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Critique d'album

Frankie Rose


Interstellar


(21/02/2012 - Slumberland - - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Interstellar / 2- Know Me / 3- Gospel/Grace / 4- Daylight Sky / 5- Pair Of Wings / 6- Had We Had It / 7- Night Swim / 8- Apples For The Sun / 9- Moon In My Mind / 10- The Fall
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Décollage en douceur. "
Kevin, le 31/03/2012
( mots)

Frankie Rose est une fille, disons-le, et elle a traîné ses guêtres par intermittence derrière les fûts des Dum Dum Girls, des Vivian Girls et de Crystal Stilts. Trois groupes qui bien que différents, fleuraient (pas si) bon ce revival lo-fi de la pop sixties, mimique de courant majeur des noughties qui s'étire bien au-delà de nos pires craintes. Trois groupes aussi cool qu'une sieste l'été, à la musique souvent aussi négligée qu'anecdotique. Qui, partant de ce postulat partisan, aurait pu imaginer que la jeune fille allait se lever de son tabouret, prendre le mic et se tisser une carrière solo ? Après un premier album pas tout-à-fait solitaire car enregistré avec The Outs, qui figé dans une ambiance sépia n'apportait pas de réelle surprise, Frankie s'émancipe et pond Interstellar avec la seule force de ses bras. 

Et la brunette a le bon goût de ne pas nous noyer pas dans une pop à la fidélité sonore volontairement déplorable. Bien au contraire, Interstellar glisse sur une fluidité cristalline, comme dans un voyage éternel au fond de la nuit. On redécouvre par-dessus tout ça une voix facétieuse, timide et pudique mais qui maîtrise la danse avec les échos et les silences à la perfection. On s'incline surtout devant un talent d'écriture pop inattendu, jouant dans les clair-obscurs et les langueurs, mais surtout capable de produire des bijoux pop en moins de trois minutes chrono ("Know Me"). Sans forcément s'aventurer très loin de son background d'origine, ni sans jouer la fille cool de service, Frankie Rose propose une pop décomplexée, jouant autant du gros fût que du synthé planant, comme dans un "Daylight Sky" aux allures d'un M83 affranchi de ses excès. Car la jeune femme n'en fait jamais trop, ni dans le verbe, ni dans la voix, encore moins dans ses compositions épurées. Avec "Pair Of Wings" Frankie se fend d'un moment d'une beauté délicate, qui ne surfe que sur quelques notes de synthé et son timbre à peine mélo, avant d'évoluer en douceur vers un tragique léger et cotonneux. 

C'est ainsi que la torpeur prend forme, autour d'une dream pop qui ne dit pas son nom, agitée par les rares tribulations d'un "Night Swim" enlevé et taillé pour être le nouveau single à la mode. La méditation se déguste notamment avec le trip acide de "Apples For The Sun", d'une pureté sonore et d'une beauté silencieuse limpides, qui s'amuse avec les volumes comme avec les textures. Car si la Rose nous épate avec son talent de compositrice minimaliste, la production léchée qui enrobe le tout nous plonge dans un état végétatif alangui. "The Fall" s'évapore en apesanteur, où sa voix se délite en volutes insubstantielles pour un effet hypnotique idéal afin de boucler la boucle interstellaire. Si l'album tourne parfois en rond, il faut avouer qu'il le fait bien. Entre pop songs évidentes et brouillard numérique, Frankie Rose nous sert un cocktail imprévu, à mi-chemin entre la dream pop de Slowdive et les ambiances sous valium de The Xx. C'est même à se demander si, en 2012, vouloir sonner aussi mal qu'en 1960 a encore un sens...

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