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Critique d'album

Bloodrock


Bloodrock 2


(00/10/1970 - Capitol - Hard Rock / Progressif - Genre : Rock)
Produit par Terry Knight

1- Lucky in the Morning / 2- Cheater / 3- Sable And Pearl / 4- Fallin' / 5- Children's Heritage / 6- Dier Not A Lover / 7- D.O.A. / 8- Fancy Space Odyssey
Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Entre le Rio Grande et la Tamise"
François, le 20/09/2024
( mots)

La première vague du hard-rock américain, assez limitée et très confidentielle avant l’envol de 1973, se situait dans la queue de comète du rock psychédélique, à l’exception notable de la scène du Michigan aux formations fougueuses (MC5, The Stooges, et dans un autre registre les prolétaires rugueux de Grand Funk Railroad) et déjà émancipées. Car les effets planants et les longs jams ne sont pas les seuls apports du rock psychédéliques aux musiques populaires, la saturation étant une de ses caractéristiques les plus remarquables. Le Texas en devient alors une des places importantes avec l’apparition de Josefus et de surtout de Bloodrock, ce dernier subissant également une influence britannique à grand renfort d’orgues comme on les trouve chez Deep Purple et surtout Uriah Heep.


En 1970, le combo met au monde deux albums à l’esthétique très similaire, mais c’est avec le second que le succès viendra grâce à "D.O.A.", dont le nom typé western révèle les origines texanes : c’est une longue pièce inquiétante aux claviers et aux chœurs similaires à ceux d’Uriah Heep, qui rappelle aussi Atomic Rooster, mais assez répétitive et pachydermique jusqu’à son final un peu plus relevé (dans le genre, "Breach of Lease" s’avérera être un meilleur exercice de style sur l’album suivant en 1971).


Ces même orgues, chœurs et guitares électriques, président au déroulement de "Lucky in the Morning", sur lequel le chant peut aussi évoquer l’autre grand nom du hard-rock américain, Grand Funk Railroad, avec lequel les parallèles ne seraient pas superficiels ici. Ils ne le seraient pas non plus à propos de l’excellent "Cheater", dont l’élégance du riff n’a d’égale que la légèreté de ses paroles. L’identité américaine est également sensible sur les mélodies de "Sable and Pearl", aux claviers solennels et au chant habité, de même qu’on soulignera les aspérités boogies de "Children’s Heritage" et de "Fancy Space Odyssey", qui fait parfois l’effet d’une version musclée de Creedence Clearwater Revival (voire d’un pré-Nazareth ou d’un pré-BTO). À mi-chemin entre le raffinement britannique et le hard-rock brut nord-américain, Bloodrock propose indéniablement une recette originale même si celle-ci peut désormais paraître très datée.


L’opus comporte d’autres belles pièces de hard-rock 70’s, en premier lieu "Fallin’", un cas d’école de ce que le heavy US peut offrir de plus efficace, et "Dier Not A Lover" qui multiplie les notes et des chorus (à la guitare et aux claviers) audacieux.


Sans être révolutionnaire, Bloodrock relève le défi de mettre au monde un hard-rock américain alors que le pays cherchait encore à s’imposer face aux vagues britanniques : ce caractère pionnier, et à ce titre très étatsunien, donne au groupe toute sa place dans la grande histoire du rock.


À écouter : "Fallin’", "D.O.A.", "Cheater"

Commentaires
FrancoisAR, le 20/09/2024 à 16:33
Merci Sébastien !
Sébastien , le 20/09/2024 à 13:59
Toujours très instructives ces chroniques d'albums des pionniers du hard rock américain. Une période globalement oubliée dans nos contrées.