Eurockéennes 2011

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• De Aérienne à Déception...
• ... de Electro à Hype...
• ... d'Interlude à Lily...
• ... de Moriarty au Plongeur...
• ... des Queens aux Transferts...
• ... d'Ullman à Zut...

De Aérienne à Déception...

Aérienne : la clôture

Allez, soyons rock'n roll, commençons par la fin ! Les Eurocks 2011 se sont terminées le lundi 4 juillet sur les coups de deux heures du mat'. Et une fois n'est pas coutume, tout le monde n'est pas reparti chez soi sur les vibrations moribondes d'un ampli délaissé. Non, cette fois, il y eu un véritable "spectacle de clôture". Il s'est déroulé sur la plage des Eurocks, ou plus précisément, au-dessus de la plage. Les organisateurs avaient programmé les Plasticiens Volants, sorte de troupe de spectacle de rue gigantesque. Résultat : le ciel étoilé de Malsaucy est soudain devenu le théâtre d'un show poétique et musical, où d'énormes crustacés et autres poissons multicolores voguaient dans une légère chorégraphie. C'était beau, calme, subtil et incroyablement inattendu. Une façon de fermer en beauté les portes du site, jusqu'à l'année prochaine.

Benda Bilili : le Staff prend du galon

Il y a deux ans, on découvrait Staff Benda Bilili sur la scène de la Loggia. Avec son énergie débordante malgré la condition physique de la plupart des membres, le groupe congolais avait fait le buzz et conquis tout ceux qui étaient parvenus à rejoindre la scène. Depuis, Staff Benda Bilili a monté les marches de Cannes pour présenter un documentaire qui leur était consacré et réalisé une tournée sans fin dans toute l'Europe. Alors forcément, pour ce retour aux Eurocks, plus question de monter sur la petite scène de Loggia, c'est donc au Greenroom (voir à "S"), ex-chapiteau déchapeauté (voir à "T"), qu'on les a retrouvé. Sur scène, leur musique n'a pas changé. Les instruments bricolés sont les mêmes et les chansons, vrai melting-pot de rumba, salsa, souk et blues, fonctionnent toujours. Il manquait juste l'effet de surprise ressenti en 2009, mais cela ne marche qu'une fois !

Chaussures à leurs pieds

Vous vous souvenez de The Film ? Non ? Pas de honte à avoir, rassurez-vous, c'est normal, malgré un premier et unique album réussi, le groupe n'a jamais surpassé le succès de "Can you touch me?", son single devenu hymne pour la 407. Face à cet échec, les membres du groupe ont décidé de revenir en douce. Rebaptisés The Shoes, ils reprennent aujourd'hui le chemin parcouru par The Film et se sont fait connaître avec "Time To Dance", musique de pub pour la 207 sportium (ouais, ils ont à l'évidence des connexions chez Peugeot). Bref, leur électro rock est plutôt sympa à écouter sur CD, mais pour dire les choses clairement, cela ne vaut pas un dixième de ce que le groupe propose en live. Percussions déchaînées, basse posée, mélodie électro aguicheuse, The Shoes a admirablement fait concurrence à Paul Kalkbrenner depuis sa scène de la plage. On lui souhaite une plus longue vie qu'à The Film.

Déception : l'ennuyeuse Beth

On avait pris l'habitude d'encenser chaque prestation de la déesse Beth, bête de scène avec Gossip, habituée des prestations déchaînées où les habits volaient. Alors forcément, en ce vendredi soir, devant la scène du Greenroom, on a pris une sacré claque. Montée sur des talons de douze haute-couture, joliment apprêtée dans un robe vaporeuse, Beth vient présenter les cinq titres de son EP électro. Même pour trois quart d'heure de set seulement, cela semble un peu court. Alors forcément, on espère le meilleur pour occuper le reste du temps. Et là, c'est l'erreur de programmation. Beth n'a rien à proposer d'autre, pire, ce qu'elle a se révèle ennuyeux à mourir. Oublié les sauts dans le public quand on porte de la haute couture. Oublié, les cabrioles sur scène quand on est en talons aiguilles. Alors Beth se trémousse et fait des vocalises, encadrée par quatre éphèbes chargés d'occuper la scène. Et pour remplir son set, elle reprendra "Vogue", de Madonna, et chantera "Happy Birthday" à une fan. Vous avez dit "nase" ?