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Critique d'album

Lorde


Pure Heroine


(30/09/2013 - Universal - Synth Pop - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Tennis Court / 2- 400 Lux / 3- Royals / 4- Ribs / 5- Buzzcut Season / 6- Team / 7- Glory and Gore / 8- Still Sane / 9- White Teeth Teens / 10- A World Alone
Note de 4.5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Genèse d'un phénomène"
Kevin, le 20/12/2013
( mots)

Lorde est le projet d'une ado de 16 ans, qui a grandi dans ce pays lointain et un brin exotique qu'est la Nouvelle-Zélande et qui, mine de rien, s'est déjà débrouillé pour envoyer trois singles dans la poire du monde entier. Dont un, "Royals", qui bat des records partout où il passe et s'est déjà frayé un chemin jusqu'aux playlists des radios mainstream des cinq continents. Alors oui, vu comme ça, ça laisse présager un joli succès pour lycéens en manque de love, mais des fois même ta petite sœur peut avoir du goût. 

Car la jeune femme est avant tout une vraie songwriter, dans le sens où les dix morceaux de Pure Heroine sont bigrement bien sculptés, même s'ils se marchent parfois un peu sur les pieds. À mi-chemin entre le R'n'B lazy de Drake et la pop léchée de The xx, elle distille un univers grisâtre peuplé de beats mous et de nappes de synthés vaporeux. Et le rendu s'avère aussi attachant qu'efficace, mais qui plus est blindé de personnalité. Embourbée d'eyeliner gothique et armée de sa voix d'enfant égarée dans le grand monde, Ella (son petit nom à la ville) fait montre d'une maturité fascinante dans la composition. Sans inventer l'eau tiède, elle bricole des chansons en fusionnant des éléments piqués à ses inspirations les plus reconnaissables, de James Blake à Feist. Elle n'hésite pas ainsi à alterner rythmes doux et accélérations de coton, comme dans le premier single "Tennis Court", minimaliste au premier abord puis bousculé par des refrains pumpés au gros son. De plus, elle maîtrise déjà parfaitement sa voix de pop star zombie et parvient élégamment à la mettre en scène, notamment dans "Glory & Gore", ou elle joue entre chœurs dissonants et interjections énergiques. 

Il faut par ailleurs s'attarder sur les textes, car Lorde possède déjà un sacré recul sur sa vie d'adolescente dopée au spleen des banlieues et son arsenal d'émotions s'en voit considérablement développé. Passons le dégoulinant et sus-nommé "Royals", et attardons-nous à la sève de cet album, à savoir la représentation de l'adolescence qui s'emmerde un peu. Tous les thèmes passent à la moulinette de ses petits yeux sur-maquillés, de l'ennui dans les banlieues moribondes ("400 Lux"), des amours fantasmés ("Buzzcut Season") ou encore de l'amitié dans les petites villes ("Team"), mais sans jamais sombrer dans la naïveté ou l'excès de pathos. Mention spéciale à "Still Sane" où elle anticipe les changements que la célébrité pourraient apporter à sa petite personne, dans une ambiance limite mortifère. 

Si tout n'est pas parfait dans ce Pure Heroine, Lorde envoie tout de même les premiers signaux d'un talent ébouriffant qui, croisons les doigts, saura garder une ligne de conduite malgré le succès commercial inattendu. Si vous n'avez pas encore vu sa petite gueule blafarde, ça ne devrait plus tarder, mais de grâce, ne la jugez pas hâtivement. L'album mérite une écoute attentive et à n'en pas douter, la gamine en a encore sous le pied. 

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