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Critique d'album

La Ruda


La trajectoire de l'homme canon


(02/10/2006 - Wagram - Ska rock festif - Genre : Ska / Punk)
Produit par

1- Un et un font trois / 2- Tierra ne répond plus / 3- Des horizons des péages / 4- La trajectoire de l'homme canon / 5- Marilyne / 6- Mélodie en action / 7- Ronnie sait / 8- De simples choses / 9- Quand la nuit / 10- Si j'étais une histoire / 11- De la vie jusqu'au cou / 12- Paradis / 13- De choses et d'autres
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Certainement le meilleur album à ce jour des Angevins de la Ruda..."
vincent, le 28/09/2006
( mots)

A l’heure où le rock français tarde à assurer la succession de mastodontes comme peuvent l’être les Wampas ou Noir Désir, il apparaît cependant que la scène indépendante peut compter sur un noyau de groupes qui ont su s’imposer et faire leur trou grâce à des prestations live enlevées. La Ruda est de ceux là. Après un changement de label, l’ancienne Ruda Salska, qui a évolué vers un son plus rock et a voulu se débarrasser de cette étiquette festive qui lui collait à la peau, sort en 2004 24 images/seconde avec le but avoué d’élargir un public déjà bien fourni. 2005 marquera pour eux la parution d’un témoignage de la grande tournée qui a suivi cet album et qui est passée par la grande scène des Francofolies de la Rochelle : De la vapeur et du bruit. Le groupe, insatiable, remet ça en 2006 avec La trajectoire de l’homme canon.

Indéniablement, le son du combo, tout comme ses musiciens, a mûri. Si elle ne renie en rien ses influences ska (le punch des cuivres et le contretemps), La Ruda a pris une direction plus abrasive. Et a gagné en puissance. Les riffs comme sur "Si j’étais une histoire" se sont musclés tout en prenant une dimension mélodique jusque là inexplorée chez nos amis angevins. Niveau écriture, l’esprit Ruda reste là : des textes forts qui laissent une véritable liberté d’interprétation à l’auditeur. On ne sait jamais sur quel pied danser, à l’instar de "Un et un font trois", dont on ne peut dire à coup sûr de quoi il parle. Cependant, les fans de la première heure ne seront pas dépaysés : il y a toujours une belle galerie de personnages et de récits qui peuplent l’album sur fonds de mélodies roots qui donnent la bougeotte. Et les cuivres, omniprésents, viennent renforcer la force de l’ensemble. La petite nouveauté réside justement dans leur utilisation : ici, ils viennent appuyer le son rock du groupe, et ne donnent pas l’impression d’avoir affaire à du festif . La gravité fait son apparition et on se surprend même à sentir les larmes monter comme sur "De simples choses".

Jalonnée de titres qui pourraient bien faire leur chemin ("Ronnie sait", "Tierra ne répond plus") cette "Trajectoire de l’homme canon" vient rappeler que La Ruda reste un des groupes phares du rock français. Avec certainement son meilleur album à ce jour, elle réussit l’exploit de garder son esprit originel qui l’a fait connaître tout en insufflant une nouvelle facette à son répertoire. Espérons pour la Ruda qu’elle suivra la trajectoire de son homme canon et arrivera très haut, vers une reconnaissance bien méritée qui sanctionnerait une authenticité qui dégouline de tous ses albums, et encore plus de celui-ci.

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