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Compte-rendu de concert

Ghinzu


Date : 19/11/2009
Salle : l'Autre Canal (Nancy)
Première partie : Soldout
Elise, le 30/11/2009
( mots)

Connu pour ses concerts délirants à l'énergie débridée, Ghinzu s'est, depuis Mirror Mirror, construit une image beaucoup plus sélect sur scène. Costumes, chemises, dress-code noir et blanc et lunettes de soleil, les Belges jouent sur le contraste, avec une vraie attitude de rock-star. Résultat, un show à la fois millimétré et explosif. La preuve à l'Autre Canal de Nancy, où le groupe est venu en terrain conquis présenter son dernier album.

D'entrée, Ghinzu s'offre le luxe d'une première partie qui aurait, à elle seule, pu faire le show. Et le groupe n'a pas eu à chercher loin, puisque ce sont leurs compatriotes de Soldout qui se charge de mettre en jambe les Nancéens. Avec leur électro vindicatif, soutenu par un fond visuel stromboscopique, les deux Bruxellois aurait pu faire danser le public toute la nuit. Malheureusement, et comme toujours, la tête d'affiche est trop attendue pour que le duo reçoive un accueil plus juste. Dommage, "I Don't Want To Have Sex With You", "We Are Soldout" et autres titres du dernier album passe extrêmement bien en live, le côté froid du DJ derrière ses platines contrebalancé par l'énergie de la chanteuse.

Ainsi, c'est dans une salle très bien chauffée que les cinq garçons font leur entrée. La démarche détendue et l'air détaché s'accompagnent d'un sourire en coin et un signe de la main, on ne s'y trompe, ces mecs là se gargarisent des applaudissements et des petites pancartes qui fleurissent déjà dans les premiers rangs. Là, la rock-star sait jouer le contre-pied, et le groupe ouvre sur le sacralisant "Mother Allegra", posant sans prévenir une ambiance quasi-religieuse qui fait taire immédiatement les premiers hystériques. Ce n'est, bien évidemment, que pour mieux faire exploser les premières notes de "Mirror Mirror", où l'agressivité des riffs semble encore plus efficace. Stargasm n'a pas quitté ses énormes lunettes noires, s'accroche à son synthé comme un junkie, l'intensité sonore s'ajoute aux charismes de la bande, et c'est parti pour deux heures de show.

Deux publics, deux ambiances

Deux ambiances différentes se détacheront lors de ce concert, crée par deux publics différents au sein de la salle. Alors que Ghinzu enchaîne les titres de Mirror Mirror, les plus jeunes reprennent en choeur et se déchaînent sur la montée imparable de "The Dream Maker", lâchant des cris hystériques sur "Cold Love" dès les premières notes électronisées, et écoutent religieusement le très classe "Take It Easy", boosté dans les basses pour l'occasion. Mais lorsque retentissent les premières notes de "Dragon", annoncé par Stargasm comme "un très vieux titre", c'est une autre frange du public qui se réveille. Celle qui a écouté Electronic Jacuzzi à sa sortie, qui considère toujours que Blow est le meilleur des albums, mais apprécient malgré tout les derniers titres. C'est alors une ambiance presque plus intime, où semble flotter le sentiment de retrouver un vieux pote, qui entoure ce titre agressif et rapeux, où Stargasm délaisse le clavier pour envahir le devant de scène.

C'est alors l'heure de faire une pause "ballade". Enfin, c'est ce que l'on croit lorsque John retrouve son clavier et entonne l'intro doucereuse et planante de "The Dragster Wave", mais les vieux fans ne s'y trompent pas, et l'intensité monte petit à petit, dans une attente presque insoutenable de l'explosion finale sur un morceau qui prend (oui, c'était possible) encore plus d'ampleur sur scène. Les p'tits jeunes se taisent et s'en prennent pleins les oreilles, les autres sont partis avec John, qui se déchaîne sur son synthé, alors que Greg Remy fait son petit malin, comme toujours, dans son côté gauche de la scène. Et c'est avec un autre titre magistral de Blow " 21th Century Crooner" que le groupe enchaîne, pour une nouvelle explosion savamment orchestrée.

Talent et attitude 

Arrive "LE" tube, ce titre qui fait pourtant tache dans la discographie des Belges, mais qui parvient évidemment à créer l'euphorie. Stargasm tend son micro au public qui hurle le "Do You Read Me", s'investit plus qu'on ne l'aurait cru dans une chanson pourtant rabachée, et s'amuse de l'engouement avec ses potes. Le groupe n'est pas très bavard, et se cantonne aux habituels phrases qui échauffent et font hurler. Mais les Belges ajoutent leur touche, cette note d'humour moqueur, un peu cassant, qui renforce le côté "j'ai la grosse tête mais j'en rigole". Un humour que l'on reconnaît également lors de la reprise du "Twist And Shout" des Beatles, forcément très redynamisé, et qui prend un coup de jeune des plus agréables. 

Les titres s'enchaînent ainsi, alternant l'inédit spécial concert ("Chocolate", drôle et très apprécié), les vieux titres imparables ("Until You Faint', marquant la fin du premier acte), et les nouveautés. Stargasm se déchaîne sur "Kill The Surfer" et grimpe sur son clavier pour haranguer le public. Au premier rappel, c'est le magnifique "In This Light" qui recrée l'ambiance, immédiatement suivi du très efficace "This War Is Silent". Puis Stargasm prend la guitare pour "Mine" et c'est un nouveau déchaînement de riffs, de matraquage de fûts et de basse métronomique. Le groupe lâche tout et file une seconde fois, ce qu'on ne peut accepter. Heureusement, pour leur deuxième retour triomphal, le quintet offre deux jolis morceaux très décalés, l'ancien "Dracula Cowboy" où Stargasm passe à la guitare et Remy à la basse, et enfin, un final innatendu avec "Je t'attendrais", dont l'interprétation a du surprendre tout ceux qui ne possède que la version française de Mirror Mirror. Cette conclusion est ainsi à l'image de Ghinzu, à la fois drôle et magistrale, une sorte de maîtrise impeccable l'air de rien, qui vous donne envie de crier "encore".

 

Set-List :

Mother Allegra

Mirror Mirror

The Dream Maker

Cold Love

Take It Easy

Dragon

The Dragster Wave

21th Century Crooner

Do You Read Me

Twist and Shout (The Beatles cover)

The End Of The World

Chocolate

Kill The Surfer

Until You Faint 

---- 

In This Light

This War Is Silent 

Mine

-----

Dracula Cowboy

Je t'attendrais

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