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Critique d'album

Jefferson Starship


Dragonfly


(00/10/1974 - - - Genre : Rock)
Produit par

1- Ride The Tiger / 2- That's for Sure / 3- Be Young You / 4- Caroline / 5- Devils Den / 6- Come to Life / 7- All Fly Away / 8- Hyperdrive
Note de /5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Des trips psychédéliques à la conquête de l'espace"
François, le 17/03/2024
( mots)

Depuis le début des années 1970, il y a avait déjà de l’eau dans le gaz, ou plutôt dans les moteurs de Jefferson Airplane : Jack Casady et Jorma Kaukonen chantaient un blues teinté de folk au sein d’Hot Tuna et sortaient leurs propres albums, tandis que Paul Kantner et Grace Slick cherchaient à se renouveler de leur côté (Blow Against the Empire en 1970 et Sunfighter en 1971).


La rupture intervint en 1973. Le couple formé par Kantner et Slick décide de reprendre le nom de Jefferson Starship, déjà utilisé en 1970, pour en faire un groupe en bonne et due forme et par-là même, accaparer l’héritage de l’avion devenu vaisseau spatial. En outre, ils se font accompagner d’autres membres de l’équipage présents sur le vol précédent : le batteur John Barbata et surtout Papa John Creach, dérobé à Hot Tuna. Enfin, d’autres noms de la scène psychédélique rejoignent la nouvelle formation, notamment David Freiberg de Quicksilver Messenger Service et Pete Sears, qui louvoyait dans l’entourage des membres de Jefferson Airplane tout en menant une carrière extrêmement riche.


Or, de rock psychédélique, il n’en est pas question sur Dragon Fly. Au contraire, Jefferson Starship emprunte la voie du succès en formatant un rock très classique et grand public, qu’on qualifiera bientôt d’AOR. Sans être un grand amateur du genre, force est de constater que le résultat est plutôt probant. L’électrique "Ride the Tiger" possède d’excellentes parties solistes à la guitare et des interventions de violon bien placées qui rendent acceptables les touches radiophoniques (le chant en chœurs et les orchestrations). De même, si "All Fly Away" manque d’énergie, son refrain qui sent bon les 1960’s californiennes (ou Fleetwood Mac) est vraiment remarquable. Et si "Caroline" est sans aucun doute un peu long et que ses mélodies sont faciles, ses arpèges sont absolument magnifiques. Talentueux compositeurs, les musiciens se montrent presque prog’ sur "Hyperdrive", pièce à la durée imposante, qui prend certes le registre du slow mais use de sonorités de claviers et de développements instrumentaux ambitieux - preuve qu’aux États-Unis, le chemin qui mène du rock psychédélique au prog’ puis à l’AOR était très tôt balisé. Le reste de l’album se montre plus anecdotique : le flegmatique "That’s For Sure" à la limite du piano-bar, l’ennuyeux "Be Young You" où Grace Slick fait tout de même une performance incroyable au chant, le dansant et tamisé "Devil’s Den" et le boogie rock "Come to Life", assez désuet.


Parfaitement adapté à l’air du temps, Dragon Fly rencontra sans surprise un succès énorme et bienvenu pour relancer une machine qui, partie des cieux, vise maintenant les étoiles, quitte à se tourner de plus en plus franchement vers le soft-rock au point de finir par s’y perdre – sauf en matière de chiffres de ventes. 


À écouter : "Ride the Tiger", "Caroline"

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