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Critique d'album

The Divine Comedy


Bang goes the Knighthood


(31/05/2010 - Pias - - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Down in the Street below / 2- The complete Banker / 3- Neapolitan Girl / 4- Bang goes the Knighthood / 5- At the indie Disco / 6- Have you ever been in Love / 7- Assume the Perpendicular / 8- The lost Art of Conversation / 9- Island Life / 10- When a Man cries / 11- Can you stand upon one Leg / 12- I like / 13- Ya Sumeera / 14- Beside the Railway Tracks / 15- The circular firng Squad / 16- Napoleon Complex
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Le nouvel album de The Divine Comedy, classe et réjouissant"
Laura, le 28/06/2010
( mots)

Dans la Divine Comédie de l'écrivain italien Dante, il faut passer par l'enfer et le purgatoire avant de pouvoir rejoindre le paradis. Inspiré par cette œuvre pour trouver un nom à son groupe, dont il est souvent le seul membre, Neil Hannon a trouvé des raccourcis bien agréables pour nous faire approcher le paradis. Un piano, un orchestre aux sonorités comme sorties d'un gramophone, pour reprendre l'expression de l'ami Duke Special, des rythmes tantôt sautillants, tantôt caressants, et une délicieuse voix, aussi délicate qu'un chocolat à la menthe après le thé.

Chaque album de The Divine Comedy ayant son propre univers, et des pochettes attrayantes sur lesquelles Neil Hannon lui-même prend la pose, il est facile pour un auditeur de s'attacher à un album en particulier, et pour un autre, averti superficiellement du phénomène Neil Hannon par le bouche à oreille, de découvrir le groupe avec l'album qui lui plaira. Et justement, la pochette de Bang goes the Knighthood étant particulièrement alléchante, un dandy raffiné y prenant le bain avec son labrador, il était probable de se sentir mystérieusement attiré par le CD, comme s'il nous susurrait : "Il est temps de faire votre baptême avec The Divine Comedy".

Et Bang goes the Knighthood semble effectivement une bien agréable manière de faire ses premiers pas avec le groupe. L'univers de The Divine Comedy est tellement soigné, tellement réjouissant, qu'il est impossible de ne pas le considérer comme quelque chose d'artistique. L'album prend la forme d'une subtile guirlande de pistes baroques, raffinées et drôles. Car il est une particularité aux créations de Neil Hannon : tout y est fait avec une énergie excessive, une sorte d'accumulation dans l'ambiance, comme si on défaisait les codes de la chanson classique et qu'on les remontait ensemble, épaissis, colorés. En effet, les paroles d'Hannon ne servent pas qu'à faire joli, mais bien à raconter quelque chose. Quelque chose de sincère, voir de véritables anecdotes chantées. En témoignent les paroles de "Can you stand up on one leg", dans lesquelles Hannon tient un discours à un personnage (peut-être l'auditeur lui-même), en l'encourageant à se tenir sur une jambe par des "Go on ! See if you can !" et autres "That's not bad, I'm impressed", avant de lui demander de raconter une blague et de lui laisser quelques secondes dans la chanson pour y parvenir. L'audace de l'artiste va même jusqu'à faire un concours de chant avec l'auditeur, en tenant un "o" aigu pendant trente interminables secondes à la fin de la chanson. Au premier abord, on peut rester perplexe, trouver ça stupide et inapproprié, et puis finalement, on comprends que cet espèce d'excès bizarre, comme un gâteau avec trop de couches de crème, est maîtrisé à la perfection, et témoigne d'une certaine intelligence dans la création. A noter qu'on en oublierait presque la partie instrumentale de la piste, qui est à la fois festive et entraînante. De la même façon, "I like", déclaration d'amour, détourne les codes habituels de la chanson neuneu en couplant à un morceau pop rythmé sympathique des paroles aussi simples que :  "I like youyou're sexy" 'cause . C'est vrai, enfin, pourquoi se casser la tête à comparer les yeux de sa dulcinée avec une cascade de diamants ? Cette simplicité fait plaisir à entendre, comme si Hannon avait décidé de ne rien nous cacher, prouvant que les artistes torturés aux paroles alambiquées ne sont ceux auxquels on s'identifie le plus.

Les pistes s'enchaînent avec fluidité, entre moments cosy sur lit de violons et de chapeau melon ("Down in the Street below", "Have you ever been in love"), petits bonbons pop retro et rythmés ("At the indi Disco", "Neapolitan Girl"), et invitations à la joie de vivre ("Assume the perpandicular", "Can you stand upon one Leg"). Le tout est à chaque fois mené par un piano aux multiples visages, tantôt énergique, tantôt plus effacé, véritable maître chez The Divine Comedy, et plongé dans une ambiance de vieux Londres poussiéreux. D'autres chansons restent cependant un peu plus difficiles à classer, comme "Island Life", avec sa longue introduction qui nous amène sur l'île en question, et ses mélodies aux accents divins et aux sonorités vieillottes, comme dans un épisode de Mickey Mouse en noir et blanc. Un régal musical, qui trouvera bien sa place dans votre mp3, entre juillet et août. De même, "Ya Sumeera", sorte d'assemblage de morceaux de voix aigus coincés dans une ambiance old school et une locomotive à vapeur, laisse tout d'abord songeur, mais ne tarde pas à charmer par sa bizarrerie.

Il serait impossible de dire quelles pistes se détachent de l'album, finalement, tant chacune d'elles possède sa singularité et son caractère propre, mais il faut admettre que Neil Hannon en a prévu pour toutes les humeurs. Ainsi, si l'on sent une petite déprime poindre, on écoutera "Can you stand upon one Leg", en équilibre sur sa chaise de bureau, et avant un rendez-vous galant, on se mettra en condition avec "I like". A noter que l'album contient également un CD de reprises du répertoire francophone, qui, en plus des 16 titres de l'album, termine de nous gater. Bang goes the Knighthood est, comparaison avec les précédents albums de The Divine Comedy mise à part, tout simplement un très bon album, qui prouve que Hannon a encore plus d'un tour dans son sac, pour nous inventer de nouveaux rythmes et nous accompagner à travers un vieux Londres gris mais joyeux, la canne sautillante et le chapeau bien vissé sur la tête.

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