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Critique d'album

Kadavar


Abra Kadavar


(15/04/2013 - Nuclear Blast - Black Sabbath revival - Genre : Rock)
Produit par

1- Come Back Life / 2- Doomsday Machine / 3- Eye of the Storm / 4- Black Snake / 5- Dust / 6- Fire / 7- Liquid Dream / 8- Rhythm for Endless Minds / 9- Abra Kadabra / 10- The Man I Shot
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Kadavar persiste et signe, pour le meilleur et pour le pire."
Nicolas, le 19/07/2013
( mots)

Si vous avez lu notre récent dossier sur le Sab’, vous n’avez pas pu les manquer. Dans la catégorie Early Black Sabbath Revival, les trois berlinois de Kadavar mériteraient un oscar de l’interprétation tant ils maîtrisent leur sujet dans le détail. Analogiques jusqu’à la racine des orteils, chevelus et barbus comme les hippies de Birmingham, Chtristoph Lindemann (non, il n’y a pas de faute de frappe dans le prénom) et ses deux bretteurs ont délivré, avec leur éponyme paru l’an passé, une véritable leçon de pré-metal primitif, couillu, baroudeur et vaguement halluciné, un disque qui renvoyait avec culot et savoir-faire tous les tenants des Saintes Écritures Sabbathiennes à leur chères études. Restait à savoir si l’essai allait se trouver transformé sur la durée.


Il n’a pas fallu longtemps au trio pour se remettre à l’ouvrage et pour accoucher de cet Abra Kadavar conçu en digne successeur de son grand frère. Le programme, on s’en serait douté en jetant un oeil torve à l’artwork peu ou prou semblable au précédent (ces tronches de mormonts kitchos, sans rire), demeure fondamentalement identique : un chant frondeur et  grinçant, une section corde balèze et burinée, lovée dans des caisses de fuzz et assaisonnée avec une bonne vieille distorsion des grands mères, une batterie tonique inondée de cymbales volontaires, du blues rock qui décanille joyeusement dans le caniveau, du riff délivré au marteau-piqueur contrebalancé par des soli qui planent à mille pieds. L’empreinte du Sab’ est bel et bien présente, on n’aura qu’à écouter le proto metal de "Doomsday Machine" et ses motifs grondants pour s’en rendre compte, même si les influences s’élargissent de façon prépondérante vers le psyché heavy de Blue Cheers ("Eye Of The Storm", plus ternaire) ou le blues presque hendrixien ("Black Snake"). En un sens, Kadavar s’éloigne de ses canons de base et va forniquer avec tout ce qui a traîné ses guêtres dans les late sixties - early seventies, Cream en particulier ("Rythm For Endless Minds", bariolé et fuzzé à bloc), un peu à la manière d’un Parker Griggs mais avec une bonne dose de LSD en moins. Du coup, la force frappe du trio germanique y perd un peu ("Come Back Life", "Dust", moins convaincants), même si le mordant et l’aventure se retrouvent toujours au détour d’un chemin de traverse ("Fire", massif comme un Shangri La érigé par des hippies). Le fait est qu’on se retrouve tout de même en présence d’une certaine moins value par rapport au disque liminaire, en témoigne un "Liquid Dream" qui a tendance à saouler dans sa rectitude un brin mollassonne. Le niveau reste de bonne facture, attention, mais on a l’impression que, déjà, Kadavar commence à tourner en rond.


C’est un peu le soucis de tous ces groupes à la revival attitude, qui impressionnent tout d’abord dans l’exactitude de leur restitution mais qui se révèlent ensuite tels de simples recopieurs de son et de style. Les berlinois continuent de ravir tout autant qu’ils crispent dans leur immobilisme temporel : la machine à remonter le temps a bel et bien fonctionné, mais elle reste désormais grippée et condamnée à demeurer en rade. A ce stade, on peut sans problème deviner le contenu des trois prochains albums de Kadavar, et si certains seront ravis de signer à nouveau, d’autres préféreront se tourner vers de futurs jeunots qui, peut-être, parviendront eux aussi à revenir à la source du Sabbath et à développer un style à la fois fidèle, authentique, mais aussi original et novateur, et qui cette fois-ci remettra le metal des origines en ordre de marche pour conquérir l’avenir. En attendant, vous vous en doutez, on se contentera on ne peut mieux des nouveaux essais de Chtristoph Lindemann et de ses deux barbus de collègues, aussi prévisibles soient-il. 

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