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Critique d'album

Curved Air


Second Album


(09/09/1971 - Warner Bros - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par Curved Air

1- Young Mother / 2- Back Street Luv / 3- Jumbo / 4- You Know / 5- Puppets / 6- Everdance / 7- Bright Summer's Day '68 / 8- Piece Of Mind
Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Second opus qui navigue entre l'excellent et l'anecdotique"
François, le 24/07/2021
( mots)

Dès leur premier album en 1970, Curved Air se démarquaient de ses confrères progressifs par trois traits stylistiques qui faisaient l’originalité de leur musique. Premièrement, la présence d’une excellente chanteuse, Sonja Kristina, à un poste habituellement dévolu au genre masculin (surtout dans le prog’ plus que dans le rock en général). Deuxièmement, la domination du violon électrique qui met en place les références appuyées à la musique dite classique (surtout le romantique Vivaldi sur Air Conditionning). Troisièmement, l’inclinaison pop-rock (aux relents de Nederbeat hollandaise) qui permet au groupe de composer des titres au potentiel tubesque indéniable qui ne négligent pas l’ambition dans l’écriture. 


Sans jouer dans la symbolique des chiffres, Curved Air est également organisé autour d’un trio : Sonya Kristina, évidemment, mais également Darryl Way (le violoniste) et Francis Monkman (à la guitare et aux claviers) qui se partagent de façon respective les deux faces de Second Album (1971) non sans frictions qui seront bientôt fatales au groupe. 


C’est du côté de Darryl Way qu’il faut se tourner pour apprécier les titres les plus immédiatement accrocheurs, notamment avec l’excellent "Back Street Luv" qui connut son petit succès à l’époque. Tout en gardant une réelle perspective progressive, notamment sur l’introduction aux claviers, le titre use de rythmes très entrainants, de lignes mélodiques au chant engageantes qui lui donnent son orientation pop. Il s’agit sûrement d’une des plus grandes réussites du groupe, bien plus qu’un "Jumbo" un peu pompeux et surtout monotone, d'un "You Know" répétitif et convenu, tout comme d'un "Puppets" qui ne décolle jamais. 


Progressif, l’album l’est indéniablement, et ce dès l’introductif "Young Mother". Celui-ci commence sur des lignes de piano analogique typiques des premiers temps du progressif, puis, étant massivement instrumental, aligne des chorus de violon et de claviers très inspirés (entre Yes, Caravan, et le space-rock). 


Cette direction artistique est surtout présente sur la seconde face, où les emprunts jazzy (au niveau de la batterie et du violon) rendent "Everdance" un peu expérimental, dans une veine Gentle Giant avec une touche klezmer, alors que "Bright Summer’s Day ‘68" s’avère assez insaisissable avec ses clavecins (on hésite à qualifier le morceau de simple blague). C’est surtout "Piece of Mind" qui retient l’attention. Sur plus de douze minutes, depuis l’ouverture orchestrale et cinématographique jusqu’à ses nombreuses inclinaisons classiques (du violon au piano), en passant par les petites digressions orientalisantes et jazzy. Curved Air s’engage dans la composition d’une longue pièce avec une belle maîtrise, l’ensemble étant relativement fluide et homogène. 


Sur ce second album, Curved Air offre un résultat ambigu : il y a de beaux élans progressifs aux deux extrémités, une pièce ambitieuse d’inspiration pop-rock de très haut niveau, mais un cœur d’album franchement anecdotique. Un manque d’équilibre entre l’excellent et le moyen qui nuit à un opus au potentiel inachevé (soit par manque de temps ou d’inspiration, soit par les conflits internes). Dommage. 

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