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Interview : Saint Michel


Emilie, le 26/09/2013
C'est à l'occasion du festival Fnac Live, qui se déroulait en juillet sur le parvis de l'Hotel de Ville de Paris, que j'ai pu rencontrer Philippe et Emile. A eux deux ils sont Saint Michel, un duo "french romantic electro pop" comme ils aiment le définir. Un EP déjà en poche, ils s'approchent de leur premier album qui devrait sortir début octobre sous des couleurs chaudes, Love and Climbing.


Albumrock : Bon je ne vais pas vous demander comment vous vous êtes rencontrés car c’est basique et vous le racontez partout, par contre j’ai cru comprendre que Emile, tu étais arrivé après le formation initiale ?

Emile : Non on est arrivés ensemble sur ce projet en fait ! C’est juste qu’on s’est rencontrés dans un groupe avant, où là je suis arrivé après. Philippe avait monté le groupe, moi je suis arrivé sur la fin. Après on a enchaîne sur Saint Michel. Le groupe précédent s’est essoufflé, on avait envie de faire quelque chose de différent …

Philippe : Mais ce qui est marrant c’est que maintenant, on retravaille quasiment avec tout le monde. Le bassiste avec qui j’avais fondé le groupe d’avant est devenu le graphiste de Saint Michel, il bosse sur les pochettes les teasers etc. On joue en live tous les deux, le groupe c’est Emile et moi car on écrit et on enregistre ensemble. Moi je suis ingé son au départ, donc on bosse chez moi mais on joue avec Pierre, qui était le guitariste du groupe d’avant. Egalement avec le batteur d’avant, maintenant on est avec un nouveau qui s’appelle Paul mais tu vois c’est une petite équipe.

Et Saint Michel ressemble au projet d’avant ou pas du tout ?

Philippe : Non non, mais ce n’est pas non plus totalement différent. C’est juste l’habillage qui change. Moi je continue toujours de faire mes petites musiques à la maison avec une guitare ou un piano, mais tout ce qu’on met dessus et autour a changé. Avant on faisait quelque chose de très acoustique, base batterie guitare, donc quelque chose d’un peu torturé d’un peu calme, à la Sigur Ros ou Radiohead. Là je pense que l’on a gardé un côté un peu aérien, dans les voix notamment. Mais on a viré tout le côté guitares acoustiques pour mettre des synthés, des boites à rythmes, on voulait plus de pêches.

Emile : On voulait faire danser les gens un peu … un peu mais au final on ne les fait toujours pas danser (rires)

De ce que je comprends, vous avez tout mijoté tout les deux ?

Philippe : Oui aux trois quarts dans ma chambre, un peu dans des studios à droite à gauche. Du coup on dort dans le côté mansardé, ça prend pas trop de place, et le reste du bazar occupe l’espace ! Et sur scène on a en plus un batteur et un clavier. On n’a pas du tout bossé avec sur l’enregistrement du disque, on est arrivé avec le disque fini en disant voilà, ce sont nos morceaux et maintenant il faut qu’on apprenne à les jouer ensemble. La galère par rapport à une formation acoustique c’est que pour ça, tu vas directement sur scène avec ton album, tout le monde a tout dans les doigts. Alors que là on ne l’a pas, et c’est vraiment plus difficile. On fait des trucs sur ordinateur parfois, ou même on joue des instruments on peut mettre 250 000 pistes, plein de trucs dans des effets et après tu te retrouves à le jouer en live et tu te dis « ah ouais merde… ». Pour jouer ce son là il me faut quatre synthés, trois pédales d’effets, tourner le bouton vers la gauche plus appuyer sur ce bouton là. Bref tu imagines ! On a commencé à faire un live à deux où du coup c’était un concert d’hommes orchestres on en avait partout. On continue de le faire un peu parce que notre but est de looper, faire des boucles en direct. Donc on essaye de jouer quatre accords d’un truc, on le boucle et ça se répète autant de temps qu’on veut. Et on économise des mains et des gens ! Mais ce n’était pas suffisant, donc on est allé chercher un batteur, puis Pierre pour les claviers parfois. C’est quand même autre chose.


Quand on écoute « Katherine » ou même les autres morceaux, on ne se dit pas forcément que vous êtes un groupe français. Mais ! vous avez choisi le bon nom de groupe qui vous marque définitivement sur le bon territoire. C’était pour effacer les doutes ce nom ?

Philippe : Ouais complètement, il fallait que ça sonne français en dehors de la France. Parce qu’on aimerait bien aussi aller jouer en dehors du pays même si on adore la France. Ce serait un moyen de revendiquer le béret-baguette tout en faisant de l’électro ailleurs qu’ici. Et on pense que Saint Michel ça passe bien.

