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Critique d'album

Goon Moon


Licker's Last Leg


(08/05/2007 - Ipecac Recordings - - Genre : Rock)
Produit par

1- Apple Pie / 2- My Machine / 3- An Autumn That Came Too Soon / 4- Feel Like This / 5- Pin Eyed Boy / 6- Hardcore Q3 / 7- Tip Toe / 8- Every Christian Lion Hearted Man Will Show You / 9- Lay Down / 10- Balloon ? / 11- The Golden Ball / 12- Built In A Bottle
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"La rencontre entre l'ex-producteur de Kyuss et l'ex-bassiste de Nine Inch Nails"
Maxime, le 16/03/2008
( mots)

Les occasions de parler du Chris Goss songwriter plutôt que du Chris Goss producteur (Kyuss, Queens Of The Stone Age, Nebula, Stone Temple Pilots, lourd pedigree) sont trop peu fréquentes pour ne pas se jeter sur ce disque sorti l’année dernière. En marge de ses Masters Of Reality dont il donne trop rarement de nouvelles, le mythique cinquième membre de Kyuss qui a beaucoup contribué à forger le son inimitable des godfathers du stoner a formé voici trois ans Goon Moon, modeste projet bicéphale qu’il partage avec le bassiste Jeordie White (ex-faux tailleur de pipes pour Marilyn Manson sous le pseudo Twiggy Ramirez). Leur premier album sorti en 2005 (I Got A Brand New Egg Layin’ Machine) pouvait passer pour une modeste galéjade fomentée par deux musiciens prêts à enregistrer la moindre démo dès qu’ils disposent de cinq minutes de pause en studio. Avec ce second opus, la plaisanterie devient plus sérieuse. Entouré par l’habituelle faune vadrouillant aux alentours du Rancho De La Luna (Josh Homme, Josh Freese, Dave Catching…), le duo a engendré un disque limpide et énigmatique à la fois, multipliant les audaces et les incongruités mais avec comme souci constant de confectionner des chansons au pouvoir mélodique indéniable.

Le résultat, on s’y attendait un peu, lorgne beaucoup vers les Masters Of Reality, et notamment les titres inédits regroupés sur la compilation Give Us Barrabas. Sans égaler les talents d’écriture de son compère plus expérimenté, Jeordie White, fort de son passif aux côtés de Marilyn Manson et Nine Inch Nails, se contente d’assombrir les atmosphères et de donner aux morceaux les allures d’un conte pour enfants qui n’ignore rien des forces maléfiques tapies dans l’ombre. L’insouciance du psychédélisme pop d’antan (The Piper At The Gates Of Dawn, Sgt. Pepper’s) y trouve une prolongation évidente dans le rock le plus acéré et l’indus le plus froid, comme si le concept de mariage contre nature était pure chimère. Il flotte tout au long de ces douze plages comme un parfum doux-amer de candeur et de sauvagerie latente. Ce penchant pour les cadavres exquis culmine en piste 8 avec "Every Christian Lion Hearted Man Will Show You", reprise des Bee Gees dans leur période pré-disco, alors qu’ils n’étaient qu’un groupe psychédélique de plus dans le paysage anglo-saxon de 1967. Le titre sonne comme du Black Sabbath revu et corrigé par Syd Barret. Surprenant, mais presque évident mis en contexte.

Il serait fort simpliste de réduire cet album à la rencontre entre Queens of the Stone Age et Nine Inch Nails, mais il y a un peu de cela. "My Machine" et "Feel Like This" semblent s’échapper du monolithique Era Vulgaris, tandis que "An Autmun That Came Too Soon" et "Hardcore Q3" renvoient l’image d’un Trent Reznor confondant guitares et claviers synthétiques pour confectionner ses cauchemars contrariés. Voisinages qui ne subsistent que par échos parasitaires, car Goss a apporté dans sa besace de superbes mélodies qui portent vers les sommets "Pin Eyed Boy" et "Lay Down", deux merveilleuses réussites qui confèrent à l’ensemble un souffle majestueux. L’épique "The Golden Ball" berce autant qu’il rudoie et paraît vouloir synthétiser toute la diversité d’un Double Blanc en moins de 10 minutes. Les éternels défenseurs du pédantisme trouveront là "de rustres cousins germains d'Arcade Fire faisant mumuse avec les guitares de Tony Iommi". Et qui ne jouent pas à quinze pour appâter le bourgeois aurait-on envie de rajouter.

Prenant de la première à la dernière seconde (qui s’achève sur le fantomatique "Built In A Bottle"), Licker’s Last Leg démontre que plus de 20 ans après ses premiers états de services le génie de Chris Goss ne s’est pas tari. Loin de là. De quoi saliver encore un peu plus en attendant le cinquième album de Masters Of Reality qu’on nous promet pour cette année.

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