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Critique d'album

Eloy


Silent Cries and Mighty Echoes


(10/01/1979 - EMI - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par Eloy

1- Astral Entrance/Master of Sensation / 2- The Apocalypse / 3- Pilot To Paradise / 4- De Labore Solis / 5- Mighty Echoes
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Troisième volet de la trilogie marquant l'age d'or d'Eloy, à l'aloi toujours aussi bon. "
François, le 14/06/2019
( mots)

Une étonnante stabilité marque la carrière d’Eloy depuis deux albums, le groupe ayant connu depuis sa création un nombre très important de musiciens autour du monolithe Bornemann, leader incontesté de la formation allemande. Cette harmonie entre les membres a permis un essor artistique dans précédent pour Eloy qui gagne son identité esthétique et des capacités créatrices hors-norme. Le groupe fait même très fort en parvenant à percer et à vendre de nombreux albums dans une période devenant plutôt hostile au rock progressif. Silent Cries and Mighty Echoes parvient  même à dépasser Ocean dans les charts, alors que son prédécesseur est souvent considéré comme le sommet du groupe. 


Bien que son statut (ingrat) d’épigone de Pink Floyd trouve parfois des justifications (l’ouverture de l’album en témoigne), Eloy garde sur cet opus toute son originalité et la maniera qui est la sienne. Ainsi, "Astral Entrance" est un nouveau coup de maître : intro planante, échanges de guitare et de clavier totalement maîtrises, mélodies exceptionnelles, section rythmique bien mise en avant, variétés des couleurs proposées. Les soli de guitare ronds et atmosphériques sont imparables, et le riff tout en retrait qui lance les couplets est tout aussi incroyable. L’introduction de "Mighty Echoes" fait partie des beaux moments de l’album, bien que le titre envisage déjà les années 1980 avec ses claviers popisant. Rien que ne doive inquiéter l’auditeur, Eloy reste maître de lui-même et propose des passages de guitare et de synthé dans la meilleure vague space-symphonique. 


La grande suite progressive s’intitule "The Apocalypse" qui commence sur un arpège tout droit sorti des soutes de leurs compatriotes de Scorpions ("In Trance" : parallèle un peu léger ? Juste pour le plaisir de moucher ceux qui descendent le groupe en comparaison avec les Floyd). Très space-rock dans son approche, Bornemann décoche des longs traits de guitare à la Latimer. Des jeux sur les rythmes, assez rares chez Eloy, permettent de tenir sur la longueur (pas loin de 15 minutes), clavier et basse organisant leur jeu. Un très bon morceau peut-être un peu longuet, qui confirme néanmoins l’identité et la qualité du groupe. On mettra un doute sur la présence de chœurs ou des quelques phrases prononcées par une voix féminine, un peu kitsch malgré une volonté dramatique. 


La deuxième face regorge de bonnes idées au –delà de "Mighty Echoes" dont nous avons déjà parlé : le court "De Labore Solis" s’amuse sur les ambiances, tantôt sombres, tantôt lumineuses, tandis que la basse permet à "Pilot to Paradise" de gagner une belle énergie dès l’introduction. Une superbe transition à l’orgue (analogique évidemment) est à noter au milieu du titre. Bref, les artisans progressifs allemands prouvent que le compagnonnage musical est une garantie de qualité. 


Silent Cries and Mighty Echoes est un succès commercial important, et un véritable coup de maître pour Eloy qui se place définitivement dans la cour des grands avec une trilogie difficilement contestable, surtout au regard des années de parution. Néanmoins, l’ensemble ne résiste pas à l’explosion perdant au passage des membres de l’équipage, alors que le pilote Bornemann doit affronter les difficiles années 1980 pleines de turbulences. 


 

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