Vous vous développez bien à Paris, vous êtes de Versailles comme tout le monde le souligne, et justement en ce moment j’ai le sentiment que beaucoup de jeunes groupes ont une grande mise en lumière. Les scènes parisiennes s’ouvrent fortement, je pense à La Femme, à Fauve etc. Est-ce que du coup, vous comptez surfer sur cette vague là en vous identifiant bons français ?

Philippe : Ouais mais alors là j’ai l’impression qu’il y a un truc, tu vois on connait La Femme, on connait le succès de Fauve, et je pense qu’il y a un quelque chose lié aux français la dedans. Ça peut paraître excuse à deux balles, mais ces groupes là, le rapport qu’ils ont avec le public, je pense que ça vient du fait qu’ils chantent en français. Du coup le lien est plus direct, les gens sont plus pris par le texte…

Ils sont peut être touchés par le texte, mais il y a quand même en ce moment beaucoup de petits groupes parisiens qui se développent énormément même s’ils chantent en français. Ca fait une sorte de microcosme scénique vous voyez ?

Philippe : Ouais ouais, mais sur le côté scène émergentes tout ça, on est tout à fait d’accord. On croise beaucoup de groupes, on partage plein de plateaux et la liste de ces groupes est longue. Les projets naissent vite et sont bien soutenus

Ca a été vite pour vous aussi ?

Philippe : Ha oui ça a été super vite. L’autre projet que l’on avait, on a galéré pendant cinq ans, et là en deux ans on a fait plus de trucs que ce que l’on a pu faire avec l’autre. On est allé jouer à New York, on a ouvert pour Sébastien Tellier, pour The Do, Django Django … Et des salles qui pour nous étaient inaccessibles, genre La Maroquinerie, le Nouveau Casino ou autre. Il y a trois semaines on a fait des shooting photos où on s’est retrouvé habillés dans du Kenzo, du Dior ou du Saint Laurent enfin tu vois ! Il se passe plein de choses, c’est rapide ouais.



Emile : Ca fait disons un an et demi qu’on travaille ensemble dessus donc ce n’est pas grand-chose.

Et vous avez un EP, I Love Japan

Emile : Oui qui est sorti en mai dernier, enfin il y a plus d’un an. Ca fait un an que l’on tourne avec cinq chansons

Marre ?

Emile : Ouais non si, enfin c’est cool d’avoir un peu de nouveau matériel pour pouvoir jouer plus longtemps sur scène, pas de barrer au bout d’une demi heure. Mais après le public est tout le temps différent, les lieux aussi donc non on ne lasse pas

Philippe : Tu ne fais jamais ta fausse note au même endroit (rires) Non mais on n’en a pas marre, on n’est pas parti faire des tournées fleuve, on est encore au stade hyper excitant

Mais vous avez quand même un album en préparation

Philippe : Oui oui on sort l’album en octobre là.

Emile : On a gardé trois chansons du EP, et après ça reste dans la même veine tout en partant dans des choses différentes. Ce sera aux gens de nous dire si ça marche toujours.

Et est-ce que le titre de l’EP est lié à la sonorité, enfin à ce que vous voulez communiquer ?

Emile : Ouais, enfin pour nous … (rires) Non mais en fait ça part d’une interview où on nous demandait ce qu’on préférait faire, Philippe a dit de l’escalade..

… Et du coup I Love Japan ??*

Emile : Ha non !! Non mais on ne parle pas du même truc (rires) Nous on parlait du titre de l’album ! Il s’appelle Making Love and Climbing (rires) du coup tout s’explique mieux. Et pour ça ce n’est pas en rapport avec le son de l’album mais plutôt au fait de faire de la musique en général. Et on trouvait la formule rigolote.

Philippe : Mais du coup I Love Japan, c’est parce que l’on l’a fait à peu près au moment de Fukushima, que l’on parlait beaucoup du Japon. Et on a fait un lien entre ce qui se passait au Japon qui n’était pas drôle du tout, et le fait que l’on utilise énormément de matériel japonais justement. Toutes les marques de synthés, toutes les marques de boites à rythmes, le matos des années 80. Il y a beaucoup de marques japonaises qui sont de grosses références.

Pour terminer, comment se construisent les morceaux chez Saint Michel ?

Philippe : Moi je compose de trucs embryonnaires, où il y a parfois un petit peu de début d’arrangements parce que j’ai mis un petit peu de boite à rythme et trois synthés. Mais après c’est juste une voix sur une guitare enregistrée sur téléphone. Et après on remplit tout ça, on construit notre château.

Merci beaucoup pour cet instant !


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Site Officiel : Saint Michel
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