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Critique d'album

Backyard Babies


Backyard Babies


(01/09/2008 - Billion Dollar Babies / Versity Rights - Sleaze Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Fuck Off And Die / 2- Degenerated / 3- Come Undone / 4- Drool / 5- Abandon / 6- Voodoo Love Bow / 7- Idiots / 8- The Ship / 9- Nomadic / 10- Back On The Juice / 11- Where Were You / 12- Zoe Is A Weirdo / 13- Saved By The Bell
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Après 20 ans d'activisme, le quatuor suédois lâche son meilleur effort à ce jour"
Maxime, le 25/09/2008
( mots)

Voici maintenant plus de 20 ans que les Backyard Babies portent à ébullition leur sleaze rock, espèce de succédané punkisant d’une certaine forme de glam rock (Mötley Crüe, Poison) dont ils sont devenus les chantres dans leur Suède originaire. Découverts sur le tard avec leur troisième opus (Making Ennemies Is Good, 2001), on ne les avait suivi, à la vérité, que de loin. Trop troupiers pour être honnêtes, un peu trop poseurs pour fasciner complètement, on leur a longtemps préféré leurs comparses de Gluecifer ou The Hellacopters, le guitariste Dregen ayant d’ailleurs participé à la première mouture du commando de Nicke Andresson le temps de deux albums. Des formations un peu plus authentiques et consistantes (revendiquer l’influence du MC5 ou des Stooges a autrement plus de gueule que de s’inscrire dans le sillage de la bande de queutards de Nikki Sixx) que cette réunion de mâles proprement tatoués et piercés avaient eu raison de notre choix.

Or, comme pour donner une douteuse illustration à la théorie de l’évolution darwinienne, il aura fallu que les Hellacopters passent à trépas pour que leurs cousins germains se mettent à livrer leur meilleur effort. Sans être le bréviaire d’un groupe de génie (ce qu’ils ne sont manifestement pas, et on ne leur en tiendra pas rigueur), il y a dans cette sixième réalisation le concentré de tout ce qu’il faut garder de bon dans les Backyard Babies : un son massif concocté par un habitué du son qui tâche (Jacob Hellner, ayant notamment produit Rammstein, Clawfinger ou Apocalyptica) mais qui a pris soin d’évacuer toute graisse, des compositions testostéronnées avec murs de guitares à gogo, quelques mélodies pop pour emballer les filles et une quincaillerie conséquente leur permettant de jouer les caïds.

Album dépourvu de titre, comme s’il livrait une radiographie parfaite de ses géniteurs, Backyard Babies remise au placard tout bullshit en se montrant digne de ses aînés, Guns N’ Roses et Aerosmith en tête. Postés en première ligne, Nicke Borg et Dregen, chant rocailleux et guitare chromée, reconduisent la figure du couple mythique, Axl Rose/Slash, Steven Tyler/Joe Perry et produisent ensemble quelques étincelles : tirs de barrage ("Fuck Off And Die", "Drool", "Where Were You") montant à cru sur un binaire puissamment caréné, virages hard/glam habilement négociés ("Come Undone", "Voodoo Love"), rengaines vicelardes bien résolues à ne pas lâcher les esgourdes ("Degenerated", "The Ship"). Les suédois sont visiblement prêts à ouvrir les portes des stades avec des hymnes chevelus en guise de coups de bélier ("Abandon"). Pas beaucoup de place est laissée au hasard ou à l’instinct dans cette montée en puissance, si ce n’est ce clin d’œil ruisselant de rimmel adressé aux Ramones (le bas du front "Zoe Is A Weirdo", hommage au "Sheena Is A Punk Rocker" de la fausse fratrie dégénérée). Malins, les lascars ont même prévu une ballade terminale ("Saved By The Bell"), rejouant avec roublardise le cliché éprouvé du dur à cuir(e) au cœur tendre.

Le hold-up s’accomplit ainsi de main de maître. Rapidement, on est pris à la gorge par ces cocktails capiteux où la mélodie n’est jamais étouffée par l’énergie, à l’image de ce "Back On The Juice" scintillant comme le reflet du soleil sur la calandre d’une chevy 69. La pochette les montre juchés sur le toit d’un immeuble, embrassant avec morgue le paysage se déployant à leurs pieds, rictus scarfacien fiché au coin des lèvres. "The world is yours". Cette fois-ci, les Backyard Babies se sont montrés à la hauteur de leurs ambitions.

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