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Compte-rendu de concert

Nosfell


Date : 01/12/2006
Salle : Ninkasi Kao (Lyon)
Première partie :
Tonio, le 04/12/2006
( mots)
Ce soir, nous sommes au Ninkasi Kao de Lyon afin d’assister au concert de Nosfell. Après un premier album étonnant et des prestations lives très réputées, Nosfell présente son dernier opus « Kalin Bla Lemsnit Dunefl Labyanit ». Mais avant que le diable arrive, un musicien solitaire fait face au public en première partie. Son nom : Siméo. Très peu connu, si ce n’est à Lyon, sélectionné par la Fnac, cet artiste nous a agréablement surpris. Il fait TOUT lui-même et fait partie de ces vrais artistes qui écrivent, composent et jouent eux-mêmes. Un artiste entier en somme. Pour réussir cet exploit de jouer de la basse, de la guitare, de la batterie, d’un clavier, mais aussi de la trompette ou un verre en cristal - tout cela sans se transformer en homme orchestre avec pétards, fusées et papiers multicolores qui s’envolent - il se sert d’un énorme pédalier nommé Thorsten. Rien que ça. Loin d’être une vulgaire boîte à rythme, ce pédalier lui permet de construire ses morceaux en live par étapes en enregistrant des petits bouts de chaque morceau. Siméo fait ainsi partie, comme chacun d’entre nous, mais à sa façon, de cette génération copier/coller. Ses morceaux alternent entre rock, reggae, slams et finalement ne se placent dans aucune case définie tellement ses sons sont variés et rafraîchissants. En l’écoutant on pense à une sorte d’hybride entre M et Nosfell avec des pointes de reggae... Son concert se termine avec un « Merci beaucoup » qu’il enregistre et il s’enfuit en courant pendant que son « Merci Beaucoup » continue à tourner. Effet final réussi. Bien sûr avec un live tel que celui-ci le rappel n’a pas tardé ! « Merci beaucoup » Siméo pour ce live rafraîchissant... Nosfell a la lourde tâche de continuer cette soirée après une première partie exceptionnelle. Un décor simpliste (quelques cadres de toile pour créer des ombres chinoises), seulement deux musiciens (Nosfell et Pierre Le Bourgeois au violoncelle et à la basse) et un batteur occasionnel. Et les premiers morceaux sont terriblement durs comme introduction. Des cris et du bruit. On s’imagine comprendre qu’il dénonce là une certaine violence avec son imitation de coups de feu. Première impression du personnage, le diable est en lui. On rajoute à Nosfell des pattes de chèvre et on obtient l’image d’Epinal tellement la ressemblance est proche. L’atmosphère est très tendue et le public mal à l’aise. Quelques personnes, ne supportant pas cette décharge de violence venue d’ailleurs, commencent à partir. Heureusement, Nosfell ne s’enferme pas dans cette démonstration d’art moderne, et entame des morceaux beaucoup plus mélodiques qui ont fait son succès. Nous retrouvons ainsi Nosfell tel que le « grand public » l’aime, avec ses samples, sa gestuelle invertébrée si particulière et ses changements de voix surprenants, alternant entre outre-tombe et soprano. Il utilise les samples de manière impressionnante et on se demande comment deux personnes peuvent faire autant de son. Les titres de ses deux albums se succèdent, entrecoupés d’improvisations totales très drôles, sans queue ni tête, reprenant l’imaginaire de ces albums. Nosfell, le conteur, nous entraîne d’une voix chevrotante dans son univers. Le concert se termine. Oublions les cris inhumains du début et l’agressivité du public lyonnais. Malgré le côté un peu trop « artiste moderne » de son set, trop difficile d’approche, trop extrême, l’ensemble du live de Nosfell était très entraînant grâce à la présence de ses titres les plus accrocheurs et de son véritable talent musical. Son monde n’est décidément pas le notre et nous regrettons un peu de ne pas avoir réussi à y rentrer...
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