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Compte-rendu de concert

Empire State Bastard


Date : 02/11/2023
Salle : Alhambra (Paris)
Première partie :

Témoignages des lecteurs : Empire State Bastard

Lecteur, le 26/11/2023
( mots)
Depuis l'ouverture du Discord en 2021, Albumrock a pu agrandir sa communauté, favorisant les échanges entre les rédacteurs et les lecteurs du site ; chacun ayant désormais l'occasion de partager sa passion de la musique, ses découvertes, mais aussi ses coups de gueule. Cherchant à renforcer cette dynamique, nous proposons (de manière inédite) de partager les témoignages de nos lecteurs les plus assidus. Julien (alias plEymobil sur Discord) était présent au concert de Empire State Bastard il y a quelques jours, et nous relate d'une manière très personnelle sa soirée passée à l'Alhambra (Paris).

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Improbable. C'est le bon mot pour qualifier ce groupe, Empire State Bastard, le rapport ambigu que j'entretiens avec cette musique, ma présence à ce concert parisien, et le fait de m'essayer à l'écriture d'un compte-rendu de concert !

Revenons-en d’abord au groupe. Empire State Bastard c’est l’alliance quasi naturelle de Simon Neil (Chanteur-guitariste de Biffy Clyro) et de Mike Vennart (ex Oceansize et guitariste de tournée avec Biffy). Lorsque les deux comparses annoncent monter un projet commun, je pense que peu de monde a été surpris. Naturellement, je m’attendais à quelque chose de moins mainstream que Biffy grâce aux apports de Vennart. Une sorte de retour d’Oceansize avec Simon Neil au chant en somme.

Eh bien non ! Dave Lombardo (Slayer) est officialisé à la batterie, et on nous annonce une musique métal avant-gardiste, étiquetée "Grindcore". Le genre m’est totalement inconnu et je dois avouer m’aventurer que très rarement vers le metal extrême (à condition d’y retrouver à minima une bribe de mélodie). Une brève écoute de Napalm Death - tête de proue du Grindcore - m’avait par exemple fait l’effet d’une douche froide… Pour compléter cet improbable combo, nous retrouvons le bassiste Naomi McLeod issu du groupe irlandais Bitch Falcon, groupe qui m’est également inconnu. 

Contre toute attente, mon adhésion à Empire State Bastard a été quasi immédiate : les singles ont défilé, puis l’album, et je suis tout bonnement resté scotché. L'album Rivers of Heresy se trouve même au sommet de mes écoutes 2023, devant le Foo Fighters et Queens Of The Stone Age ! Et je ne saurais l’expliquer…

Je me décide donc, sur un coup de tête, à prendre mon billet pour cette date parisienne, ce 2 novembre dans une salle qui m’est inconnue. Arrive ce froid et venteux jeudi 2 novembre 2023. Une fois passé les bouchons pour me rendre à Paris depuis ma campagne, j’entre dans la salle, un peu fébrile. Mais qu’est-ce que je fais ici, pour assister à un concert de metal extrême ? Mes derniers concerts étant les Pixies, Biffy Clyro (tiens tiens) et Mogwai

La salle est très petite. Cela me rappelle mes concerts de la fin de l’adolescence, où j’ai pu suivre AqME, Pleymo ou Watcha lors de leurs tournées en province (oui j’étais ado… les goûts et les couleurs hein…). Une bière à la main, je scrute le public autour de moi, car j’y suis allé seul (point clivant semble-t-il pour la rédaction d’Albumrock…). Cela parle beaucoup de Biffy Clyro, un peu de Mike Vennart et d’Oceansize. On est ici en présence d’une partie du public qui suit Biffy Clyro, sans aucun doute. Et on y décèle aussi des amateurs de pogo. Et là je vois passer Mike Vennart, allant s’installer incognito dans le coin gauche de la salle pour assister à la première partie. Improbable… Je n’ose d’ailleurs pas l’aborder.

