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Critique d'album

Woodson


3545 Miles


(10/07/2011 - Indessence - Emopunk - Genre : Ska / Punk)
Produit par

1- Easy Target / 2- Lost In Transition / 3- First Break / 4- September Gone / 5- Memories / 6- The Gap
Note de /5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Un premier EP prometteur, sans plus"
Didier, le 30/11/2011
( mots)

Issu du webzine du même nom, mené de main de maître par l’infatigable vétéran de Metal Sickness Seb D, Indessence se décline donc désormais au format label DIY. Ou micro-maison de disque pour parler à l'ancienne, du genre de celles où les bonnes idées et l’expérience acquise à la dure remplacent avantageusement les business plans au goût douteux. En guise de sortie inaugurale, et en attendant déjà avec impatience l’album de Teenage Renegade annoncé pour janvier, Indessence nous propose 3545 miles,  premier EP des Rouennais de Woodson. Soit six titres, apparemment inspirés d’un mémorable road trip dans l’Ouest américain, qui revisitent à la sauce normande les classiques du punk rock mélodique 90s d’outre-Atlantique.

Loin d’être des bleus sur les planches, avec à leur palmarès des tournées en compagnie de Billy Gaz Station et Simon Chainsaw entre autres, Fabien, Pierre et Guillaume balancent un pop-rock teinté d’influences punk et de ce que l’on qualifiera, faute de mieux, d’emo. Si le groupe évite savamment les clichés du punk braillard parfois revendiqués à outrance par les grandes chapelles américaines en la matière telles Epitaph ou Fat Wreck Chords, force est de constater que le terrain de jeu du trio a déjà été quadrillé de long en large et depuis un bon bout de temps par bon nombre de gros noms comme Samiam, Dead Pop Club, Jawbreaker, Weston ou encore Randy. Difficile également de ne pas évoquer l’une des références françaises du genre avec Seven Hate. Une solide concurrence s’il en est.

Le power rock des Normands oscille ainsi en permanence entre débauches d’énergie très dosées et sensibilité à fleur de peau. Si un tel cocktail est en général une garantie de succès sur scène, il se retrouve quelque peu desservi sur disque par une production certes remarquablement balancée et soignée, mais finalement peut-être ici trop homogène. L’énergie positive qui semble rayonner naturellement du groupe se retrouve ainsi emprisonnée dans un ensemble d’abord monolithique où, loin d’une éventuelle étincelle de folie, les titres se retrouvent bridés et privés d’un réel facteur d’accroche. Les morceaux défilent, se laissent apprivoiser, offrent un plaisir immédiat mais ne marquent pas.

Au final, ce premier EP laisse donc un sentiment mitigé. S’il ne fait aucun doute que Woodson tient la route musicalement et fait montre d’un potentiel certain, on regrettera sans doute l’absence d’une griffe spontanée ou d’une identité immédiate propre au combo, de celle qui fait miroiter l’un ou l’autre trait de génie et permettrait aux Rouennais de sortir d’un peloton malheureusement fort compact dans ce registre ces 20 dernières années. Indessence nous annonce déjà un premier véritable album de Woodson pour 2012. C’est sans doute cet effort au long cours qui permettra de remettre un avis plus définitif sur le groupe. Make or break en quelque sorte. Affaire à suivre.

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