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Critique d'album

AC/DC


Power Up


(13/11/2020 - Leidseplein Presse - Hard rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par Brendan O’Brien

1- Realize / 2- Rejection / 3- Shot in the Dark / 4- Through The Mists Of Time / 5- Kick You When You're Down / 6- Witch's Spell / 7- Demon Fire / 8- Wild Reputation / 9- No Man's Land / 10- Systems Down / 11- Money Shot / 12- Code Red
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Tout sauf anecdotique"
Julien, le 23/11/2020
( mots)

Si la sortie d’un nouvel album de AC/DC reste un évènement en soi, la parution de ce Power Up est particulièrement remarquable. On imaginait difficilement la publication d’une dix-septième livrée après les évènements tragiques qui ont frappé la bande anglo-australienne au cours de ces six dernières années. Le drame s’immisce une nouvelle fois dans le groupe en novembre 2017 avec le décès, à soixante-quatre ans, de Malcolm Young, guitariste rythmique et grand frère de Angus avec qui il fonda AC/DC. Une perte toute aussi malheureuse que symbolique et qui, en plus, intervient moins d’un mois après la mort d’un autre membre de fratrie Young, Georges. En parallèle, le flou règne toujours autour de l’état de santé du chanteur Brian Johnson qui avait dû abandonner la précédente tournée suite à des problèmes d’audition, possiblement irrémédiables, obligeant le groupe à faire appel au chanteur des Guns N' Roses, Axl Rose, pour assurer les dates restantes du Rock or Burst World Tour. Comme en 1980, avec Back In Black, AC/DC va puiser dans le tragique de son histoire pour amorcer son retour. C’est ainsi qu’en 2018, Brian Johnson est aperçu, à la surprise générale, dans les studios de Vancouver accompagné de Angus et Stevie Young (neveu de Malcolm, qui officiait déjà à la guitare rythmique lors de l’enregistrement et de la tournée de l’album Rock or Bust de 2014). Douze titres vont naitre de ces enregistrements, tous portent la signature de Malcolm Young puisque repris de chutes d’écritures de l’album Black Ice sorti en 2008. Le retour d’un des groupes les plus iconiques, encore en activité, est prêt. 


Il ne faut pas se tromper, AC/DC est un véritable monument qu’il convient d’admirer à sa juste valeur. Les anglo-australiens ne sont plus seulement porteurs de leur longue et singulière histoire parsemée d’anecdotes au milieu d’albums et tubes devenus incontournables pour ne pas dire légendaires. Voir la troupe d’Angus Young se produire de nos jours revient à regarder à travers elle l’histoire du Rock dans tout ce que le registre a eu d’influent, de splendide et rassembleur quand celui-ci avait une place de premier plan et remplissait allègrement les salles de concert à travers le monde. Alors qu’aujourd’hui le Rock navigue dans les tumultes de l’ignorance et du mépris, écrasé médiatiquement par la pop et autres ersatz de hip-hop, AC/DC lui redonne sa stature et de belle manière. Avec eux, ce style qui nous passionne tant reprend position sur la strate élevée (de laquelle il est si violemment tombé) à coup de tournées triomphales qui voient le groupe remplir les stades du monde entier avec des shows tout aussi spectaculaires qu’habités aussi bien sur la scène que dans les travées. Bien sûr, toutes ces qualités s’accompagnent de leurs défauts : AC/DC est devenu une marque que les candides n’hésitent pas à exhiber sur des t-shirts comme un symbole du « rétro-cool ». Un marketing qui se décline dans des formes toutes aussi ridicules que stupides : les pantoufles, les tétines pour bébé ou autres boxers (je vous certifie que tout existe !). S’il est évident que d’autres groupes et artistes issus de la légende du rock auraient mérité d’être à cette place, l’histoire et le destin en ont décidé autrement. Et finalement devoir se contenter d’AC/DC comme l’un des derniers porte étendard du rock, eh bien c’est carrément pas mal. 


