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Critique d'album

Budgie


Never Turn Your Back on a Friend


(00/06/1973 - MCA - Hard Rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par Budgie

1- Breadfan / 2- Baby Please Don't Go / 3- You Know I'll Always Love You / 4- You're the Biggest Thing Since Powdered Milk / 5- In the Grip of a Tyrefitter's Hand / 6- Riding My Nightmare / 7- Parents
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Amicalement vôtre et sans psittacisme "
François, le 04/06/2023
( mots)

En rendant sa copie pour la pochette de Squawk (1972), Roger Dean semblait être moins inspiré pour illustrer les formations hard-rock, comme celle des Gallois de Budgie, que les groupes progressifs comme Yes, même si le dégradé de bleu (propre aux jeux de couleur de l’illustrateur) était plutôt réussi. Les choses évoluent avec le troisième opus des perruches, Never Turn Your Back on a Friend, sur lequel le chevalier oiseau futuriste (c’est bien de cela qu’il s’agit) s’apprête à chevaucher sa monture ailée pour voler en direction des sommets montagneux enneigés ; cette peinture est magistrale et Budgie trouve enfin son logo.


Cette pochette signée Roger Dean, comme la longueur de certains titres, ne doivent pas être interprétés comme une inclinaison progressive. En effet, après un peu moins de deux minutes de solo de batterie, "You’re the Biggest Thing Since Powdered Milk" s’avère être un titre de hard-rock au rythme soutenu somme toute assez classique, entre démonstration soliste et dérives sabbathiennes sur la deuxième partie, à la limite du Heavy des 1980’s. De même, après une montée épique, "Parents" nous emporte dans une ambiance détendue portée par la guitare acoustique et un chant sans excès, tout en étant parsemé de notes de guitare électrique et de soli plein de groove, un peu à la Wishbone Ash. Dans un cas comme dans l’autre, l’extension des titres, autour des dix minutes, fait souvent office d’excès de zèle et peut paraître superflue : ce n’est pas là que Budgie brille le plus.


En effet, Never Turn Your Back on a Friend est mémorable en ce qu’il contient deux des titres les plus incroyables de leur répertoire, dont "Breadfan" qui, excusez du peu, fut repris par Metallica. C’est dire si, malgré son manque de postérité, Budgie eut une influence dans l’histoire du rock et du Metal. Évidemment, en posant un riff aussi simple qu’imparable, "Breadfan" ne pouvait qu’entrer dans la légende, d’autant que les bonnes idées de composition se multiplient : accroche agressive à la basse, chant particulier de Burke Shelley (qui évoque un peu Geddy Lee), ponts et transition acoustique inattendue (mais bien amenée) qui permet une relance enthousiasmante du riff de départ. L’autre moment culte de l’opus est indéniablement "In the Grip of a Tyrefitter’s Hand", au plan de guitare élégant et intemporel. Le martellement sur le refrain rend le morceau vraiment Heavy et il faut souligner un solo plus écrit, avec des plans variés.


Pas très loin de ces deux perles (qualitativement parlant), la reprise du classique "Baby Please Don’t Go" de Big Joe Williams, gagne en puissance grâce à la basse lourde et les multiples interventions de guitare. Parmi les nombreuses versions proposées tout au long de l’histoire du rock, on tient ici l'une des meilleures. Si Budgie est une groupe assez avancé en matière de saturation musclée, il s’autorise comme toujours des pauses acoustiques : la douceur de "Riding my Nightmare" entre en contraste avec son thème et "You Know I’ll Always Love You" est plus planante.


Injustement relégué en seconde division du hard-rock des 1970’s, Budgie a peut-être pâti de sa situation périphérique, le Pays-de-Galles, à l’image de Nazareth avec l’Ecosse. Mais il n’y a désormais plus d’excuse pour passer à côté de cette formation à l’esthétique assez singulière, qui tout en sonnant très 1970’s, anticipe les évolutions de la scène Heavy du début de la décennie suivante.


À écouter : "Breadfan", "In the Grip of a Tyrefitter’s Hand"

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