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Critique d'album

Jake Bugg


A Modern Day Distraction


(04/10/2024 - RCA Records - Indie rock - Genre : Pop Rock)
Produit par Mark Taylor & Patrick Mascall

1- Zombieland / 2- All Kinds Of People / 3- Beakout / 4- Never Said Goodbye / 5- I Wrote the Book / 6- Waiting For the World / 7- Instant Satisfaction / 8- Got to Let You Go / 9- All That I Needed Was You / 10- Keep on Moving / 11- Beyond the Horizon / 12- Still Got Time
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Un retour aux sources appréciable, même si un peu facile"
Franck, le 17/12/2024
( mots)

Malgré des débuts tonitruants à l’aube des années 2010, il faut bien admettre que nous avions un peu perdu de vue le parcours du petit prodige de Nottingham. La faute, en partie, à un troisième album audacieux mais déroutant, mêlant pop folk et influences hip-hop dans un cocktail pour le moins incongru. Si l’intention d’explorer de nouveaux horizons musicaux était louable, le résultat avait, sur la forme, clairement refroidi notre enthousiasme. La suite n’a malheureusement pas su inverser la tendance : les ballades folk, relativement inoffensives, de Hearts That Strain (2017) n’ont guère marqué les esprits, tandis que la pop insipide – voire franchement irritante – de Saturday Night Sunday Morning (2021) a achevé d’effacer les derniers souvenirs d’une époque où le jeune musicien incarnait une relève prometteuse pour le rock britannique…


Avec sa pochette en noir et blanc, rappelant celle de son tout premier opus et laissant présager un potentiel retour aux sources, A Modern Day Distraction a su, contre toute attende, se démarquer au sein d’une année 2024 particulièrement dense sur le plan musical. Un intérêt retrouvé, que l’on doit également à un premier single, "Zombieland", instantanément attachant, qui renoue avec les ingrédients ayant fait la renommée du gamin à la frange : ce mélange, certes indécis mais singulier, entre un rock british (héritier direct d’Oasis et des Arctic Monkeys) et une musique folk plus rudimentaire et aguicheuse empruntant autant à Bob Dylan qu’à Donovan.


On retrouve par moment cette énergie juvénile qui faisait cruellement défaut aux précédents opus, portée par des morceaux courts et allant à l’essentiel, misant sans retenue sur des recettes largement éprouvées. Chaque titre s’avère ainsi relativement efficace, à l’image de certains refrains qui évoqueront directement les Beatles et les Rolling Stones ("All Kinds of People" ; "Got to Let You Go"). Globalement, la prise de risque reste minimale, l’artiste anglais se contentant d’intégrer ici et là quelques breaks dépouillés, histoire de prodiguer un semblant de variation à des compositions aux structures binaires et parfaitement calibrées. Malgré tout, ce sixième album séduit par son accessibilité et sa démarche simple mais sincère, offrant un moment de légèreté sans prétention. L’ensemble adopte régulièrement une approche plus enjouée à l’image du très radiophonique "Breakout", de la dynamique quasi pop-punk de "Waiting for the World", ou encore du très bon "Keep on Mooving", assez imparable avec son côté rétro pleinement assumé.


Toujours aussi à l’aise lorsqu’il s’agit d’offrir des ballades folks intimistes et mélancoliques, Jake Bugg nous propose – sans pour autant égaler ses plus belles compositions – plusieurs passages particulièrement savoureux. Ces moments plus dépouillés rappellent – si l’on en doutait – qu’au-delà de sa voix nasillarde se cache une belle richesse vocale, comme en témoigne le poignant "All That I Needed".


Sans pour autant retrouver la fougue des débuts, Jake Bugg livre un album de bonne facture, porté par un réel savoir-faire mélodique qui permet à l’ensemble de l’album de s’imposer aisément à l’esprit. On pourra toutefois reprocher une prise de risque quasi inexistante et un style encore bien trop tributaire de certaines influences. Toutefois, et cela est peut-être le plus important, l’artiste britannique revient à une musique dont il maitrise parfaitement les codes et à travers laquelle il semble en mesure de s’épanouir. A seulement 30 ans, il ne fait aucun doute que Jake Bugg dispose de tout le temps pour régler la mire, et proposer enfin un album à la hauteur de son talent.


 


A écouter : "Zombieland", "I Wrote the Book", "Keep Mooving"

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