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Compte-rendu de concert

Liars


Date : 27/11/2007
Salle : La Maroquinerie (Paris)
Première partie : HTRK
Caroline, le 28/11/2007
( mots)

La Maroquinerie embrumée baigne dans une lumière inquiétante. Sur scène, deux personnages androgynes émergent de la fumée. L’un tient une basse, l’autre une maracas dans la main gauche. La maracas s’abat sur une caisse claire, tel un gong puissant déchaînant la foudre par des jeux de lumière. Les boîtes à rythmes font vibrer un son répétitif et psychédélique. Les effets saturés amplifient les sons jusqu’à les déformer, les étirer. La basse ronfle et la voix, lancinante et sombre, annone des rengaines incantatoires. Parfois, un guitariste rejoint l’ensemble pour quelques riffs, ajoutant à la confusion sonore. Ca, c’est l’expérience HTRK (prononcer Hate Rock). Répétitive, sombre, mais finalement séduisante.

Quelques minutes à peine après que HTRK ait quitté le plateau de la Maroquinerie sous des applaudissements circonspects, les Liars s’engouffrent sur scène. Angus Andrews, l’australien qui mène le groupe, rayonne dans un costume 3 pièces blanc immaculé. Derrière lui, son batteur Julian Gross arbore une doudoune rose fluo, qu’il laissera choir négligemment quelques instants plus tard, dévoilant un gilet en crochet porté sur des collants en lycra jaune fluo. Discret sur le côté de la scène, comme prêt à s’effacer en coulisses,Aaron Hemphill, colonne vertébrale du groupe, s’affaire sur sa guitare.

Dès les premières notes, leur son est explosif. Comme à son habitude, Angus Andrews est déchaîné, possédé par sa musique. Derrière son micro, il prend parfois une guitare, parfois une basse. Julian Gross bâtit solidement l’armature du show, rigoureux comme un métronome. Fouillis sonore adossé à la rythmique implacable de Gross, les titres s’enchaînent, tirés vers l’hystérie par la prestation d’Angus Andrews. Le son est total, amplifié, distordu. Les riffs de la guitare d’Aaron Hemphill déchirent cette ambiance psychédélique.

Lorsque Hemphill lâche sa guitare pour s’emparer de baguettes et se déchaîner au côté de Gross, la foule s’emballe. Les rythmes primitifs et entêtants sont percés par la voix stridente d’Andrews. Le public s’affole dans un pogo général. Les premiers rangs se retrouvent écrasés contre les enceintes, aux pieds d’Andrews qui harangue cette foule.

C’est un public hystérique que quittent les Liars au bout d’une bonne heure de concert. Le rappel débute dans une cacophonie psychédélique, jusqu’à ce que le chanteur, acclamé, remonte sur scène. Le morceau commence, en apesanteur, par des riffs torturés. Jusqu’à ce que Gross s’en mêle et déverse des flots de rythme surnaturels, réussissant à faire entrer cinq temps dans une mesure binaire. L’accélération de ce morceau plonge Andrews et le public dans une transe hypnotique encouragée par le stroboscope. Pour terminer leur show et calmer l’ambiance, les Liars entonnent une balade lancinante. Gross peut se détendre.

Les Liars ont privilégié les morceaux extraits de Drum is not Dead et de leur dernier opus éponyme. Plus accessible que les précédents, ce dernier a déçu certains fans. « Ils ne savent pas vraiment sur quel pied danser, nous glisse l’un d’entre eux au bar. Leur démarche est unique, mais ils essaient d’être plus accessibles. Je les ai vus en 2002, pour quelques euros à peine. C’était beaucoup plus sauvage ! » Moins sauvage, en effet, que les précédents concerts du groupe, la soirée à la Maroquinerie était néanmoins mémorable. La puissance live des Liars reste inégalée.

 

 

www.liarsliarsliars.com

www.myspace.com/liarsliarsliars

 

www.myspace.com/htrk

 

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