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Critique d'album

Dead Lord


Surrender


(04/09/2020 - - Hard Rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par

Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Les Dead Lord sortent enfin l'album qu'on attendait d'eux !"
François, le 23/09/2020
( mots)

Après Hallas et Blues Pills, et juste avant Night, Dead Lord vient enfoncer le clou cette année pour convaincre ceux qui doutaient de la vitalité de la scène suédoise actuelle - puisque que l’on parle ici de jeunes formations. De jeunes formations certes, dont la musique est néanmoins inspirée des grandes heures des 1970’s, ou plutôt, des groupes de hard-rock les plus talentueux de l’époque et dont l’héritage n’avait pas encore été exploité. Les choses sont en train de changer et les injustices réparées. Si vous connaissez le groupe (qui a déjà occupé nos colonnes), vous savez que la référence principale est Thin Lizzy, un combo irlandais qu’on ne présente plus. Sublimée sur leur second opus, un peu délaissée sur In Ignorance We Trust afin de se diversifier, l’âme de Phil Lynott et cie revient au galop pour ce quatrième opus sobrement intitulé Surrender


Nous ne reviendrons pas sur l’éternel débat qui agite les auditeurs de la scène revival : il y a les conquis, et il y a ceux qui se plaignent d’une musique réchauffée. Comme souvent, la vérité se trouve entre les deux, et il s’agit avant tout de faire une casuistique entre les groupes dont les compositions sont presque des tributes, et les autres qui se saisissent d’une tradition pour la perpétuer avec leur touche personnelle. Après tout, il n’y a ni génération spontanée, ni naissance ex nihilo dans un genre musical qui a quelques décennies derrière lui. Et même malgré cela, si vous ajoutez une dose de mauvaise foi et de subjectivité inhérente au champ esthétique, vous trouverez des avis divergents pour une même formation ... Ainsi, et selon nous, Dead Lord fait partie des groupes parmi les plus recommandables du moment, et leur dernier album constitue leur sommet artistique jusqu’alors. 


En effet, au-delà de la qualité générale Surrender, le groupe a fait preuve de bon sens en sortant l’artillerie lourde sur la première moitié de l’album. "Distance Over Time" ouvre ainsi l’opus sur une ligne de guitare ultra mélodique et rapide jouée en duel, préparant le terrain à un titre absolument accrocheur avec un solo époustouflant. Précisons-le tout de suite, le niveau des guitaristes a progressé en flèche (à moins que ce ne soit leur inspiration, peu importe, le résultat est là). Son successeur, "Letter from Allen St.", où l’esprit de Thin Lizzy est omniprésent, nous envoûte par son hard-rock mélancolique, et "Authority", plus heavy et engagé, joue sur son refrain imaginé pour les concerts. Reprenant la recette de l’introduction en twin-guitars, "Evil Always Win" mise sur la mélodie ainsi proposée, sur un refrain également saisissant (qui donne son explication au titre) et sur un dialogue très efficace en solo. Cette première partie se clôt sur le dansant et posé "Messin’Up", aux accents de "Dancing in the Moonlight", petite friandise irrésistible. En résumé, l’intelligence du groupe est de savoir proposer des morceaux assez simples d’approche qui se révèlent finalement foisonnant et dense, et qui sont surtout mélodiquement et harmoniquement sublimes. Bref, quand vous avez tout cela dans les oreilles et si vous êtes amateurs du genre, non seulement vous voudrez y revenir régulièrement, mais vous retrouverez de l’enthousiasme – si jamais vous l’aviez perdu – sur l’état de la scène rock. 


De plus, le reste est loin d’être dispensable : "Bridges" nous tient en haleine par le contraste entre son riff véloce et ses parties plus solennelles, "Dystopia" est d’une réelle densité (mention spéciale pour le pont de guitare et le solo, très inventifs, qui raviront les amateurs de la NWOBHM) ou encore "Gonna Get Me" qui sonne comme un (bel) hommage de plus à leur modèle. 


Depuis 2013, Dead Lord est parvenu à ravir les puristes du hard-rock : il sort enfin l’album qu’on attendait, sublimant sa recette déjà bien maîtrisée. De quoi s’offrir une rentrée scandinave sous une pluie de notes à défaut d’intempéries. 


A écouter : "Distance Over Time", "Letter from Allen St.", "Authority"

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