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Critique d'album

Grave Digger


Fields of Blood


(29/05/2020 - - Power Metal/Speed Metal - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- The Clansman's Journey / 2- All for the Kingdom / 3- Lions Of The Sea / 4- Freedom / 5- The Heart of Scotland / 6- Thousand Tears [feat. Noora Louhimo] / 7- Union of the Crown / 8- My Final Fight / 9- Gathering of the Clans / 10- Barbarian / 11- Fields of Blood / 12- Requiem for the Fallen
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Grave Digger au sommet de sa forme ! L'air des Highlands leur va si bien ..."
François, le 01/07/2020
( mots)

Parmi les vétérans de la riche et talentueuse scène Power-Metal allemande, Grave Digger siège au rang des plus bourrins, que ce soit par les riffs tranchants qu’ils balancent ou par le chant rauque de Chris Boltendahl. C’est également une des formations les plus prolifiques avec vingt albums studio au compteur : ils en sortent un tous les deux ans – en moyenne – un rythme impressionnant qui n’est pas exempt de défauts, entendre d’albums plus faibles. The Living Dead, en 2018, était ainsi l’exemple typique d’un opus écrit par un groupe en roue libre, sans grande inspiration. Mais pour Fields of Blood, Grave Digger a mis les bouchées doubles. 


Si Helloween a la citrouille comme emblème et si Running Wild traverse les sept mers dans son galion pirate, Grave Digger a forgé son identité dans les mailles d’un tartan et la mémoire de William Wallace. C’est finalement le plus écossais des groupes germaniques. Ce concept date de leur album culte Tunes of War (1996), et avait été poursuivi sur The Clans Will Rise Again (2010) : Fields of Blood constitue le troisième volet d’une trilogie en l’honneur du combat pour la liberté des Calédoniens. Choix ambitieux puisque les productions écossaises du groupe suscitent évidemment beaucoup plus d’attentes que les autres. 


Le groupe a soigné les détails avec une très belle pochette, une outro orchestrale et une introduction riche en binious : "Scotland the Brave" revisité (comme sur Tunes of War), de quoi nous mettre dans l’ambiance. Et vous avez intérêt à les aimer, les cornemuses, parce qu’ils en ont mis sur la moitié des titres – personnellement, j’adore ça donc aucun problème, au contraire. Attention, il s’agit de vrais musiciens équipés de leur panse de brebis, pas des sample ou des synthés. Non seulement cela enrichit fortement leur musique, mais en plus, le côté épique – inhérent au genre – n’en est que renforcé. 


Car épique, l’album l’est assurément. "All for the Kingdom" est une réussite de Power-Metal avec son refrain taillé pour des chants conviviaux et son chorus de guitare épatant (notamment pour son petit passage à la JS Bach !). Plus attendu, "Lions of the Sea" est un hymne heavy accrocheur, et le violent « Freedom » possède des petites subtilités dans ses riffs qui méritent qu’on s’y arrête. Signalons un coup de cœur pour le mid-tempo "The Heart of Scotland", surtout pour le solo de cornemuse et celui de guitare qui renvoient sans détour à "Over the Hills and fair Away" de Gary Moore (Wild Frontier, 1987). Un autre temps fort est "Fields of Blood", le dernier morceau, qui déroule pendant dix minutes tous les aspects de l’album (cornemuse, riffs musclés, refrain épique) et fait preuve d’une grande intelligence au moment du solo. En effet, celui-ci permet de changer brutalement, mais avec grâce, l’ambiance du morceau en calmant le jeu. Imparable.  


Si l’on retrouve des titres bien robustes assez représentatifs du groupe, comme "Gathering of the clans" ou "Union of the Crown", le groupe varie ses approches en s’inspirant de ses compatriotes de Running Wild ("My Final Fight") ou d’Accept ("Barbarian" rappelle vraiment "Balls to the Wall", mais il y a toujours eu des gimmicks communs entre les deux groupes). On a même le droit à une belle ballade avec une belle prestation de Noora Louhimo (de Battle Beast),  et des cornemuses, évidemment ("Thousand Years"). 


Fields of Blood est à la fois un très bon album et une excellente surprise pour un groupe qu’on pensait être un peu en manque d’inspiration. On pourrait faire un jeu de mots en disant qu’il ne fallait pas les enterrer trop tôt … Grave Digger devrait venir jouer en France accompagné d’Orden Ogan (qui ont programmé un nouvel album en août) à des dates qui ont dû être reportées. D’ici là, l’Ecosse aura peut-être voté pour son indépendance (un nouveau référendum est dans les tuyaux) : ses partisans ont un hymne potentiel. 


 

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