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Critique d'album

Radiohead


OK Computer


(21/05/1997 - Parlophone - Rock alternatif - Genre : Rock)
Produit par Nigel Godrich

1- Airbag / 2- Paranoid Android / 3- Subterranean Homesick Alien / 4- Exit Music (For a Film) / 5- Let Down / 6- Karma Police / 7- Fitter Happier / 8- Electioneering / 9- Climbing Up the Walls / 10- No Surprises / 11- Lucky / 12- The Tourist
Note de 3/5
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Note de 5.0/5 pour cet album
"Un des meilleurs albums des années 90."
Lulu, le 30/09/2004
( mots)

Cet album est un énorme chamboulement dans la musique rock. Après deux albums réussis, Pablo Honey et The Bends, truffés de bon vieux rock anglais à la composition inspirée et originale, les membres de Radiohead savent que s'ils veulent faire évoluer leur musique, ils doivent aller encore plus loin. Dans la mélodie, dans les arrangements, dans les effets électroniques, dans ce monde informatique où tout reste à faire. Si Pink Floyd avait montré le chemin vingt-cinq ans plus tôt, Radiohead veut créer une nouvelle texture musicale, sa vision d'un monde technologique et étrange, asphalté et froid.

Tout l'album est donc une succession de chansons à base rock essentiellement, sublimes pour la plupart, excellentes pour les autres mais avec une atmosphère générale de mal-être, d'étrange, de crainte du futur et de déshumanisation, la perte de contrôle sur le progrès technique. Les paroles puisent leur source dans le non-sens, le rêve, les situations irréelles, le futur incertain.

"Airbag" ouvre les hostilités, éblouit par son énorme riff et par un son de batterie extraordinaire, samplé, filtré et gonflé à bloc pour ressembler à un moteur qui démarre et qui s'emballe pour ne plus vouloir s'arrêter. Tout est magique ici, les effets, les arrangements aux violons, les soubresauts de la machine sur la fin qui vient perturber la rythmique. Puis vient le tour de "Paranoid Android" (un des nombreux singles avec "Airbag", "Karma Police", "No Surprises", "Let Down", "Lucky") sublime monument de plus de six minutes, avec un Thom Yorke poussant sa voix jusqu'aux cieux, comme pour mimer sa folie et sa paranoïa. La partie calme de transition entre deux moments énervés n'en peut plus d'émouvoir et de donner le frisson.

Quoi qu'il en soit, le meilleur reste à venir avec les trois chansons "Exit Music", "Let Down" et "Karma Police" qui se succèdent et laissent l'auditeur sur les genoux. Si la plupart des groupes mettent vingt ans pour composer trois chansons de cette trempe, Radiohead les aligne sur le même album. "Exit Music", initialement enregistrée pour le film Roméo & Juliette, a le don de donner la chair de poule, démarrant par Thom Yorke et une guitare acoustique puis des nappes de synthé subtiles et finissant en apothéose à l'arrivée de tout le groupe un peu plus tard. Et cette voix... À écouter bien fort au casque, évidemment. "Let Down" et sa basse ronde et linéaire se démarque par les nombreuses harmonies vocales qui s'entrecroisent pour donner le tournis et obligera à revenir plusieurs fois pour découvrir à chaque nouvelle écoute une chose différente. Enfin, "Karma police" est un délire paranoïaque avec une introduction au piano effrayante pour finir par une apocalypse sonore sans pareil.

Un autre moment fort reste "No Surprises" avec son introduction au xylophone, témoignage d'un homme submergé par les choses qui l'entourent, de sa peur et de sa phobie maladive, lui qui ne cherche qu'une petite vie sans surprise, son petit chez lui au calme, loin de toute cette folie citadine. Le clip est à l'image de OK Computer, la tête de Thom Yorke est enfermée dans un bocal qui est rempli petit à petit par de l'eau et l'on voit bien son impuissance et la lutte pour s'en sortir coûte que coûte quand le bocal est rempli pendant plus d'une minute... Les autres chansons sont toutes de grands crus, un peu plus rock mais sans oublier cette atmosphère étrange et pesante.

Si certains fans préfèrent la période post-OK Computer avec les expérimentations électroniques plus ou moins farfelues et barrées, si d'autres ont lâché le groupe en prétextant qu'il avait abandonné le rock des deux premiers albums, tout le monde se retrouve dans cet album, carrefour incontournable de toute la musique moderne et de la vie artistique de Radiohead en particulier. Mais surtout, écoutez bien la voix synthétique de l'ordinateur dans "Fitter Happier" qui vous explique ce qu'il faut faire pour être heureux. C'est peut-être ça l'avenir... En tout cas, c'est effrayant.

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