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Critique d'album

The Dandy Warhols


Thirteen Tales From Urban Bohemia


(12/06/2000 - Capitol Records - pop psychédélique - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Godless / 2- Mohammed / 3- Nietzsche / 4- Country Leaver / 5- Solid / 6- Horse Pills / 7- Get Off / 8- Sleep / 9- Cool Scene / 10- Bohemian Like You / 11- Shakin' / 12- Big Indian / 13- The Gospel
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"L'album phare d'un groupe inspiré, créatif et qui aura marqué les 00's. "
Kevin, le 20/11/2010
( mots)

The Dandy Warhols ont commencé dès le milieu des nineties à se forger une solide réputation, non seulement dans leur Amérique natale, mais également en Europe. Cela grâce à deux albums mêlant astucieusement attitude désinvolte et alchimie bâtarde entre le psyché de la fin des sixties, le glam des seventies, le shoegaze des eighties et une certaine dose de puissance crasseuse issue de l'americana le plus bas-de-plafond. Les natifs de Portland voient leur carrière décoller littéralement quand à l'aube de l'été 2000, ils sortent ce Thriteen Tales From Urban Bohemia, album de gentils hippies branleurs et tout à fait géniaux, qui demeure encore aujourd'hui la plus grande réussite de la bande de Courtney Taylor. L'album est devancé par deux singles parfaitement accrocheurs, qui tournent en boucle dans les radios du monde entier et installent le groupe dans le fauteuil de l'outsider psyché-pop des années 2000. "Get Off" et plus encore "Bohemian Like You" seront alors les must-have de la cool attitude, réunissant sous leurs drapeaux collégiens, junkies, surfeurs et geeks avides des mélodies catchy des Dandy. Mais elles anticipent également un tournant dans l'esthétique du groupe : cet album est une transition entre le shoegaze noisy des débuts et une glam-pop à guitares accessible et immédiate. Cette schizophrénie et la conséquente somme des influences reconnaissables ici font de cet objet un unique et étrange voyage initiatique.

L'album débute sur le triptyque "Godless"–"Mohammed"–"Nietzsche", seize minutes sans interruption où le groupe jongle entre dream pop et psyché rock, caressant du bout de leur talent tout le camaïeu des musiques brumeuses. Seize minutes de démonstration et d'apesanteur, d'harmonies lentes rappelant le shoegaze britannique de Ride ou autre Chapterhouse. Cependant le charme se rompt dès les titres suivants et le rock brut reprend ses droits, roulant des mécaniques et se gominant les cheveux en arrière. La ballade alt-country "Country Leaver" oriente l'album vers une musique terrienne, puis "Solid" largement inspirée par Lou Reed et "Horse Pills" tendant vers un Bowie accroc aux amphétamines entament un marathon de mariage de styles. La seule constante demeure la voix désabusée et nonchalante de Courtney Taylor, suave et sans cesse minimisée, qui désenchante ou illumine chaque morceau, du planant "Sleep" à l'électrique "Shakin'", en passant par le rock de "Cool Scene" ou la pop chamanique de "Big Indian". Les treize lois de la Bohème urbaine sont tout autant de courants chers aux Dandys, inspirés de leurs influences multiples et traités par le prisme d'un groupe unique. 

Avec cet album, The Dandy Warhols ont frappé un grand coup et se sont érigés quelques années en incontournables de la scène indé américaine. Impeccables sur scène et entretenant une image au paroxysme du cool (voir le film Dig!), le groupe récoltera récompenses et quolibets et se voit promis à un avenir radieux. Seulement la suite est moins glorieuse, les Dandy se perdent dans des expérimentations sonores très inégales, se fritent avec leur maison de disques et leur côte baisse d'album en album. Mais ce Thirteen Tales From Urban Bohemia, cet habile fourre-tout cosmique est un modèle du genre : un album de psyché rock authentique, frais, varié, simple, osé et avec une pointe d'humour, la recette de la réussite.

Note de 4.5/5 pour cet album
Aurélie, le 03/10/2004

Tandis que beaucoup de groupes éprouvent de la difficulté, voire une certaine réticence, à citer leurs influences, les Dandy Warhols revendiquent ouvertement les leurs depuis le début de leur carrière en 1994. Un titre comme "Lou Weed", présent sur le premier album du groupe, Dandy's Rule OK?, ainsi que la banane qui orne Welcome to the Monkey House, placent de façon indiscutable leur musique sous le haut patronage du Velvet Underground, tandis que d'autres morceaux comme "Ride" ou "Every Day Should Be a Holiday" (Dandy's Rule et The Dandy Warhols Come Down) sont des clins d'oeil plus ou moins déguisés à des groupes rock plus récents et moins psychédéliques tels Love and Rockets et Ride. Pourtant, avec ce troisième LP intitulé à juste titre Thirteen Tales of Urban Bohemia, les Dandys se détachent de leurs aînés et se concentrent sur la création d'un son et d'une atmosphère unique, dans laquelle bonne humeur et mélancolie vont de pair : le "son Dandy"... Bien que toujours aussi enclin à la parodie et à l'éclectisme, le quatuor composé de Courtney Taylor, Zia McCabe, Peter Loew et Brent DeBoer nous offre ici un échantillon plutôt cohérent et abouti de leur talent. Là où sur les précédents Dandy's Rule OK ? et The Dandy Warhols Come Down ils s'éparpillaient à force de vouloir explorer des territoires inconnus, les Dandys ont visiblement limité ici leur champ d'expérimentation. Ce qui ne les empêche pas de s'essayer à l'écriture de poèmes rêveurs et éclatants comme "Godless" ou "Nietzsche" (deux morceaux qui bénéficient au passage de superbes intros) ou de faire plusieurs incursions dans la country avec "Country Leaver" ainsi que dans la power pop ("The Gospel", "Big Indian"). Ils cèdent encore parfois à leur vieille habitude de s'approprier des sons qu'ils aiment sans en changer une seule note : c'est le cas avec "Shakin'", "hommage" aux riffs et aux rythmes coincés mais si sexys d'Elastica. Pourtant, et cela ne suprendra personne, les titres les plus réussis de Thirteen Tales of Urban Bohemia sont ceux qui ne ressemblent à rien de connu. On pense immédiatement aux singles énergiques "Solid", "Get Off", ainsi qu'à la magnifique ballade "Sleep". Sur ces titres, comme sur le single profondément satirique "Bohemian Like You" - qui fait en quelque sorte écho à "Not If You Were the Last Junkie on Earth", les Dandys se révèlent être un groupe incroyablement expérimenté qui sait clairement mettre en valeur ses atouts : un zest de folie et une musique qui, sous une apparence de simplicité, dissimule des trouvailles sonores tout à fait surprenantes. Welcome to the Monkey House et ses deux titres-phares, "We Used to be friends" et "You Were the last high" confirmera en 2003 le talent de ces représentants de la scène indépendante américaine, déjà entrevu dans Thirteen Tales. Qui a dit que le chiffre 13 portait malheur ?

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