Que reste-t-il maintenant de ce disque Power Up qui nous intéresse aujourd’hui ?
Evidemment aucune surprise, une carrière démarrée il y a quarante-cinq ans n’a aucunement vocation à être contestée aujourd’hui. Le groupe récite ce qu’il sait faire dans tout ce que leur son a de reconnaissable. “Rejection” et “Money Shot” nous emportent dans leur classicisme toujours aussi efficace avec leurs riffs matraqués d’un bout à l’autre des pistes quand ils ne se font pas emporter par l’inévitable signature des solos signés Angus Young ou du chant geignard de Brian Johnson. Ce dernier démontre, au passage des 12 pistes qui composent ce Power Up que sa pause forcée ne lui aura en aucun cas été néfaste.
La formation fait appel aux bons souvenirs de ses fans sur un “Demon Fire” qui a des allures de clin d’œil tout aussi évident que sympathique dans son introduction avec “Whole Lotta Rosie”. En revanche, dans ce même registre, un titre comme “Code Red” joue beaucoup, beaucoup trop, la carte de la facilité et du fan service, s’apparentant plus à un remix de “Back In Black” qu’à une véritable composition originale. Entre classicisme et recours nostalgiques, Power Up referme quelques nuances notamment dans un registre blues, bien plus prononcé qu’à l’habitude. Ainsi un titre comme “Through The Mists Of Time” et son riff ascensionnel fonctionne à la perfection dans une rythmique plus lente qui souligne impeccablement la nostalgie ambiante qui se dégage du texte chanté par Brian Johnson. Des intentions similaires aux teintes plus sauvages apparaissent dans “Wild Reputation”, titre tout à fait notable bien que trainant un peu longueur. C’est d’ailleurs le principal défaut de ce nouvel album des australiens que l’on retrouve dans la plupart de leurs dernières productions : la redondance. En effet, Power Up est un album difficilement ingérable en une fois sans qu’un sentiment de lassitude ne s’en dégage. Il est difficile de trouver un intérêt particulier à des titres comme “Witch’s Spell” ou “System Down” tant ils n’ont aucune distinction notable du reste de la discographie récente de AC/DC. Pour trouver la différence (insuffler un air différenciant) il faut se tourner du coté de la production réalisée par Brendan O’Brien. Ce dernier apporte de manière récurrente un surplus de profondeur grâce à l’utilisation massive des chœurs tels qu’on les retrouve dans les singles “Realize” et “Shot In The Dark”, deux titres imparables de cette dernière production AC/DC qui ne demandent qu’à être retranscrits avec toute leur force en concert. Reste à savoir si un tel accomplissement sera possible, le groupe n’ayant confirmé qu’à demi-mot sa participation à une éventuelle tournée en 2021. 


Entre compositions conventionnelles dans la tradition du registre de la bande d’Angus Young et malgré quelques nuances plutôt bien senties, Power Up est un album très redondant auquel il est difficile de trouver une forme d’originalité. Mais qu’importe, l’essentiel est ailleurs. On saluera, tout d’abord la volonté d’un groupe de s’adonner à l’enregistrement de nouvelles compositions plutôt que de céder à la facile et rentable compilation de hits dans un Best-Of. Mais la vraie force de ce Power Up réside dans la capacité d’AC/DC à s’être relevé des évènements tragiques de son histoire récente : c’est admirable et nous, passionnés du Rock, devons l’apprécier comme il convient. Il ne reste plus qu’à espérer la fin de la période actuelle sans concerts et l’annonce d’une prochaine tournée pour voir défiler devant nos yeux 45 ans d’histoire de AC/DC et d’héritage rock.

Avis de première écoute
Note de 2.5/5
Le "meilleur album d'AC/DC depuis trente ans" selon Rolling Stone et Consequence of Sound ne m'a guère inspiré. Du AC/DC dans le texte (comme d'habitude, dira-t-on), peut-être un peu plus bluesy, en tout cas pas réellement marquant, sans singles mémorables ("Realize" et "Shot In The Dark", assez bateau), certes pas désagréable mais loin, bien loin de la période Bon Scott ou des Back In Black et autres Ballbreaker. So long, les boyz.
Commentaires
dark, le 21/11/2020 à 18:29
Assez d'accord après la première écoute, mais si tu insistes... tu verras que la sauce prend assez vite ! Et puis, on va pas encore faire la gueule alors que 2020 arrive enfin à sa fin, hein ?