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Compte-rendu de concert

Angus and Julia Stone


Date : 02/12/2010
Salle : L'Aéronef (Lille)
Première partie : Moddi
Caroline BT, le 03/01/2011
( mots)
C'est sous la neige et dans le froid que chacun a rejoint l'Aéronef ce jeudi 2 décembre pour le concert des australiens Angus et Julia Stone. Au cœur de leur tournée européenne, c'est à Lille qu'ils ont arrêté leur bus tour, pour une soirée douce et romantique ou que d'autres qualifieront de soporifique. Déjà à l'affiche dans la région au Main Square Festival en juillet 2010, Angus et Julia n'avaient pas totalement convaincu lors de leur prestation sous le chapiteau de la scène parallèle. Repérés grâce à leur tube, "Big jet airplane", ils étaient très attendus. Mais leur duo, statique, manquait cruellement de rythme et d'échanges avec le public durant ce concert estival.
Dans un Aéronef bondé, c'est la formation norvégienne Moddi, mené par Pol Moddi Knutsen qui s'avance. Coiffé d'un bonnet, en jean et pieds nus, il s'installe guitare en main, accompagné d'un batteur et d'une violoncelliste. Il nous explique que c'est leur dernier passage en France avant de partir le lendemain pour la Grande Bretagne. Malgré le bruit ambiant, Moddi démarre sa première chanson à la guitare sur un tempo lent. Il instaure une atmosphère calfeutrée et capitonnée. Il distille une grande force et une belle intensité sur scène, mais presque pesante. A l'aide de son batteur qui souffle sur des cymbales avec une sorte d’étrange tuyau, il réussit à captiver l'attention du public qui tend enfin l'oreille. Moddi Aéronef LilleDoté d'un physique frêle, les cheveux blonds bouclés, Moddi semble fragile mais sans manquer pourtant de professionnalisme. Il a la chance d'avoir une voix pouvant être tantôt masculine tantôt féminine, quasi androgyne, pouvant être modifiée à volonté : douce, forte, rauque, grave parfois enrouée. Puis, il présente le deuxième titre "This next song is the opening song of the album". Assis avec son accordéon (celui de sa mère), il est accompagné par les petites cloches de son batteur. Puis le rythme s'accélère. Le percussionniste joue une mélodie ultrarapide à l'aide d'un de ses quatre jumbés. Puis, il démarre un troisième morceau et annonce "It's a long one this next song"... Dommage, le public distrait, décroche encore une fois. Inattentive et bavarde, l'audience continue de s'entasser tout en laissant libre cours à des discussions météorologiques. La suite est pourtant superbe avec trois autres titres, folks, plus rythmés, laissant libre cours à la voix de Moddi, très puissante. C'est une bonne surprise d'avoir découvert ce jeune compositeur de 22 ans, originaire de l'île Senja, dans le nord de la Norvège. Talentueux, il méritait un public à sa hauteur. Finalement, le ton de ses compositions était en adéquation avec l'ambiance extérieure froide et enneigée.
Durant l'entracte, la scène est mise en place pour le duo de Sydney. Lampes de chevet, guirlandes de fleurs éclairées, guéridons, tapisseries anciennes, évoquent une salle à manger des années 70. C'est à la limite du kitch, avec un tapis recouvrant le clavier, il ne manque plus qu'un arbre de Noël. Ils présentent leur album Down the way sorti en mars 2010, enregistré aux quatre coins du monde : dans un vieux moulin à eau dans les Cornouailles, dans un studio à Brooklyn, dans un réservoir d'eau à Coolangatta et aussi dans leur seconde maison à Londres et enfin dans le Queens (New-York). Numéro un en Australie, meilleur artiste australien au niveau mondial en deux mois, c'est après leur show à Taratata, qu'Angus et Julia Stone se sont fait connaitre en France. Dans l'obscurité, la fratrie s'approche et démarre avec le morceau "Santa Monica Dream" qui rencontre un succès immédiat. Les cheveux longs, Julia Stone porte une robe hippie à fleurs et un gilet. Son frère Angus ne dénote pas et arbore la parfaite panoplie du folkeux, barbe et cheveux longs, vêtements débraillés. Escorté de trois autres musiciens, à la batterie, au violon et à la trompette, le duo démarre dans un Aéronef plein à craquer, dans une chaleur suffocante, contrastant avec l'atmosphère glaciale des alentours. Julia Natacha Stone salue l'audience d'un "Bonsoir, ça va ?". Pendant les 4e et 5e titres, le malaise d’un spectateur dans la salle, provoquera un long flottement, malgré les demandes à l'aide de Julia. La reprise du duo Olivia Newton-Jone et John Travolta sera donc un peu gâchée par ce malheureux incident. Le sixième titre "Just a boy" donne l'occasion à Angus de jouer de l'harmonica. Angus and Julia StoneL’ensemble du concert sera propice à la rêverie et à la poésie. L’ambiance rappelle un peu le film Once du duo irlando-tchèque Glen Hansard et Markéta Irglová. Une histoire de rencontre amoureuse en Irlande sous fond de success story musicale. Julia nous expliquera à un moment l'histoire de l'une de ses chansons. Ecrite par un des ex à son attention, elle l'a mise en musique en souvenir de leur relation passée. Avec une voix sensible et douce évoquant parfois une des soeurs du duo CocoRosie, Julia semble beaucoup plus à l’aise que lors de ses premiers passages en France. Longuement salués par le public lillois, Angus et Julia Stone se produiront en janvier au Big Day Out Festival en Australie.



Setlist Angus et Julia Stone :

1 Santa Monica Dream
2 Babylon
3 For you
4 Black crow
5 You're the one that I want (reprise de Grease)
6 Just a boy
7 ? Private lawns
8 Hush 
9 The wedding song 
10 And the boys
11 Yellow brick road
12 Where does the love go
13 Big jet plane
14 Somewhere other the rainbow (reprise de Judy Garland)
15 Hold on
16 All of me
17 ?

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