
No-Man : l'autre groupe de Steven Wilson
- Introduction
- Biographie : 1ère partie
- Biographie : 2ième partie
Biographie : 2ième partie
La phase de maturité

Le troisième album de No-Man, Wild Opera, voit le jour en 1996 et adopte une tonalité électronique très poussée dans ses arrangements, tout en marquant un apaisement assez net des chansons, beaucoup plus douces et planantes qu'auparavant. Ce LP est encore largement dans la mouvance Trip Hop qui bat alors son plein dans la capitale anglaise. On sent néanmoins que l'ascendance de Bowness sur l'orientation et les ambiances de No-Man devient de plus en plus marquée, alors qu'est sorti quelques mois auparavant The Sky Moves Sideways de Porcupine Tree, grâce auquel Wilson a pu asseoir durablement son statut de maître du rock progressif contemporain, et dans lequel ce dernier s'est énormément investi. L'aspect très (trop) expérimental de Wild Opera déroute néanmoins nombre de fans, et cet album reste pour beaucoup le moins réussi de No-Man.
Par la suite, Steven Wilson connaît une véritable phase d'hyperactivité en réalisant coup sur coup trois albums de Porcupine Tree (Signify, Stupid Dream et Lightbulb Sun), dirigeant la musique de son groupe fétiche vers une vision beaucoup plus collective et instrumentale, recrutant des musiciens et commençant à donner des concerts. Bien que le succès ascensionnel de Porcupine Tree l'accapare de plus en plus, il trouve pourtant l'énergie et le temps de développer deux autres side-projects parallèles, IEM (1996) et Bass Communion (1998). De son côté, Tim Bowness participe également à plusieurs projets comme Samuel Smiles et Henry Fool, plutôt orientés art-rock et ambient. Ce n'est donc qu'en 2001 que le successeur de Wild Opera finit par pointer le bout de son nez. Returning Jesus tranche une fois de plus avec son prédécesseur en abandonnant l'électronique pour se tourner vers une musique plus acoustique, douce et atmosphérique. L'album, qui initialement devait être bien plus long, a été largement amputé par les deux auteurs pour lui donner plus de cohésion et de force. Bowness avait notamment composé une pièce pop-symphonique d'une vingtaine de minutes, finalement abandonnée après mures réflexions car ne satisfaisant pas vraiment les deux hommes. Quelques chutes de cet album sont néanmoins rendues disponibles en 2003 sur le maxi All That You Are.
Et maintenant ?

C'est maintenant à Schoolyard Ghosts de prendre le relais, fort d'une importante expérience acquise et d'une longue phase de maturation. A l'occasion de la sortie de ce sixième album, que les fans n'espéraient d'ailleurs plus, une tournée est même annoncée : un événement, puisque les dernières scènes de No-Man remontent à 1993. Les deux musiciens n'ont désormais plus rien à prouver, comme le démontre avec brio leurs discographies respectives. Reste peut-être encore à agrandir le public finalement plutôt restreint de ce groupe, dont la musique exigeante mais enchanteresse ne demande qu'à ravir le plus grand nombre...