↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Katatonia


The Great Cold Distance


(13/03/2006 - - Doom-detah, puis metal prog - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Leaders / 2- Deliberation / 3- Soil's Song / 4- My Twin / 5- Consternation / 6- Follower / 7- Rusted / 8- Increase / 9- July / 10- In the White / 11- The Itch / 12- Journey Through Pressure
Note de 4.5/5
Vous aussi, notez cet album ! (8 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.5/5 pour cet album
"L'album phare de la discographie des metalleux suédois. "
Kevin, le 22/07/2010
( mots)

La recette de Katatonia est très simple, et pourtant elle a fait de ce groupe suédois l'un des obscurs leaders du métal toutes catégories. Elle est très simple et elle tient en deux mots : Jonas Renkse. En effet, du fait d'une santé fragile, le chanteur du groupe a perdu sa voix rauque et sa capacité à hurler et en a découlé toute une remise en question sur la musique du groupe et sa place dans celui-ci. Mais le garçon a de la ressource et il s'est rapidement mis à développer au crépuscule des nineties un chant clair et mélodieux, totalement imparable et accompagnant à la perfection la direction mélancolique choisie par le groupe. Ce chant lumineux est devenu la patte de Katatonia et les quatre albums qui suivirent entre 2001 et 2009 ont définitivement achevé d'inscrire la bande de Jonas parmi les métalleux qui comptent. The Great Cold Distance est quand à lui produit en 2006 et dès sa sortie, Jonas le décrit comme la bande son d'une vie tortueuse, comme capable de créer de la distance entre tout et rien. 

Armé de paroles gravitant autour de l'isolation et de la solitude, The Great Cold Distance sert une ambiance glaciale et désolée. En témoignent le single "My Twin", évoquant l'abandon d'une personne chère, orné d'un refrain dévasté et très personnel où la voix sans passion de Renkse fait merveille. L'album s'appuie sur une poésie noire et une émotion que l'on attend pas nécessairement chez un groupe de métal mené par un homme. Grâce à elle, le doom metal des suédois remplit l'espace de son air polaire. D'autres titres, comme "Soil's Song" ou "Deliberation" contribuent à dresser cette quarantaine glaciaire autour de l'auditeur piégé et participent à cette ambiance hybride, à la fois animée d'une froideur qui colle à la peau et d'une distance homérique. Mais The Great Cold Distance possède également les défauts de ses qualités. C'est-à-dire que la forte tension émotionnelle déchargée maintient une certaine chape de plomb et les musiciens semblent se contenir du début à la fin. L'album nous gratifie tout de même de morceaux épiques tels "Increase" ou "July" dans lesquels les guitares cavalent. Mais ils sont rares et restent marqués de cette pesante noirceur qui habite la musique des Suédois. 

Aux côtés de leurs amis d'Opeth ou des anglais de Paradise Lost, Katatonia a façonné une musique mélancolique, gothique et romantique, mais surtout une autre idée du metal. Loin des stéréotypes inhérents à ce genre musical, ils déploient une musique claire et savante et rarement violente. Cet album demeure l'une des pierres angulaires de la discographie du groupe, discographie lourde et pléthorique constellée de pépites égales ou presque à ce grand album qu'est The Great Cold Distance.

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !