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Critique d'album

Flight


Echoes of Journeys Past


(28/07/2023 - - Heavy retro - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Hypatia / 2- Valley of the Moon / 3- Comet of Gold / 4- Echoes of Journeys Past / 5- Path to Nowhere (Elysian Fields) / 6- Moondance / 7- Mystic Mountain: The Gates of the Destroyer / Transformation / Return to Fo
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Vol 70s-80s pour Oslo"
François, le 08/09/2023
( mots)

En dehors de la scène Metal et concernant le rock revival, la Norvège nous a habitué à briller au sein du rock progressif, et cette année semble d’ailleurs être un millésime. Notez un peu : nouvel album pour Tusmorke, Jordsjo, Ring Van Möbius, retour de Lumsk, naissance d’AVKRVST et annonce de la trilogie qui rassemble le gratin de la scène sous le nom de The Chronicles of Father Robin. Malgré des origines communes, on hésitera pourtant à intégrer Flight à cette liste.


Car bien que la musique du combo possède quelques aspérités progressives et regarde en partie vers les 1970’s, le groupe ne s’inscrit en aucun cas dans une démarche similaire aux formations suscitées : depuis trois albums, Flight porte en effet la flamme du hard-rock mélodique à mi-chemin entre les années 1970 et 1980, ou plutôt au tournant de celles-ci, ce qui explique la tonalité légèrement AOR quoique toujours ambitieuse.


Affichant une pochette volontiers retro, Echoes of Journey Past (faut-il y voir un clin d’œil au premier album d’Hällas ?) est l’œuvre de musiciens qui se sont abreuvés aux meilleures sources de l’âge d’or pour aboutir à un résultat épatant. Le savoir-faire de Flight saute aux oreilles dès "Hypathia", un titre solide de hard-rock au riff tranchant et aux guitares virtuoses et mélodieuses, qui dévoile une production volontairement à l’ancienne et la capacité du chant à être tantôt éthéré tantôt puissant (il ne rechigne pas au hurlement Heavy).


Une des principales inspirations est indéniablement Blue Öyster Cult, forcément en phase avec l’esthétique du groupe pour son hard-rock raffiné et subrepticement FM, à la fois complexe et accrocheur. La suite finale, "Mystic Mountains", véritable morceau de bravoure découpé en quatre mouvements ("The Gates of the Destroyer / Transformation / Return to Forever / Stardust" auxquels on pourrait ajouter le court instrumental "Moondance"), revisite justement le riff final d’"Astronomy" sur sa dernier partie (vers 4’30), sur lequel les synthés sont néanmoins plus présents dans un dialogue celtisant avec la guitare (on n’est pas loin de Camel). Du reste, ce long titre ambitieux est à la fois le plus progressif et le plus Heavy de l’album, par ses riffs musclés et un chant beaucoup plus typé Metal (entendre martial et capable de cris aigus). Enfin, l’introduction de "Mystic Mountains" dévoile une autre inspiration de Flight, Wishbone Ash période 1978-1981 (soit No Smoke Without Fire Just TestingNumber the Brave), une des périodes les plus fastes de ce groupe culte qui méritait ce dépoussiérage. Elle est encore plus notable sur l’exceptionnel "Echoes of Journey Past", notamment sur la partie soliste, en association aux réminiscences du BÖC : on tient là le tube de cet opus.


Comme nous l’avons dit plus haut, Flight emprunte parfois une direction AOR, très marquée sur "Valley of the Moon" qui, après une touche sudiste en introduction (rappelant "Reckless Abandoner" de Blackfoot), bascule dans un soft rock jazzy. C’est sûrement le morceau le plus faible de l’album, on lui préférera "Path to Nowhere (Elysian Fields)", entre Queen et REO Speedwagon, qui bénéficie d’un chorus en twin-guitars remarquable (la référence à Hällas vaut surtout pour ce passage). Dans cette veine soft-rock, les arpèges de "Comet of Gold" ont quelque chose d’hypnotique, et c’est un coup de maître que de les avoir réintroduits en fin d’album pour refermer "Mystic Mountains". En outre, le tournant saturé que prend "Comet of Gold" donne encore plus de relief à cette suite d’accords arpégés réellement envoûtante.


Plutôt que de citer des références antédiluviennes, replaçons Fligth dans son contexte musical, celui de la vague revival qui, sans toujours être incroyable, s’avère parfois brillante. En témoigne cet album à mi-chemin entre les 1970’s et les 1980’s, entre le hard-rock, l’AOR et le prog’, à mettre du côté des formations les plus prometteuses de cette école, comme Phantom Spell au Royaume-Uni ou Night en Suède.


À écouter : "Mystic Montains", "Echoes of Journey Past", "Comet of Gold"

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