Orange Blossom
Everything must change
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1- Maldito / 2- Habibi / 3- Cheft El Khof / 4- Desert Dub / 5- Blama / 6- Yazaman / 7- Denya / 8- Nafsi / 9- Souffrance / 10- Bendimina / 11- Ayoub (Hidden Track)
Orange Blossom est de retour ! Près de huit ans après leur superbe premier album, voici enfin Everything Must Change. Le son est très bon, la musique excellente, les idées innovantes, et le tout dure près d'une heure... miam miam !
Tout commence avec "Maldito" et son introduction qui nous plonge dans une ambiance de film fantastique des années 50. Quinze secondes plus tard, plus question des 50's : la machine s'emballe brusquement et tout explose : guitare claire et wah wah démarrent au quart de tour, vibrement sourds en fond sonore -- presque impatients --, puis les cuivres crachent subitement leur son et le chant arabe de Leïla Bounos débarque sur les percus et les congas, l'ensemble soutenu par ce vrombissement impatient qui restera tout au long de la chanson. Du gros son bien produit, avec l'appui des cordes de l'Orchestre Universitaire de Nantes ou encore des cuivres des "Chacha Hills". La première impression est... excellente !
"Habibi" continu sur la lancée : vrombissement oppressant, violons tristes ou tragiques, chant aérien ou quasi-inquisiteur, guitares discrètes ou rageuses, le mariage électro / arabe (et c'est très réducteur !) devient de plus en plus convainquant... et ce ne sont pas les sept minutes de "Cheft El Khof" qui nous feront dire le contraire ! "Desert Dub", quant à elle, combine cuivres, synthés et chant pour une orchestration magnifiquement tragique.
S'ensuivent trois chansons ou le traditionnel l'emporte sur le moderne. La pause est rafraîchissante et bienvenue, mais ne témoigne pas de l'originalité dont peut faire preuve Orange Blossom. On passe donc à "Nafsi", qui vaudrait le détour rien que pour le chant arabe, aérien et superbe, mais ce serait oublier les cordes du "Cosmic Orchestra" ou encore le final explosif, tout en longueur, qui prendra certainement une dimension éclatante en concert. Le seul titre français de l'album, "Souffrance", annonce quant à lui une petite perle de beauté et de tristesse... douce, grandiose, magnifique, on l'imagine parfaitement illustrer de superbes images de film.
Vous l'aurez compris, cet album est une sacrée réussite ! Orange Blossom avait placé la barre très haut avec un premier album époustouflant, ils nous ont fait patienter pendant près de huit ans, ils auraient pu se rétamer en beauté, mais voilà qu'ils nous sortent une petite tuerie ! Bien sûr, il faut avoir les oreilles curieuses... de celles qui n'ont pas peur d'entendre des nouvelles sonorités (si si, il y en a que ça rebute !). Après, tout s'enchaîne et on devient assez rapidement accroc au mode "repeat all".
Bref, allez-y les yeux fermés ! Et si vous ne me faites pas confiance, je ne vois qu'une solution : le concert. Pour peu que la sono soit à la hauteur de leurs ambitions, le cartonnage est assuré.