Les Top 10 des vacances : #56 Styx
Dans l'esprit de la série d’été durant laquelle un rédacteur vous proposait de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres, les vacances de la Toussaint poursuivent l’élaboration de ses Top 10. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux par rapport à leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, les plus pop de la scène progressive US, Styx.
10- "Can’t Find My Way Home (cover)", Big Bang Theory - 2005. Il est très rare qu’un groupe puisse s’approprier un classique absolu au point d’en graver une version plus définitive que l’originale. C’est le cas ici. Définitivement.
9- "Man Of Miracles", Man Of Miracles - 1974. Archétypale du rock pompier, la plage titulaire du quatrième opus de Styx se caractérise par un texte d’une grande naïveté, interprété avec la conviction caractéristique de ceux qui croient en leur art et en leur devenir. Quelques mois plus tard, le groupe allait signer chez A&M puis enquiller les albums de platine.
8- "Snowblind", Paradise Theater - 1980. Ce n’est certainement pas la première fois qu’est chantée l’addiction à la cocaïne. Mais le diable se cache dans d’étranges détails… En effet, bien que chrétien, le groupe sera violemment attaqué par des activistes anti-rock qui entendaient ici un message satanique lorsqu’ils passaient le disque à l’envers.
7- "Clair de Lune / Ballerina", Crystal Ball - 1976. Après une intro au piano adaptée de la Suite Bergamasque de Claude Debussy, Dennis DeYoung et Tommy Shaw développent des lignes mélodiques délicates figurant les pas, les arabesques et les chassés d’une danseuse étoile. C’est inspiré, majestueux et un peu tyrolien.
6- "Queen Of Spades", Pieces Of Eight - 1978. Allégorie croisée entre l’addiction au jeu et les souffrances de l’amour, ce titre puissant pourrait aussi être un clin d’œil adressé à Queen (le groupe) avec qui Styx partageait alors le goût des mélodies et des chœurs sophistiqués.
5- "Born For Adventure", Equinox - 1975. "Parce que je suis né / Né pour l’aventure / Les femmes, le whiskey et le péché / Jamais rien ne m’empêchera / De vivre par l’épée jusqu’à la mort." No comment.
4- "Blue Collar Man", Pieces Of Eight - 1978. Tommy Shaw décroche la timbale avec un texte social digne de Bruce Springsteen, composé sur une musique typiquement stygienne et fort énervée. Il est ici question de licenciement, de chômage et de recherche désespérée d’emploi. C’est un moteur de bateau qui aurait inspiré ce rythme au guitariste alors qu’il se trouvait sous l’influence d’un pétard un peu corsé.
3- "Boat On the River", Cornerstone - 1979. Archétype de la chanson de (vieux) marin, ce titre acoustique à la tonalité mineure et nostalgique témoigne de la passion première de Dennis DeYoung pour l’accordéon. C’était également un moment intime et privilégié sur scène.
2- "Pieces Of Eight", Pieces Of Eight - 1978. La plage éponyme du meilleur album de Styx évoque l’omnipotence indécente du Dieu Dollar. Point d’orgue de la carrière du groupe, le titre bénéficie d’un passage instrumental hallucinant qui condense tout ce que le rock pompier a produit de plus progressif et de plus beau.
1- "Castle Walls", The Grand Illusion - 1977. Monument d’onirisme ultime où se mêlent, en harmonies et riffs, des rêveries moyenâgeuses et les paroles de Tirésias, l’étrange prophète aveugle de Thèbes : "La vie n’est jamais ce qu’elle semble être et chaque être humain doit vivre sa destinée…" Dont acte !
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