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Critique d'album

The Atomic Bitchwax


Boxriff


(07/11/2006 - Meteor City - Stoner Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- STD / 2- So Come On / 3- Turn Me On / 4- Kiss The Sun / 1- Intro / 2- Force Field / 3- Hey Alright / 4- Kiss The Sun / 5- Stork Theme / 6- The Cloning Chamber / 7- The Destroyer / 8- Maybe I'm A Leo / 9- Gettin' Old / 10- Ice Pick Freek / 11- Forty-Five / 12- Birth To The Earth / 13- Shit Kicker
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un EP et un DVD live pour le prix d'un simple album. Un excellent package stoner"
Maxime, le 19/12/2006
( mots)

Alors en pleine tournée nord-américaine suite au lancement de leur dernier bébé, 3, le power trio stoner The Atomic Bitchwax a profité d’une date à Seattle pour venir enregistrer quatre inédits avec Jack Endino, maître es grunge de l’écurie Sub Pop, et par la même occasion mettre en boîte le gig donné au Sunset Tavern. On trouve tout cela dans cette "boîte à riffs" : un EP et un concert disponible en audio et en vidéo sur une rondelle supplémentaire. Belle initiative, tant le terme utilisé pour promouvoir le package se montre diablement approprié. Alors que le groupe était encore en mutation sur 3, ne sachant pas encore s’il devait ou non se départir de l’héritage de leur ancien leader, Ed Mundell (reparti chez son groupe d’origine, Monster Magnet), l’assimilation du nouveau venu dans l’univers heavy rock toxique des compères Kosnik et Ackerman semble ici totalement achevée.

Première manifestation de la réussite de la greffe avec les quatre titres de l’EP. Les penchants jazzy de Ryan s’intègrent à merveille au binaire charnu du Bitchwax. Si les riffs catchy qui ont fait la réussite de 3 sont toujours de la partie, le groupe se plaît à jammer, tantôt en durcissant les tempos, tantôt en se vautrant langoureusement dans de moelleux grooves psychédéliques. Ouvrant grand les portes de son écurie, le trio scelle ses canassons sur l’abrasif "STD", les lançant au galop le temps de les atomiser en plein vol. Véritable charge de heavy rock vicieux, le morceau est ensuite suivi par un "So Come On" électrisant, dodelinant sur des guitares en ébullition. Petit bijou de space rock nourri aux riffs obèses, "Turn Me On" se charge d’élever le débat dans la région de Proxima du Centaure. Le dernier morceau, "Kiss The Sun", échappé du premier opus, se voit traversé de giclées soniques semblant atteindre le mur du son. Les aficionados de la première mouture du groupe auraient tort de grincer les dents, tant le trio se montre digne de ses débuts, à la différence près que le mur de son bétonné aux guitares fuzz d’antan s’est estompé sous les traits d’un bœuf entre maniaques de la Les Paul.

Une impression renforcée par le live. En version vidéo, le groupe se montre fidèle à l’image que l’on s’était fait d’eux : une bande de chevelus en T-Shirt et en jeans, le dos voûté, les yeux rivés sur leurs instruments. Coincé au fond de son club, le trio abat sa besogne comme une bande de grungeux attardés jammant sur du Melvins tout en pervertissant leur jeu d’envolées massives à la Blue Cheer. On est strictement aux antipodes d’un concert filmé de Peter Gabriel. Point de caméra montée sur grue embrassant une foule extatique, point de scénographie savante, la Luma on connaît pas. On se borne ici à quelques zooms sur les protagonistes et c’est tout. On a droit à 13 titres, dont l’écrasante majorité provient de la période Mundel, et en particulier du premier opus : "Birth To The Earth", "Hey Alright", "Shit Kicker", autant de morceaux qui ont bâtit la réputation de cet album remarquable (réédité par MeteorCity, soit-dit en passant) traités ici avec les velléités propres au nouveau line-up : moins lourds mais plus élastiques. L’ensemble est compact, nerveux et remarquablement fluide, une excellente façon d’attendre le nouvel opus que l’on espère pour 2007.

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