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Compte-rendu de concert

Dead Meadow


Date : 09/03/2008
Salle : Café de la danse (Paris)
Première partie : Crëvecoeur
Maxime, le 12/03/2008
( mots)
Mais qu’est ce que Dead Meadow est bien pu aller foutre au Café de la danse ? On ne remettra pas en cause l’attrait certain de ce théâtre rustique, mais bridé par un plafond sonore particulièrement bas, la transe lysergique du trio de Washington qui suppose un degré décibélique relativement élevé s’est vue tuée dans l’œuf. Après une première partie absconse que le public écoute mollement (Crëvecoeur, quatuor folk lo-fi poly-instrumentaliste pourvu d’une violoncelliste brune fichtrement mignonne, seul aspect fascinant d’un spectacle autrement des plus assommants), préférant pour une part aller papoter dans le hall, le combo de Los Angeles se livre à un soundcheck douloureux. Jason Simmons ne cesse de lever des yeux inquiets sur son ingé son posté sur les gradins, lui demandant sans cesse de monter le volume de la guitare. Peine perdue, le staff de la salle viendra par intervalles réguliers tancer le bonhomme, lui enjoignant fermement à ne pas franchir le pallier indiqué par l’instrument de mesure solidement posé devant lui. Passablement excédé, il fera ses valises peu avant la fin du set.

Obligé de faire avec, le power-trio lance son heavy rock psychédélique, champêtre et hanté. Beggars étant resté sourd à nos demandes d’envoi promo, on ne connaît pas beaucoup la teneur de Old Growth, leur dernier opus. Peu importe au fond, puisque les concerts de Dead Meadow sont surtout des prétextes à de longues échappées enfumées, leurs morceaux studio ne fournissant qu’une base interchangeable qu’ils se complaisent à étirer et malmener. Une fosse compacte s’improvise, et visiblement ça trippe sévère. Un spectateur posté au bord de la scène se lance dans des séances de gesticulations frénétiques et de headbanging à s’en faire péter le front. Sobrement éclairé par des effets lava (projections kaléidoscopiques d’eau vue au microscope sur la grosse caisse et les amplis), le trio s’abyme sous ses velléités hypnotiques tout en riffs crades et fuzzés à mort et en basses lourdes et rampantes. Curieusement, le concert s’apprécie très bien le cul vissé sur les sièges en plastique de l’amphithéâtre. Le spectacle est essentiellement instrumental, le chant plutôt rare (tant mieux, puisque la voix de Simmons est loin d’être mémorable). Finalement, Stephen McCarty reste le grand sauveur de la soirée. Aucune machine ne peut brider sa batterie, et son jeu puissant, tout en roulements de toms et de percussions tribales, charpente parfaitement l’ensemble. Un plafonnement du volume castrateur n’aura en fin de compte pas empêché le public de décoller pendant 80 minutes.
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