↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Compte-rendu de concert

Motörhead


Date : 25/10/2011
Salle : Zénith d'Auvergne (Clermont-Ferrand)
Première partie : No One Is Innocent
Christine, le 03/11/2011
( mots)

Le 25 octobre dernier, en Auvergne, the world was ours !
Les gradins du Zénith d'Auvergne sont à moitié vides, mais dans la fosse, ils sont 5 ou 6 au m2....Ouaip, il est vrai que rester assis à un concert de Motörhead, est-ce vraiment sérieux ? En tout cas, si la quantité n'y est pas, la qualité est au rendez-vous, ce sont les vrais fans de Motörhead qui sont là, les typés, tatoués, logotés du jean et du blouson.
Motörhead nous a fait la grâce de s'arrêter à Clermont  pour un concert. Le 4ème de sa tournée française, et nous sommes là, têtes blondes de teenagers ou cheveux blancs de vieux rockers, des gosses, excités comme des puces à attendre le début de la communion, la première ou  la  confirmation, c'est selon. Les allergiques au faster and louder ne sont pas sortis ce soir.


Les hôtesses du Zénith, tailleur bleu et foulard rouge, placent encore des arrivants lorsque la lumière s'éteint. Pour nous faire patienter, c'est No One is Innocent qui se jette sur la scène. Ça démarre fort avec" US Festival".  "Faites du bruit là-d'dans" hurle Kemar, toujours aussi énervé. C'est bien, ça, No One, pour chauffer la salle.
"Nomenklatura", "La Peau", "Révolution.com"," Automatic", "Ne reste-t-il que la guerre pour tuer le silence"....No One joue un seul titre ("Johnny Rotten") de son dernier opus Drugstore. Ils ont choisit leur setlist en fonction du public de Motorhead et ressortit les anciens titres, bien adaptés à l'auditoire présent ce soir. Le choix est judicieux et apprécié, même si les derniers rangs restent un peu difficiles à décoincer. ...mais ça va venir.


L'excitation monte...les roadies quittent la scène.
Sirène, tous aux abris, poursuites lumineuses dans le ciel (enfin le plafond) du Zénith...."Bomber" !
Bon, un petit break avant de continuer.
On suit l'actualité de Motorhead, on va régulièrement sur le site pour vérifier que tout va bien, on tremble à l'annonce du décès d'une personnalité du monde du rock en se disant, purée, la loi des séries, faudrait pas que ce soit le tour de Lemmy....et on se pose légitimement LA question : "j'espère que ça va aller ce concert, que Lemmy  va péter la forme...."
Alors, quand démarre le set et que la voix éraillée s'égare dans les aiguës, on fronce les sourcils et on se carre prudemment dans son fauteuil d'orchestre. Damned ! fais pas l'con, Lemmy.
 Mais non, allez,  tout est Ok, juste un petit moment pour échauffer sa voix, et bienvenue dans mon fucking Rock'n'roll, Kilmister is alive ! et il jauge son public, le bougre. Ses yeux scrutent la fosse: c'est lui qui se pose la question « comment je les sens les gosses, à Clermont » ? On va bien, guy ! tu peux y aller !


La batterie est en hauteur, sur une estrade, et seuls les baguettes volantes et les cheveux de Mikkey Dee apparaissent au dessus des cymbales.
Lemmy, noir des bottes au chapeau, reste quasiment statique, à part quelques pas sur le côté. Phil Campbell change constamment de guitares,  occupe le terrain et vient offrir ses riffs au public devant la scène.


La recette Motörhead fonctionne sans surprise, basique mais efficace : couplet-refrain-couplet-refrain-pont....La construction est simple mais directe et puissante, et traverse le temps. Le trio joue quelques titres du dernier album The World is Yours et pas mal d'anciens morceaux, certains cultissimes : on commence en douceur (tout est relatif) avec "Damage Case", "Stay Clean..., "One Night Stand" est suivi d'un superbe solo de Phil qui peut donner toute la dimension de son talent. « la musique, c’est comme un mur, tu regardes le mur, tu regardes pas les briques, jouer en groupe, c’est pareil, on fait un mur. » Mais malgré cette déclaration lors d’une interview, Lemmy laisse toujours la place à  ses musiciens pour s’éclater. Le solo de Phil,  c'est comme une pause, une ouverture dans le mur du son cher au frontman.  Après, le reste du set va encore monter en puissance.


 Slam, headbanging, "les gosses"  sont à fond. Pendant que le gang se rafraîchit avec une (deux) gorgée(s) de bière, la salle scande "Lemmy, Lemmy"..."Oui, c'est moi" répond en se marrant Ian Fraser Kilmister...
Et on enchaîne avec "Born to Loose", où Mikkey, debout sur son estrade, harangue la foule. Au milieu de colonnes de fumigènes, avec sa crinière dorée dans la lumière, le batteur nous envoie dans les oreilles un drums-solo techniquement imparable. Batteur TGV, il s'offre même le luxe d'envoyer valser une vingtaine de baguettes à la cadence trash de ses frappes .
Lemmy et Phil disparaissent dans le noir de la scène, tandis qu'une lumière verte se fixe sur la batterie. Le rideau de fond s'arrache soudain pour laisser apparaître le War Pig au dessus d'un grand  "Motorhead France", hommage à son fan club français, bruyamment et patriotiquement accueilli.
Tempo, lumière verte, voix caverneuse et ricanements " I am Mars, the god of war, and I will cut you down.", "Orgamastron" nous hypnotise.
Le rythme d'enfer du set de Motörhead ne nous lâchera plus jusqu'à atteindre son apogée au rappel.
"If you want we come back, make noise", nous prévient le barbu en quittant la scène. Motorhead fait durer le plaisir, mais le public n'est pas prêt à lâcher son groupe comme ça.


Retour sur scène pour le rappel. La bombe A sonore d'"Ace of Spades", suivi par l'immense "Overkill", dont on a l'impression (que c'est bon !) que ça ne s'arrêtera jamais, concluent ce set infernal dans le déchaînement des stromboscopes.
Un long  sustain, les compères avancent en souriant sur le devant de la scène pour saluer leur public, balancent baguettes et médiators. Ils ont l'air contents d'eux, nous aussi. Les lumières se rallument, ils sont sortis.
"On a beau suivre l'actualité de Motorhead, aller régulièrement sur le site pour voir si tout va bien, trembler à l'annonce du décès d'une personnalité du monde du rock en se disant, purée, la loi des séries, etc, etc...."  Je vous rassure, aficionados, Papy va bien, rendez-vous dans 10 ans.


Tant pis si l’on manque  d’originalité,  mais il faut le dire, Motörhead, c'est quand même phénoménal, musicalement et humainement. Un style unique, qui conjugue simplicité des compos, jeu trash, énergie, mélodie et riffs gras et lourds, un leader indécrottable, tombé dans le rock et qui y patauge avec un plaisir fou, le rock dont il a fait sa religion .... 34 ans que ça dure et aucun rhumatisme.
"Playing for the high one, dancing with the devil"...c'est quand tu veux, Lemmy !

 

Le site de Motörhead

 

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !