↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Year of the Goat


Angels' Necropolis


(07/12/2012 - Van - Hard Rock ésotérique - Genre : Hard / Métal)
Produit par

Note de 3/5
Vous aussi, notez cet album ! (11 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 4.5/5 pour cet album
"Prévoyez un exorcisme avant d'écouter cette oeuvre diabolique"
François, le 16/11/2021
( mots)

Depuis le début des 2010’s, il se passe des choses au sein de la dynamique scène suédoise, que ce soit du côté des amateurs de saveurs psychédéliques, des disciples de l’action-rock, ou des sorciers ésotériques associés à d’autres chevaliers épiques. Si vous êtes tombés sous le charme de Lucifer, si vous vous perdez à suivre les aventures mélodiques d’Hällas, ou si vous célébrez des messes noires avec Ghost, vous vous délecterez en visitant la nécropole des Anges fondée par Year of the Goat. 


Cornu comme un diable, le bouc est depuis longtemps un totem démoniaque, le Baphomet autrefois revendiqué par Angel Witch. Jouant la carte de l’occultisme lucéférien avec conviction, les membres du groupe (fondé en 2006) savent parfaitement transmettre leur univers et leur sabbat à la Crowley,  avec autant de talent que leur antithèse de la Church of the Cosmic Skull


Soyez prévenus, Angels’ Necropolis, leur premier album paru en 2012, est un filtre d’amour préparé dans l’athanor des plus grands sorciers du hard-rock revival typé 1970’s. Une sorte de musique-succube qui séduit à la première écoute. 


Le plaisir du rite tient parfois dans la longueur, et il est vrai que Year of the Goat parvient à convaincre dans des titres plutôt copieux sans jamais être véritablement progressifs. Le hard-rock peut devenir une cérémonie mystique si tant est qu’il développe le goût du mantra et de la mélodie, l’obscurité de la sorcellerie prohibée, et s’il est proposé par des musiciens de talent – aussi bien à la guitare qu’au chant. Faisons comme le diable et mettons tous sens dessus dessous, en commençant par le final. "Thin Lines of Broken Hope" s’ouvre comme un titre de Wishbone Ash avec des mélodies soignées et martiales à la guitare, tandis que les lignes de chant sonnent résolument modernes (presque du Muse). On retrouvera d’ailleurs des touches piochées chez Argus lors de certains passages de batterie ou de guitare – en outre, quel solo exemplaire. Jusqu’au final répétitif et incantatoire où la voix rauque peut donner un côté black-metal, le cheminement inquiète autant qu’il enivre. Ce morceau est en écho avec "Angels Necropolis" qui retrouve en introduction l’ambiance Wishbone Ash avec de belles lancées mélodiques et des passages chantés très inspirés par Muse. Cet excellent titre illustre des divagations hispanisantes brillantes (garnies des traits de guitare sublimes), une seconde partie plus dynamique – avec un refrain très accrocheur et bien pensé, et un final épique. Il est le plus abouti des trois longues pièces de l’album. En effet, plus éthéré avec ses claviers donnant une ambiance de forets embrumés, "Voice of a Dragon" permet certes au chant de se déployer dans sa première partie mais verse dans une seconde phase plus classique dans sa veine hard-rock à relents psychés (type Kadavar). 


Néanmoins, Year of the Goat ne se limite pas à ses fresques ésotériques, et sait également se montrer sous son visage de formation hard-rock plus directe mais toujours très fine. Et franchement, le groupe se montre alors hallucinant. 


L’incontournable "I’ll Die for You", tube imparable et addictif, se trouve dans la lignée de Blue Oyster Cult, tandis que l’excellent "For The King" parvient parfaitement à marier le rock traditionnel avec des tonalités plus modernes. Par la suite, on est également emporté par le léger "Spirits of Fire" (très BOC aussi, et mon Dieu que les guitares sont jouées de doigts de maître), tout en repérant les liens avec les confrères de Ghost sur "A Circle of Serpents". "This Will Be Mine" est aussi cotonneux qu’il peut être épique, avec toujours ce même sens de la mélodie. Difficile de faire mieux. 


L’avènement musical de Year of the Goat fait-il de 2012 une année diabolique ? Commencer sur un tel album est-il possible sans un pacte occulte ? Autant de questions qui restent à ce jour sans réponses, que nos attentes ont pourtant reçues avec l’extraordinaire Angels' Necropolis


A écouter : "I’ll Die For You", "Angels Necropolis", "For the King", "Spirits of Fire"

Commentaires
FranckAR, le 29/04/2022 à 17:34
Un album de très bonne facture, qui se montre plus accessible qu'il n'y paraît. Je trouve néanmoins que le disque manque un peu de variété. Mais on y revient avec plaisir ! A découvrir.