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Compte-rendu de concert

Drenge


Date : 23/04/2015
Salle : Flèche d'or (Paris)
Première partie :

Des petits prodiges anglais, affublés d'un improbable nom suédois, lorgnant du côté des États-Unis... La recette pour un très bon album, mais pour un concert il faudrait en faire un peu plus.

Raphaëlle, le 02/05/2015
( mots)

Drenge est un jeune groupe qui cultive une filiation lorgnant à la fois du côté des États-Unis et de la Grande-Bretagne. Leur duo guitare-batterie les positionne d’emblée dans la lignée des White Stripes, mais cette association de deux frangins fait inévitablement penser aux frères Gallagher, d’autant plus qu’eux aussi viennent du Nord de l’Angleterre. De Sheffield, plus précisément, comme les Arctic Monkeys. Quant à leur son, rien de très original dans leur mélange entre Nirvana et Joy Division. Ils ont quand même à leur avantage une belle énergie qui ne demande qu'à être confirmée sur scène. Rendez-vous donc à la Flèche d'Or pour voir ce qu'ils ont dans le ventre.

En fait d’énergie, le concert est en réalité exécuté avec la même urgence du début à la fin. Selon les chansons, le son peut être irrésistible ou bien assez hermétique...

Commençons par le positif. Le concert démarre sur les chapeaux de roues avec "Running Wild". Alliant habilement un son grunge avec des effets de reverb, les deux frères emportent tout sur leur passage et la foule suit le mouvement. Après un passage à vide, on sort la tête de l'eau avec "We Can Do What We Want". L'hymne, certifié 100% british, dégage juste ce qu'il faut de morgue adolescente. "Favourite Son" fait également mouche avec sa formule rappelant Arctic Monkeys, nerveuse et sèche. Enfin, "Standing in the Cold" dévoile une sensibilité jusqu'ici soigneusement cachée derrière des déluges de décibels. Drenge maîtrise parfaitement son sujet, déployant un son lourd et incroyablement efficace. Dans l'ensemble, mes chansons préférées sont toutes issues du deuxième et plus récent album, au son plus maîtrisé et complexe.

Malheureusement tout le concert n'est pas de cette égale qualité. La plupart des autres chansons sont issues du premier album et offrent une impression d'unité qui fait naître un sentiment de lassitude. On entre dans une sorte de long tunnel, où des chansons diablement similaires s'enchaînent les unes après les autres. Pour le néophyte, cela ressemble plutôt à une démonstration de force. Ok, les frères savent aligner solo sur solo, mais quand il s'agit d'écrire une ballade qui tienne la route ("Fuckabout"), c'est bien moins convaincant.

Très loin de l'explosivité de leur musique, leur charisme est tout simplement inexistant. Le batteur, Eoin, réussit à lâcher à peine quelques "Merci, merci" d'une voix intimidée, avant de replonger derrière ses cheveux et ses caisses. Le concert s'enchaîne à une vitesse supersonique, à peine le temps de changer une guitare que le morceau suivant démarre. 

Au bout d'une heure et quart, les deux frères et leur compère bassiste disparaissent aussi rapidement qu'ils sont arrivés. On reste un peu frustré de leur prestation en demi-teinte. Il y avait de l'énergie et un rock qui promet beaucoup. Mais un bon concert nécessite des respirations pour mieux replonger dans la mêlée… Les frères Loveless n'en sont pas encore là, leur prestation manquant pour l'instant de nuances (oui oui, même quand on est un rockeur). Heuresment leur son est d'une efficacité redoutable, encore plus enthousiasmant en concert que sur disque.

Setlist :

1. Running Wild
2. Side by Side
3. Gun Crazy
4. We Can Do What We Want
5. Backwaters
6. The Snake
7. Nothing
8. I Wanna Break You in Half
9. Bloosports
10. Face Like a Skull
11. Standing in the Cold
12. Never Awake
13. Fuckabout
14. Let's Pretend

Photo : Sarah Lee

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