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Critique d'album

Crazy Horse


Crazy Horse


(01/02/1971 - Reprise - - Genre : Rock)
Produit par

1- Gone Dead Train / 2- Dance, Dance, Dance / 3- Look at All the Things / 4- Beggars Day / 5- I Don't Want to Talk About It / 6- Downtown / 7- Carolay / 8- Dirty, Dirty / 9- Nobody / 10- I'll Get By / 11- Crow Jane Lady
Note de 3.5/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Un groupe émancipé du Loner mais pas de ses racines country, folk, blues et rock"
François, le 10/07/2021
( mots)

Si vous êtes amateurs de rock et que vous connaissez vos classiques, il y a peu de chances que le syntagme "Crazy Horse" vous évoque immédiatement un chef sioux ou un cabaret parisien. Vous aurez en effet à l’esprit le groupe qui accompagne Neil Young tout au long de sa discographie quand le chanteur canadien ne préfère pas mener seul sa barque. Pourtant, la formation existait indépendamment auparavant (sous le nom The Rockets) ; en 1971, juste après l’enregistrement d’After the Gold Rush, elle produit son premier album sans Neil Young. 


Rejoints par Nils Lofgren (futur compagnon de route de Springsteen) et Jack Nitzsche (ancien associé des Stones), accompagnés par le guitariste Ry Cooder, les membres du Cheval Fou n’en demeurent pas moins inscrits dans un style qui fait le sel de leur collaboration avec Neil Young : du rock classique, mâtiné de country et de sonorités folk. 


Ce côté très roots se fait sentir dès les premières notes, sur "Gone Dead Train" dont le rhythm’n’blues tangue au son du piano et se pare de notes de guitare. Une ambiance de saloon, très ouest américain, qui renvoie au même univers traditionnel que celui des nuitées dansantes autour du cercle de chariots une fois le soleil couché, qu’évoque le violon de "Dance Dance Dance". 


Dans cette ligne folk, le groupe peut avoir un peu de Bob Dylan comme l’illustre "Carolay" (le chant un peu nasillard n’y est pas pour rien). Mais le plus souvent, et comment leur en vouloir ?, ils demeurent proches de Neil Young ou de CSN : "Look at All the Things" (notamment sur les chœurs), le mélancolique (et un peu léthargique) "I’ll Get By", "I Don’t Want to Talk About It". Toujours proche des formations/artistes suscités, évoquons le blues plus enlevé et immédiatement accrocheur "Dirty Dirty". Le titre est fleuri d’une guitare slide, des fioritures offertes par l’excellent Ry Cooder qui relève l’ensemble à chaque intervention de sa part (également sur "Crow Jane Lady" en conclusion). 


Des racines aux branches, Crazy Horse se veut parfois plus rock : "Beggars Day" plein d’effets sur les guitares un peu plus saturées, l’introduction de "Downtown" avant que le titre ne bascule justement dans un univers proche du Loner. On change ainsi d’ambiance, on gagne en énergie, on voyage dans d’autres contrées avec comme seule ponctuation les sonorités passées et présentes d’une Amérique aussi profonde qu’ouverte. 


Avec cette formation, Crazy Horse n’enregistra que cet album, de nombreux membres traçant leur propre route par la suite (notamment Lofgren et Nitzsche). Ils laissent un petit écrin de blues, folk, country, soft rock typique de cette scène américaine alliant revendications des racines musicales et progressisme. Toute une époque. 

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