La première partie entre en scène. Il s’agit du groupe britannique Benefits, qui assurera la première partie d’Empire State Bastard pour sa tournée européenne ce mois-ci. Bon je n’ai clairement pas accroché : je reconnais une certaine énergie mais la construction des morceaux ne fonctionne pas ici pour moi. De nombreuses parties parlées (je dirais même matraquées), quasiment dénuées de musique, appellent à rester stoïque. S’en suivent, des parties hurlées accompagnées d’une déflagration sonore intense (lancées sans crier gare), qui nous prennent totalement au dépourvu. Expérience un peu étrange mais quelques passages m’ont tout même fait taper du pied. Et sourire aussi, il y a un style à part, c’est certain.

Le public se rassemble, en attendant Empire State Bastard. Et il faut bien dire qu’il s’agira là d’un concert intimiste. La salle est petite, le public est connaisseur et le décompte des personne présentes ne doit pas dépasser 200 âmes. Le drap est levé sur la batterie, et je pense reconnaître le set de Dave Lombardo. Improbable : ce batteur a mille projets, pas de place pour une tournée européenne dans des clubs ou des petites salles. Après les habituelles balances, les lumières s’éteignent, le groupe arrive et c’est bien Dave Lombardo qui s’installe derrière les fûts !

"Tired, Naw ?" (version avec guitare et basse de la dépouillée "Tired, Aye ?") est un des titres les plus surprenants de l’album : un duo batterie / hurlement du plus bel effet, nous est lâchée en guise d’échauffement. Dave Lombardo ne déçoit pas et pilonne la salle à en faire trembler le sol et les murs. Mike Vennart - et sa moustache - reste stoïque sur ses parties rapides (une signature de son jeu de scène avec ESB). Simon Neil, lui aussi affublé d’une moustache, hurle de toutes ses tripes. Force est de constater que le rendu sonore en live est moins bon que sur l’album, mais il faut bien admettre que le défi était de taille. Naomi MacLeod amplifie les coups de butoir du son très lourd de sa basse. On prend une claque et on tend l’autre joue. Il en sera de même pour la totalité du concert. L’intégralité de Rivers Of Heresy sera jouée (en même temps, 35minutes ça laisse peu de tri possible) ainsi que trois inédits déjà joués en live). On aura même droit à la version hurlement/batterie de "Tired, Aye ?" J’ai déjà parlé de ce titre ? Ah bon, vous êtes surs ?

Le groupe prend manifestement plaisir à jouer et nous gratifie de quelques blagues. "C’est l’heure de la chanson acoustique" clin d’œil aux setlists de Biffy Clyro ou autres groupes mainstream, annonçant en fait le lancement de "Sold !", le titre le plus réussi de l’album (de mon point de vue), avec une intro très lourde et très rapide, un pont massif, un refrain chanté mais aux sonorités inquiétantes et une déflagration sonore faisant office de final.

Arrive enfin "The Looming", qui clôture l’album ainsi que ce concert de la plus belle des manières. On a même droit à une impro de batterie de Dave Lombardo dans le final. Ce n’est pas à proprement un solo mais cela permet tout de même d’avoir un aperçu de la maîtrise technique dont il fait preuve.

Le groupe quitte la scène après 50 minutes. Oui c’est court, mais je pense que cela participe à ne pas rendre la chose indigeste. Même si j’avoue que je n’aurais pas été contre une demi-heure supplémentaire. Que c’est bon finalement de quitter sa zone de confort !

Les lumières se rallument. Aller, il est temps de retrouver son quotidien : retour au bureau demain, il faut s’occuper des enfants, penser à faire la liste de courses… Et si je proposais à la rédaction d’Albumrock de leur envoyer mon compte rendu de concert ? Non, ce serait improbable…

 

Julien (lecteur Albumrock)

 

Setlist :

1. Tired, Naw ?

2. Harvest

3. Blusher

4. Moi ?

5. The Blues

6. Sons and Daughters

7. Tired, Aye ?

8. Stutter

9. Corps in the Château

10. Palm of Hands

11. Dusty

12. Code (Eat Shit)

13. Sold !

14. The Looming 

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