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Critique d'album

Bad Religion


Age Of Unreason


(03/05/2019 - - Punk mélo - Genre : Ska / Punk)
Produit par

1- Chaos From Within / 2- My Sanity / 3- Do The Paranoid Style / 4- The Approach / 5- Lose Your Head / 6- End Of History / 7- Age Of Unreason / 8- Candidate / 9- Faces Of Grief / 10- Old Regime / 11- Big Black Dog / 12- Downfall / 13- Since Now / 14- What Tomorrow Brings
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Quarante ans après, Bad Religion continue à faire le boulot"
Guillaume, le 23/05/2019
( mots)

Les fans de skate punk passent jusqu’à présent une bonne année. A peine remis de la dernière livraison des Suédois de Millencolin déjà chroniquée dans nos colonnes, nous recevons le nouvel album de Bad Religion


Dix-septième disque depuis 1979 pour les vétérans californiens inspirateurs de plusieurs générations de punk-rockeurs, de Pennywise à Green Day, The Offspring, Rancid, Sum 41, Blink 182 et consorts. Autant dire que Bad Religion est au punk ce que les pyramides d’Égypte sont à l’architecture. D’autant que l’influence du gang de la San Fernando Valley s’étend bien au-delà de la musique, côté business le guitariste Brett Gurewitz ayant fondé le label Epitaph, désormais mythique.


Alors qu’attendre d’un groupe qui n’a plus rien à prouver depuis si longtemps ? Pour l’auditeur trentenaire ou quadragénaire, écouter cet Age Of Unreason (2019 - Epitaph) c’est avant tout retrouver des vieux potes, et savourer une fois de plus leur savoir faire indéniable dès lors qu’il s’agit de trousser des bonnes chansons vitaminées. A ce titre, l’album s’écoule agréablement bien que brièvement. 33 minutes au compteur situent donc ce disque dans la moyenne basse d’un genre dont les productions dépassent quand même rarement 3/4 d’heure.


Pour un ado ou un gros veinard qui serait encore dans la fraîcheur de la vingtaine triomphante, Bad Religion sonnera vraisemblablement comme le groupe de papas qui connaît bien son affaire mais qui prend peu de risques. En effet difficile d’incarner le renouveau punk en enregistrant son album à Sunset Sound sur Sunset Blvd . De même la révolte qui se fait moins tranchante dans les mots de Greg Graffin semble parfois désavouer le titre de l’album, l’appel à la prise de conscience prenant le pas sur la dénonciation frontale à l’exception remarquée de "Candidate", radicalement anti-Trump.


Gardons nous néanmoins de faire la fine bouche, ne soyons pas ingrats envers un groupe prolifique qui nous a accompagné dans nos vies de fans de rock. Age Of Unreason s’écoute en bougeant la tête du début à la fin. Les grandes forces du groupe sont bien présentes, harmonies vocales riches à tous les étages, supers solos de guitare, rythmes uptempos à tous les coins de rue. Bref nous sommes en terrain connu. 


En revanche, pas de tube à proprement parler, on serait tentés de dire comme dans tous les albums de Bad Religion. Et voilà peut être ce qui leur a toujours un peu manqué et qui fait qu’ils sont l’influence majeure de la horde sans être les patrons musicaux ultimes. 


Age Of Unreason présente 14 titres sans point faible. Les morceaux forment un pack serré, dont on pourrait extraire "Big Black Dog" par son caractère étonnement dansant ou "Faces Of Grief" assumant un côté Oï!, genre old school que les membres du groupe on forcément écouté dans leur prime jeunesse.


Rien à jeter donc, des chansons punk rock binaires très instinctives et flatteuses à l’oreille. Comme toujours chez Bad Religion une attention particulière est apportée aux chants, ce qui fait la différence dans un genre qui a pour habitude de négliger la justesse pour favoriser l’énergie à tout prix.


De l’énergie le groupe en a encore malgré les années, on retient donc "Chaos From Within", "Do The Paranoid Style" ou encore "The Approach" pour leur rythme uptempo mais dont la vivacité ne prend pas le pas sur les voix.


Au final Bad Religion nous rend une copie propre, un très bon album de punk rock au son chatoyant que vous pouvez ajouter à vos bibliothèques et playlists les yeux fermés et les oreilles grandes ouvertes. Une fois passée la nouveauté cet Age Of Unreason risque fort de retourner dans le rang à égalité avec les autres productions du groupe dont il ne se détache pas, ce qui peut être interprété comme une bonne ou une mauvaise chose. Avec une constance qui force le respect Bad Religion - malgré les changements de personnel - bâtit une œuvre basée sur le style, l’identité musicale et l’activisme sans se soucier d’imposer un tube. Coup d’œil dans le rétroviseur, presque quarante après How Could Hell Be Any Worse? (1982 - Epitaph), the job is done, once again.

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