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Critique d'album

Black Honey


Written & Directed


(19/03/2021 - Foxfive Records - Rock Punk / Indie - Genre : Rock)
Produit par

1- I Like the Way You Die / 2- Run For Cover / 3- Beaches / 4- Back of the Bar / 5- Believer / 6- I Do it to Myself / 7- Disinfect / 8- Summer'92 / 9- Fire / 10- Gabrielle
Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Fiction pulpeuse sucrée-salée pour Black Honey"
Diego, le 22/04/2021
( mots)

Le quartet anglais Black Honey signe avec Written&Directed son deuxième opus, après un album éponyme sorti en 2018. La bande originaire de Brighton, centrée autour de sa chanteuse et guitariste Izzy Baxter Philips (le guitariste Chris Ostler, le bassiste Tommy Taylor et le batteur Alex Woodward complètent la formation rock classique), avait joué les trublions à partir de 2015, avec des singles efficaces dans un style noise-punk / pop compatible.
On pourrait associer Black Honey à cette vague relativement récente de groupes punk/post punk anglais, parmi lesquels on retrouve IDLES, Fontaines DC ou encore Goat Girl. Pour autant, et au contraire des groupes précédemment cités, l’identité de Black Honey est mouvante, difficilement définissable. Non pas qu’il soit particulièrement pertinent de ranger les artistes dans des cases, mais l’auditeur peut se retrouver pantois devant un groupe à l’esthétique et l’attitude clairement punk (qui n’est parfois pas sans rappeler Blondie) et aux compositions si versatiles. Le premier album de Black Honey a en effet surpris par sa composante pop et sa sucrosité dominante. Alors, retour aux sources pour ce Written&Directed ?



Et bien oui. Et non. L’album démarre avec l’efficace "I Like The Way You Die Boy", directe référence à la mythique réplique de Jamie Foxx dans Django Unchained de Quentin Tarantino. L’ambiance de cette collection de morceaux évoque d’ailleurs fortement une bande originale de film, jusque dans la pochette, qui reprend quasiment à l’identique la police de Jackie Brown, de Tarantino toujours. Le titre de l’album contribue également à l'identité cinématographique de la production. Mention spéciale également pour le soin apporté aux réalisations des clips (voir un exemple ci-dessous).

Musicalement, ce premier titre, tout comme "Disinfect" et "Run for Cover", est un morceau rock réussi, jouissif et presque régressif qui donne une envie folle d’en voir les versions lives dans un pub au sol collant et au pintes en partie renversées par les bousculades fraternelles.

Izzy Baxter Philips se place en position de domination, de pouvoir ("Don’t you wanna be my toy? (...) I’ll use you once and then I’ll destroy"/"Ne veux-tu pas être mon jouet ? (...) Je me servirai de toi et te jetterai"), dans ce morceau dont elle définit elle-même le style comme étant du vagina rock.

Dès le troisième morceau, intitulé "Beaches", on est saisi par un changement de braquet: on bascule ici sur une composition groovy, loin d’être désagréable mais qui désarçonne. La basse est omniprésente, les cuivres font rapidement leur entrée pour accompagner le chorus emprunt de provocations ("the preacher’s son, he taught me how to come").

Morceau suivant, "Back of the Bar" et nouveau changement d’ambiance, pour un titre clairement pop, y compris et surtout sur le refrain où Izzy exerce dans un registre plus haut qui contrebalance l’atmosphère mise en place jusqu’à présent.

Justement, la voix de la leader nous balade tout au long de l’album, de saturations punk très Yeah Yeah Yeahs (l’intro de "I Do It To Myself" ressemble à une version policée du "Gold Lion" de la bande à Karen O), à du plus mielleux pop. Elle est également parfois soul à souhait, notamment lorsqu’elle se fait suave, dans un registre plus grave, comme sur la bombe "Fire", qui parvient à combiner efficacement les éléments des différents univers musicaux évoqués par le groupe.

Si les intentions sont nobles, de notre point de vue du moins, Black Honey propose ici une production déroutante et sinueuse, ce qui ne constitue pas nécessairement un défaut rédhibitoire ! Les allers/retours entre les différents genres musicaux apportent leur lot de qualités, mais la production et le mix sont en revanche bien trop lisses pour enfoncer le clou. Le groove de haute volée et les riffs parfois inspirés se retrouvent noyés dans une production compressée destinée à la FM, et c’est dommage (sur "Summer ‘92" ou "Believer" notamment).

L’écoute est plaisante, parfois très entraînante, on aurait cependant apprécié que Black Honey aille jusqu’au bout dans la démarche à la Tarantino et choisisse une orientation plus radicale dans ses choix musicaux. Cela dit, pour paraphraser l’excellent Monsieur Candy (Léo DiCaprio dans Django), Black Honey "a eu notre curiosité, ils ont désormais notre attention".

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