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Les femmes du rock en 2020 et 2021


Olivier S, le 08/03/2021

Les artistes chroniquées par Albumrock en 2020 et 2021 :

2020, n'a certainement pas été une période de vaches maigres pour le rock impliquant une composante féminine.

Commençons par l'étonnement, ou plutôt la curiosité qu'a eu Diego pour l'album Folklore de Taylor Swift, dont la chronique, sans être dithyrambique le moins du monde, souligne le rapprochement bienvenu qu'a opéré la pop star américaine avec des personnalités rock (The National...), pour apporter des nuances plus indie-folks à des compositions qui ne demandaient qu'un petit coup de pouce pour sonner plus authentiques et touchantes.

Diego n'aura pas manqué de faire l'éloge cette fois, du second effort de Phoebe Bridgers, Punisher qui dote son indie-rock crépusculaire de subtils paradoxes, faits d'enrobages pop doux-amers et le hisse au sommet du genre.

Et pour rester sur la dominante pop enfin, le second opus d'Alexandra Savior, The Archer, qui fraîchement affranchie de la tutelle bienveillante d'Alex Turner, a peaufiné l'écrin sonore le plus à même de magnifier le diamant brut qu'est son incroyable timbre vocal. Le bijou rétro pop-rock de l'année.

 

On peut également citer le retour en solo d'Anneke Van Giersbergen, qui après nous avoir régalé des années durant au sein de The Gathering et de ses multiples collaborations, vient de nous délivrer The Darkest Skies Are the Brightest, un album très personnel et lumineux qu'on vous conseille de dévorer dès à présent.


Dans un registre plus énergique, ensuite, puisque les Californiens d'Illuminati Hotties, emmenés par leur talentueuse auteure/compositrice Sarah Tudzin, nous ont gratifié cet été d'un second effort sous la forme d'une mixtape intitulée FREE I.H: This Is Not the One You've Been Waiting For et débarrassée de toutes prétentions de cohérence et de pression qualitative, qui se révèle au final une grosse surprise indie-rock pour Franck, aux délicieux relents éléctro-punk, pouvant se prévaloir d'autant de spontanéité que de fraîcheur.

Second effort très réussi également pour les Anglais de Porridge Radio, Every Bad, qui évoque par son rock fiévreux  d'une versatilité à fleur de peau, les élans les plus écorchés du rock alternatif des années 90. Nul doute que les observateurs, tout comme Franck, verront en la personne de leur chanteuse Dana Margolin la nouvelle PJ Harvey.
 
L’Angleterre encore avec le miraculeux come-back du groupe d'électro-prog Pure Reason Revolution et leur Eupnea, qui après un split aussi regrettable qu'incompréhensible, livrent un album retour aux sources (plus rock progressif qu’électronique donc) qui se payent le luxe de rivaliser, quelque 16 ans plus tard et selon Nicolas, avec The Dark Third, leur masterpiece.

L’Angleterre, une fois de plus, décidément, qui verra dans l'électro-punk survitaminé que constitue le premier effort (Who Are The Girls ?) du duo féminin Nova Twins, le remède anti gueule de bois inespéré, propre à adoucir la perte du très regretté Keith Flint et par voie de conséquence, de son groupe emblématique The Prodigy.   

Un petit tour de l'autre côté de l'atlantique maintenant, pour revenir sur Always Tomorrow, le dernier effort des Californiens de Best Coast, qui consolide son éloignement de la scène noise-pop/shoegaze, pour une approche bien plus power-pop et entérine la formation de la chanteuse Bethany Cosentino en tant que rivale crédible aux Weezer.

Changeons un peu de registre maintenant, avec des formations faisant la part belle aux guitares saturées.
Commençons par mettre la Suède à l'honneur grâce à François, car oui, 2020 a marqué le grand retour de Blues Pills aux affaires. Elin Larsson et sa bande, après avoir renouvelé leur effectif, reprennent sur Holy Moly un peu du gras qu'ils avaient laissé en cours de route. En proposant des titres heavy-blues énergiques, de ceux qui ont fait leur renommée par le passé, associés à des balades plus soul, ils commettent un disque d'une versatilité stylistique, qui fort heureusement, s'avère non rédhibitoire.     

Encore la Suède avec Tales to be Told,  le dernier effort du combo Likantropi, qui se révèle plus que jamais être l'arbre qui cache la forêt d'une scène nationale, faisant les beaux jours de formations teintées de rock psychédélique vintage à chant féminin. La formation peut d'ailleurs se prévaloir, grâce à sa chanteuse flûtiste Elias Håkansson de doter son rock 70's d'accents subtilement folk.

La Suède, encore et toujours, mais quelques nuances plus sombres avec le troisième effort de Lucifer, sobrement intitulé Lucifer III, confirmant l’assise du combo de Johanna Sadonis sur un rock vintage 70's aux relents doom, qui manie à la perfection, l'ambivalence d'une ambiance malsaine très sabbathienne avec la légèreté d'un vocal mélodique et aérien.

Restons dans le heavy, mais progressif cette fois, avec Dreaming City, le très recommandable petit dernier du poids lourd de la scène rock progressif américaine, Glass Hammer, qui poursuit son œuvre avec l'introduction réussit d’éléments électroniques typés synthwave et une délicieuse tendance à pousser un peu plus fort qu'à l'accoutumée les potards de leurs amplis.

Terminons enfin en France, avec la sortie de The Fates, premier EP du très remarqué power trio féminin Grandma's Ashes, qui redéfinit la place du stoner dans le monde du rock à l'aide de compositions progressives, finement ciselées et terriblement accrocheuses.

Commentaires
Daniel, le 10/03/2021 à 12:40
Les femmes sont notre meilleure part. Merci pour l'article qui me donne envie de réécouter "Tapestry" de Carole King. Puis n'importe quoi de Kate Bush. Ou de Joan Baez. Ou de Tarja, Ou Nina Simone. Ou la moitié de l'Univers, finalement.