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Critique d'album

Focus


In and Out of Focus


(00/09/1970 - Imperial - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par HUbert Terheggen

1- Focus (Instrumental) / 2- House Of The King / 3- Why Dream / 4- Happy Nightmare (Mescaline) / 5- Anonymus / 6- Black Beauty / 7- Sugar Island / 8- Focus (vocal)
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Détour par les Pays-Bas avec le premier album de Focus, champions du rock progressif"
François, le 27/06/2020
( mots)

Les Pays-Bas sont une terre de rock, il y a assez de fans de The Gathering parmi les chroniqueurs pour vous le confirmer sur la base de ce seul groupe. Néanmoins, cette passion musicale date presque des débuts du rock en Europe. Tout d’abord avec la Nederbeat dans les années 1960, une transposition de la pop-rock britannique qui a tout de même laissé au moins un tube international ("Venus" des Shocking Blue, mais nous préférons mettre en avant Q65). Ensuite avec une scène progressive très active, rejointe de façon sporadique par des formations plus anciennes comme Golden Earring, et portée par plusieurs groupes devenus cultes comme Kayak, Alquin et bien sûr Focus. A partir de son second album, le combo d'Amsterdam connut une renommée internationale. En septembre 1970, il sort son premier opus en profitant d’un rayonnement plus restreint : la version internationale, un peu remaniée – et que nous utilisons – n’est distribuée qu’en 1971 sous le nom d’In and Out of Focus (au lieu de Focus Plays Focus). 


Sans vouloir laisser dans l’ombre les autres musiciens, il est possible de dire que Focus est avant tout porté par la virtuosité et l’ingéniosité de Thijs Van Leer (chanteur, flûtiste, claviériste) et de Jan Akkerman, guitariste à la technique classique aboutie (il a d’ailleurs composé et interprété des pièces dans ce genre lors de sa carrière personnelle). Un duo de haut-vol qui explique aussi la qualité de ce premier volume. 


S’ouvrant sur un long instrumental de près de dix minutes, l’album affiche son ambition avec des mélodies de guitare délicieuses soutenues par des claviers cotonneux. Jouant sur la balance entre passages très doux et d’autres plus électriques et puissants (petite digression : écoutez la basse sur ces passages), il nous amène vers un final à la flûte d’une grande finesse. C’est du Camel avant l’heure pour ce qui est des guitares, voire même du chant lors de la reprise du titre en fin d’album (version néerlandaise).  "Anonymous", autre pièce d’une belle longueur, propose également des passages de flûte funky admirables. Il s’ouvre et se clôt sur le thème de leur single "House of the King" et développe, devant un riff répétitif et groovy, de multiples phases solistes (flûte, claviers, guitare, batterie) entre hard-rock et jazz. S’il fallait un exemple pour mettre en avant les évolutions et la maturité du rock, ce titre ferait parfaitement l’affaire. 


La guitare est vraiment le point fort du groupe. Le conventionnel quoique très beau "Why Dream" gagne en finesse et en densité grâce aux multiples interventions parfaitement maîtrisées et au solo d’Akkerman. Mais il s’agit aussi des accompagnements acoustiques ou plus électriques qui sont toujours à propos et accrocheurs. 


Pour couronner le tout, l’album est varié : entre le mélange folk et jazz façon Caravan sur "Happy Nightmare" et  le caribéen "Sugar Island" qui décolle au moment des deux chorus de flûte et de guitare (écoutez les vocalises : on en reparle avec le second album). Bien sûr, l’excellentissime "House of the King" (qui avait servi de single et qui est – judicieusement – présent sur la version internationale) est dans le haut du panier : amateurs de flûte à la Jethro Tull et de musiques médiévalisantes et dansantes, ne passez pas à côté de cette perle. 


Peut-on s’avancer en affirmant qu’In and out of Focus est un des meilleurs albums de rock progressif de l’année 1970 ? Il semble que oui. Et Focus n’a pas fini de nous surprendre. 


A écouter : "Focus", "House of the King"

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