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Critique d'album

Lady GaGa


The Fame Monster


(20/11/2009 - Universal - Revival Dance en Justaucorps - Genre : Autres)
Produit par

1- Bad Romance / 2- Alejandro / 3- Monster / 4- Speechless / 5- Dance In The Dark / 6- Telephone / 7- So Happy I Could Die / 8- Teeth / 1- Just Dance / 2- LoveGame / 3- Paparazzi / 4- Poker Face / 5- I Like It Rough / 6- Eh, Eh (Nothing Else I Can Say) / 7- Starstruck / 8- Beautiful, Dirty, Rich / 9- The Fame / 10- Money Honey / 11- Boys Boys Boys / 12- Paper Gangsta / 13- Brown Eyes / 14- Summerboy / 15- Disco Heaven / 16- Retro, Dance, Freak
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Le revival ridicool de tous les défauts musicaux de ces 20 dernières années"
Margaux, le 15/02/2010
( mots)

Quoi ? Lady Gaga ici ?! Cette gourgandine qui se trémousse en petite culotte sur le plateau de Taratata et qui chante des tubes calibrés pour le dancefloor ? Retiens tes gasp et autres yurk. Car Gaga, en tant qu'OVNI incompréhensible cloturant cette décennie de façon quasi grotesque, est réellement digne d'intérêt. Contrairement à Timbaland et autres Pussycat Dolls. C’est vrai, comment une artiste aussi improbable que LG a pu séduire les foules ? Comment a-t-elle pu être adoubée par le monde de la mode alors qu’elle se paye un style qui relève du surnaturel ? Hop, deux tubes et la voilà surnommée la nouvelle Madonna. Diantre ! Certes, il y a quelques ressemblances : le choix d’un nom de scène moyen mais facile à retenir, un style vestimentaire étudié (soutif conique JPG qui ressemble à une arme vs épaulettes Hulk qui ressemblent à une arme), des expériences capillaires désastreuses (note que Gaga met des perruques, comme Cher – la honte) et des tubes mainstream.

Mais alors que Madonna brûlait des crucifix pour se la péter subversive, Lady Gaga se la joue second degré avec des clips  invraisemblables. Entre le pastiche italien de "Eh Eh" où elle fait cuire des pâtes en porte-jarretelle, "LoveGame" où elle prend le métro en justaucorps, ou encore "Bad Romance" où elle nous fait la love slave cosmique, GaGa table sur une sorte de slutty surréalisme, à base de justaucorps lamés à méga-épaulettes, de faux cheveux blancs incroyablement symétriques, et des talons plate-formes vertigineux. Mention spéciale pour le clip de "Bad Romance" où elle change dix fois de costumes, entre bulbes de pissenlit en latex blanc, et bitchy cote de maille, en passant par le soutien-gorge pistolet. "C’est créatif, au moins". Ah ça oui ! GaGa est tellement design qu’on dirait un tabouret Philippe Starck (ou une lampe Pipistrello)! Lady GaGa, ou le nouveau concept de la femme-objet.

Néanmoins, le fait qu’elle ait sciemment choisi un style et un blaze aussi nazes lui réserve obligatoirement une place de choix au Panthéon du Grand Ridicool. Car tout aurait pu s’arrêter là, GaGa aurait pu être  une méga-pouffe lambda avec juste un poil d’imagination en plus. Mais voilà, elle a une force, une vraie. Elle sait mélanger les styles casse-gueules qui font fureur : revival eighties, pop art tarte, et dance nineties. Niveau paroles, les mots qui reviennent le plus souvent sont "hot", "fun", "gaga", "dancefloor", "ooh lah lah", et "cherry cherry boom boom". GaGa s’en tamponne, elle aime chanter qu’elle a perdu ses clefs parce qu’elle est trop bourrée. Elle adore faire des sous-entendus tellement équivoques qu’on sent qu’il y a comme baleine sous roche: "Let’s have some fun this beat is sick / I wanna take a ride on your disco-stick." Peu de chanteuses ont déclamé des paroles faisant écho à autant de thèmes éculés (l'amour, le désir, vive la fête, la célébrité c'est trop affreux) de façon aussi abracadabrantesque.

On aurait pu penser que la grande Prêtresse de l’Absurde s’essoufflerait vite, et que cet EP, Monster, ne serait que la pâle copie de The Fame (livré  avec l'EP bourré à craquer de morceaux bonus). C’était sans compter l’extravagant pouvoir de GaGa. Des sommets cheesy font de ce deuxième disque un must en matière de bande son post-soap opera ("Alejandro") ou d’émanations eighties à pleurer ("Dance In The Dark"). Note que GaGa doit nécessairement s’appréhender au second degré. C’est de la série Z version dance, un truc tellement grotesque qu’il en devient cool. Seul bémol : voilà que Gaga en perd de son grandiose n’importe quoi en acceptant de chanter "Telephone" avec Beyonce sur un morceau écrit à l’origine pour Britney (dur).

Bref, Gaga, c’est à la fois le pire des relents nineties ET eighties, Le Plus Grand Cabaret du Monde, et un crime contre la mode comme on n’en a pas vu depuis Elton John. Mais honnêtement, tous ces composants font qu’elle reste bien plus fun et intéressante que ses (con)frères et sœurs composant l’univers pop-dance-maistream-pouah qui fait bouger ton booty en boîte et qui s'écoute pleine balle (ou pas du tout). Lady GaGa a su imposer le ridicool comme style à part entière, un mode de vie, une raison d'être. Et prouve que le fun n'est pas l'ennemi du bien.

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