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Compte-rendu de concert

The Dø


Date : 18/11/2011
Salle : L’Étage (Rennes)
Première partie : Owlle
Laura, le 26/11/2011
( mots)

A l’Étage, la salle se remplit doucement. Le public, en attendant que 20h sonnent, s'assoit sur le parquet de la petite salle rennaise et parle d'un temps où Olivia, la belle chanteuse franco-finoise de The Do était brune et où le célèbre titre "On my shoulders" évoquait encore une publicité pour des cahiers. Personne ne se tasse, et le premier rang est accessible. On est venu ravir ses oreilles, mais sans bousculade.


La première partie se nomme Owlle et se compose d'une élégante chanteuse en pantalon large et aux cheveux bicolores et d'un batteur énergique. Ce n'est ni signé, ni connu, mais très vite, les compositions électro progressives et la somptueuse voix de la chanteuse captent le public. On croirait avoir affaire à Florence Welch. Toutes composées sur le même modèle, introduction douce puis rythmes marqués et captivants, les titres sont excellents et l'habituelle attente mi agacée mi intéressée qui nous accompagne pendant les premières parties de concert s'efface. Pas une seule piste n'est décevante, et même si l'introduction peine parfois à convaincre, on sait au bout de deux titres déjà que le morceau va toujours évoluer en quelque chose d'excellent. Sacrée découverte ! Malgré une certaine timidité du public, les yeux pétillent.


Après une petite attente, lorsque Dan, le "D" de The Do, et les trois musiciens accompagnant le groupe, un batteur torse nu, une femme multi-instrumentaliste et un guitariste, sont rejoints par Olivia, la foule se tasse et les gorges se mettent à vibrer. Fidèle à son style coloré et pétillant, Olivia est vêtue d'un T-shirt-cape bleu électrique et d'un mini-short de la largeur d'une ceinture. Elle semble avoir été coiffée par une enfant de cinq ans, et elle approche son minois du micro. Elle est somptueuse.

La playlist est un savant mélange de pistes du nouvel album, Both ways open jaws : "Gonna be sick",  "Too insistent", "Bohemian Dances" entre autres, et de classiques de l'adulé premier album A mouthful.

Chacun des cinq individus présents sur scène est un spectacle à lui-même, et un vrai régal à observer. Le guitariste, hyper doué et hyper à l'aise, propose des versions légèrement modifiée des parties guitare des titres, avec une facilité déconcertante. Dan, habillé d'un pantalon zébré très "Slippery slope" pique le micro à Olivia, se déhanche comme un fou et sourit comme un malade. Olivia, de son allure de fine poupée, saute comme une possédée et finit avec les cheveux en bataille et une expression sauvage sur le visage. Parce que les compositions de The Do ont beau être dans l'ensemble assez calmes et relever du pop/rock tranquille, sur scène, il s'agit d'une autre histoire. Par exemple, le groupe propose une version différente déroutante de "Slippery Slope", avec des trompettes.

Si les titres du nouvel album sont bien accueillis et que les paroles sont connues du public, les anciens titres font encore plus d'effet. "At last" permet à la voix haut perchée et fragile d'Olivia d'emplir la salle et de nous faire frissonner. Le groupe nous sert une version encore plus énergique de "The Bridge is broken", puis, quand arrive "On my shoulders", chaque spectateur y va de son petit soupir de soulagement. Qu'aurions-nous fait si le groupe ne l'avait pas jouée ? Enfin, la tension se libère. On pourra dormir tranquille ce soir.

Pour le rappel, le groupe revient dans la pénombre, éclairé seulement par un projecteur se reflétant sur une grosse boule à facettes en dizaines de grosses paillettes sur les murs de la salle, et entame un "Dust it off" extrêmement touchant. Tout le monde est pendu aux lèvres d'Olivia.


Finalement, depuis 2009, rien n'a changé sous les projecteurs. Both ways open jaws montre une évolution par rapport au premier opus, mais sur scène, on retrouve la même énergie mêlée de grâce qui fait tout le style de The Do et qui n'a absolument pas bougé d'un pouce. Qu'elle nous murmure des mots d'amour ou qu'elle hurle dans un mégaphone orné de petites lumières, Olivia reste la jolie musicienne bariolée qu'on aime tant, et Dan nous donne furieusement envie de sourire. Le groupe semble prendre un pied fou sur scène, et il faut l'avouer, c'est extrêmement communicatif. A Rennes ce soir là, les cœurs et les oreilles ont eu bien chaud.

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