↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.

Interview de Stuck In The Sound


Mathilde, le 03/08/2012
Au son de Garbage et dans la cour de l’"accueil artistes" du Maine Square, nous rencontrons Stuck In The Sound en ce vendredi orageux du 29 juin. Après avoir fait la bise à chacun, c’est gentiment et au grand complet que le groupe s’installe pour l’interview. Le seul hic, c’est qu’il fait sacrément venteux et qu’il est donc difficile d’enregistrer clairement les réponses des personnes les plus éloignées du dictaphone. Par avance, sorry. Heureusement le groupe a la tchatche, et le frontman José, à côté de moi, répond à la plupart de mes questions. Let’s go.


Est-ce que la Main Square sera pour vous une date marquante ?

José (chanteur/ guitariste) : Pas vraiment... En fait, ce n’est pas facile à dire. Je pourrai te répondre après d’avantage de concerts, au moment du bilan.


Qu’est ce qu’il s’est mal passé dans la Greenroom (rires) ?

José : Non c’était super, mais c’était le premier concert d’une longue série, donc y a pas mal de remises en question, comme les sportifs. Là on est en train de se dire que le set n’est pas vraiment au point, qu’il faut changer l’ordre des chansons. Pour moi, y a plein de trucs à revoir.

François (batteur) : C’est un des premiers festivals qu’on fait…

José : Il y a des moments qu’on a adorés, et d’autres pour lesquels on n’est pas très contents de nous.


C’est une des premières fois que vous testez l’album en live?

José : C’est la première fois qu’on teste ce set, en festival. Et l’ordre n’est pas bon, donc. C’est le problème d’avoir trois albums, d’avoir plein de chansons et de ne pas savoir dans quel ordre les jouer.


Et le dernier album (Pursuit) est une sorte de compilation…

Tous : Oui, il est très hétérogène.



… Ce qui rend les choses pas faciles pour le choix de la setlist ?

José : Oui, c’est un peu plus difficile. Mais là on a compris nos erreurs.

Arno (bassiste) : Ouais, voilà ce qu’on dirait si on devait vraiment trouver quelque chose à dire à propos de cette date (rires).


Et sur ce dernier album y a t-il un thème qui se dégage ?

José : Tu veux dire au niveau des paroles ?


Oui, le thème de Shoegazing Kids, c’était l’adolescence, et sur celui-ci ?

José : C’est surtout notre précédent album qui avait une thématique très forte. Mais là comme chaque chanson est différente, il y a un thème par titre en fait. Il y a des thèmes personnels comme des thèmes un peu plus aléatoires, des histoires en vrac qui nous sont arrivées, qu’on aime bien raconter depuis le début de Stuck. Mais je dirais que globalement, c’est un album aux textes plus personnels.


Vous vous êtes faits aidés par Marie-Flore sur certains titres ?

José : Oui, sur six titres.


Pourquoi ?

José : Parce que ça fait plus de dix ans qu’on parle d’amour, à travers nos expériences. Mais on est des garçons (rires), et j’avais envie de chanter des mots d’amour d’une fille. Marie-Flore m’a aidé à faire sortir d’autres mots, à m’éloigner des mes automatismes. Elle m’a apporté un nouveau vocabulaire.


Il semble y avoir d’avantage de ballades pop-rock dans cet album que dans les précédents ?

José : Il y a toujours eu des ballades dans Stuck, peut être moins réussies, mais on a toujours eu cette envie d’en composer. Dans le premier album il y avait "Waste", dans le second album il y a "Playback A.L". Et dans celui-là il y a "Tender" et "Silent and Sweet". Je trouve que le nombre de ballades est plutôt équilibré par rapport à la carrière du groupe. Mais cette impression de pop-rock doit venir du son.

Emmanuel (guitariste) : C’est parce qu’on a un son plus abouti maintenant. Et en live c’est différent, c’est plus énergique.

José : En fait l’album est mieux "produit", et c’est ce qui donne cette dimension pop.


Vous prenez à chaque fois votre temps pour produire un album, vous faites pas mal de live entre chaque enregistrement…

José : Oui. Enfin, on va essayer d’aller plus vite maintenant…


C’est par souci de soin ?

José : Il y a ça, et les aléas de la vie. A un moment on s’est retrouvés sans studio, il a fallu réaliser notre rêve de construire ensemble un studio d’enregistrement et de répètes à Montreuil. Ça a pris beaucoup de temps car on a réalisé les travaux nous-mêmes. Les travaux, la compo, l’enregistrement de l’album…tout ça, ça prend un an. Donc maintenant on va essayer d’aller plus vite, mais c’est pas dit (rires). On va commencer à travailler des titres après cette tournée d’été.


Vous avez aussi fait d’avantage de clips pour cet album…

José : Oui, car on a eu de la chance de rencontrer des réalisateurs motivés avec des idées intéressantes, qui font que ces clips se sont faits hyper naturellement. Là on rame un peu pour trouver un truc pour "Tender", ça prend un peu plus de temps que prévu.


Le clip de « Pursuit » notamment est très abouti, il est bien mais un tout petit peu flippant... (rires)

Tous : (rires)

José : C’est parce qu’on a des têtes de pervers, ça rappelle des trucs hein (rires) ?


Oui, ça doit être ça (rires). Et l’expérience des clips vous a plu ?

José : Oui ça nous plait de voir la musique de Stuck être mise en valeur à travers des images. Le clip de "Bandruptcy" est sympa aussi, il a été filmé avec une vielle VHS toute pourrie. Et il fait moins peur (rires).


Et donc vous avez passé le cap fatidique du troisième album ?

José : On nous dit ça à chaque album. Mais en fait pour nous c’est à chaque fois le premier album. Un groupe existe par l’actualité, par les médias. Quand on disparait de l’actualité et qu’après on revient, c’est un nouveau groupe qui revient. Les jeunes qui ont fait "Brother" et "Toyboy" ont vieilli. On recommence du début en fait. Je ne dis pas que chaque année on change de style, au contraire, mais on essaie de faire murir notre musique, de lui donner des nouvelles textures au fil du temps.

Emmanuel : il y a plus de chance de se casser la gueule sur un deuxième album.


Vous êtes considérés comme le renouveau de la scène rock française…

Tous : C’est aussi ce qu’on nous dit à chaque album (rires)

Emmanuel : On est nouveau à chaque fois (rires)

José : Il y a deux ans on parlait de Hushpuppies et de Stuck In the Sound, maintenant c’est Skip The Use et Stuck In the Sound. Dans deux ans ce sera "The Shramp" et Stuck In The Sound (rires).


… Alors que ça fait dix ans que le groupe existe ?

José : Eh oui, dix ans… Et ça rejoint ce que je disais, le fait qu’à chaque album, on attend un nouveau groupe.Ça serait prétentieux de dire qu’on est un vieux groupe car on n’est pas connus de tous. On change notre sang à chaque album, on passe quelques temps en Suisse (rires). Ça se voit, on est frais ! On a la trentaine mais on est bien frais. Moi j’ai du sang de vingt ans (rires).


- Merci à Emmanuelle et à l’ensemble du groupe pour leur gentillesse et leur disponibilité.-
Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !