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Elvis Presley : genèse d'un mythe


Etienne, le 07/04/2016

L'héritage

Le premier best seller du rock


L’influence d’Elvis Presley, à la sortie de son premier album en 1956, peut se mesurer de plusieurs manières. Tout d’abord, le format 33 tours est encore très peu répandu à l’époque, le 45 tours régnant alors en maître. Si Elvis a déjà écoulé nombre de singles durant les deux années précédentes, certains s’étant déjà bien classés dans les classements country, notamment "Baby Let's Play House" et "I Forgot to Remember to Forget", sa signature chez RCA et son contrat le liant au “colonel” Tom Parker changent complètement la donne. Le single "Heartbreak Hotel" pulvérise tous les records de vente, et Elvis Presley s’arrache dans les bacs. Plus encore, l’album se place en tête du Billboard dès sa sortie et conservera sa première place 10 semaines durant : c’est la première fois qu’un disque estampillé rock n’ roll arrive à un tel niveau de ventes. Il deviendra disque d’or (500.000 exemplaires vendus) en 1966 et disque de platine (un million d’exemplaires vendus) en 2011. C’est historiquement parlant le premier 33 tours de RCA à dépasser le million d’exemplaires écoulés. Quelques mois plus tard, le single le plus célèbre du King, “Don’t Be Cruel”, enfoncera ce succès et s’écoulera en quelques semaines à 1 million 200.000 exemplaires. Autre particularité assez unique : l’ensemble des titres apparaissant sur Elvis Presley a fait l’objet d’une sortie séparée en singles.


 


 

Un visuel devenu culte


Aujourd’hui, l’éponyme du King est un incontournable. L’album se place à la 56ième place des “500 plus grands albums de tous les temps” de Rolling Stone. Il a fait l’objet de plusieurs rééditions vinyles et de quatre rééditions CD : en 1984 (la version stéréo catastrophique étant vite retirée des bacs et remplacée par un enregistrement mono), 1999, 2005 et 2006, cette dernière version accompagnée d’un CD bonus rempli de prises alternatives.


L’artwork du disque en lui-même est devenu culte et a fait l’objet de nombreux hommages, le plus connu étant la pochette de London Calling des Clash qui reprend à son compte la photo noir et blanc mais surtout la typographie rose verticale et verte horizontale. A signaler que Mick Jones a utilisé le même schéma sur l’album F-Punk de ses Big Audio Dynamites. Tom Waits, lui, a reproduit cette typo à l’envers et en utilisant les couleurs jaune et bleu sur Rain Dogs. Mais c’est K.D. Lang, un chanteur country, qui en a réalisé le pastiche le plus ressemblant pour sa compilation Reintarnation, allant jusqu’à singer les mimiques du King sur la photo.

Les prémices de l'hystérie


Plus que l’album en tant que tel, c’est le phénomène Elvis qui prend alors son essor, tant en terme de ventes de disques que de concerts et de couverture médiatique. Parker propulse son protégé sur toutes les scènes des USA, multiplie les 45 tours, le fait apparaître dans des films, diffuse des produits dérivés, posters, T-shirts et autres. Elvis s’impose à l’Oncle Sam et fait autant parler de lui en mal qu’en bien, son déhanché suggestif défrayant la chronique et choquant la puritaine amérique. Un déhanché que près de 85 % des foyers ricains suivent, médusés, lorsqu’il participe 6 mois plus tard au Ed Sullivan Toast Of The Town sur CBS. Ses apparitions publiques provoquent des émeutes, un cordon de policier étant obliger de suivre ses moindres faits et gestes afin d’éviter que sa cadillac rose ne soit prise d’assaut par des hordes de groupies hystériques. Au point que Presley prend l’habitude de quitter en catimini les lieux où il se produit : la réplique culte “Elvis has left the building” devient un leitmotiv quotidien outre Atlantique, auquel rendront hommage Dire Straits avec leur titre “Calling Elvis” sur On Every Street.

L'avènement du rock n' roll


Surtout, le succès monstre du King propulse indirectement l’ensemble de la toute jeune scène rock n’ roll sous le feu des projecteurs. Si le roi Bill Hayley se voit progressivement obligé de céder sa couronne au nouveau King of Rock, d’autres artistes noirs (Chuck Berry, Bo Didley, Little Richard) ou blancs (Jerry Lee Lewis, Buddy Holly) connaissent à cette période une irrésistible ascension. En Angleterre, les jeunes Keith Richards (The Rolling Stones) et John Lennon (The Beatles) se réfèrent au King en tant qu’influence primordiale dans la gestation de leur parcours musical. L’âge d’or du rock n’ roll peut dès lors commencer.


Nicolas

En savoir plus sur Elvis Presley,

Commentaires
man042, le 03/07/2016 à 15:34
vous etes la parfaite caricature de toute cette presse nauséabonde qui n'a retenu de lui que son obesité et ses medicaments, malgré ses deux milliards de disques à ce jour. Pas mal pour un chanteur à méméres. Je vous chasse de mon esprit.