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Critique d'album

Baroness


Blue Record


(19/10/2009 - Relapse Records - Sludge / Prog - Genre : Hard / Métal)
Produit par John Congleton

1- Bullhead's Psalm / 2- The Sweetest Curse / 3- Jake Leg / 4- Steel That Sleeps the Eye / 5- Swollen and Halo / 6- Ogeechee Hymnal / 7- A Horse Called Golgotha / 8- O'er Hell And Hide / 9- War, Wisdom and Rhyme / 10- Blackpowder Orchard / 11- The Gnashing / 12- Bullhead's Lament
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Album de sludge brillant ou soufflé foireux ? Un peu des deux..."
Pierre, le 09/03/2010
( mots)

La complexité en musique fait débat. Existante, elle ne doit jamais être vaine, mais desservir le plaisir de l’auditeur. A bien des égards, les compostions de Baroness, flirtent avec la démesure, ravivant les querelles d’initiés lancées à propos du dernier Mastodon, Crack The Skye. Déconcertante dans un premier temps, cette deuxième réalisation du gang de Savannah est d’une opulence rare.

Originaire de Géorgie, tout comme ses frères d’armes Mastodon et Kylesa, Baroness se veut en quelque sorte la synthèse de trente ans de hard rock. Il y a de quoi se repaître pendant des jours. Du Led Zepplin : "A Horse Called Golgotha" fleure bon le solo à l’ancienne. Un son aussi, volontairement sous-produit, un peu laid. Voilà pour le socle. En remontant sur l’échelle du temps, l’auditeur tombe nez à nez avec Kyuss et son binaire désertique sur "War, Wisdom and Rhyme". Sur Metallica avec "Ogeechee Hymnal" ou sur Queens Of The Stone Age avec "Jake Leg". Plus proche de nous il y a la scène voisine : l’emprise de Mastodon est omniprésente notamment sur "O’er Hell And Hide", les sonorités du sludge également, version Kylesa. Cette liste, non exhaustive, car chacun y entendra ce qu’il veut, a pour but de montrer les influences monstrueuses qui entourent/plombent ce disque (c’est selon). En effet, à la manière de Mastodon, les musiciens de Baroness sont incapables de rester en place une seconde, si bien qu’ils brassent cet héritage dans des structures à géométrie variable, conférant à l’album un côté boursouflé.

Cela étant, le plus souvent, la magie opère. Bien qu’épileptiques, les structures assez jouissives des morceaux sont autant de passages clés que l’on ne peut s’empêcher d’apprécier. Mystérieusement le groupe parvient à livrer une synthèse virevoltante des groupes précédemment cités. Et rapidement ce copieux menu est rendu assimilable par un vrai sens de l’efficacité, entaché toutefois par la production un peu timide. Baroness ne joue pas vraiment à l’instinct, mais la façon dont le groupe construit ses morceaux est plaisante. Constamment à la recherche du plan suivant, distillant ici un riff metal, là une arpège prog, là une ballade country, là une chevauchée rythmique. Tant et si bien que le groupe se fait gros pourvoyeur de plans d’anthologie, déjà entendus chez les autres, il est vrai, mais jamais agencés de la sorte. D’autre part, la voix, rauque et mélodieuse, colle parfaitement à cet univers au bon goût de whisky. Aussitôt cet ensemble de données compilé par le cerveau de l’aspirant auditeur, Blue Record se révèle être un terreau d’ambiances magnifiques et fortes en testostérone. A commencer par "The Sweetest Curs" que ne renierait pas Kylesa dans ses grands jours. De même le combo "Steel That Sleep The Eye"/"Swolen and Halo" est une pépite de composition. Ou encore "A Horse Called Golgotha", où Baroness propose une chevauchée diabolique parfaitement orchestrée. Des titres de cette trempe justifient quasiment à eux seuls l’écoute de l’album. A l’inverse, la superposition et la sophistication à outrance se sentent jusque dans la structure de l’album, très décousu. On passe parfois du coq à l’âne sans rien saisir : "Ogeechee Hymnal", en l’honneur de Hetfield et sa bande, est inutile à l’instar de "Blackpowder Orchder".

Pour les raisons évoquées plus haut, la surcharge guette souvent le groupe. Les morceaux réussis sont splendides, mais, par instant, les Géorgiens frôlent l’excès (y tombent complètement, c’est selon). Pour chaque album, il existe autant d’écoutes qu’il y a d’auditeurs. Dans le cas de ce Blue Record votre capacité à déceler les pépites nichées dans les riff gras et les cymbales tapageuses dépendra de votre faculté à ingurgiter les frasques du groupe. Tantôt sublime et violente, tantôt indigeste, l’atmosphère qui irradie le disque demande du temps pour être appréhendée. A réserver, de fait, aux initiés et aux amateurs d’épopées musicales.

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