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Critique d'album

Quit Your Dayjob


Tools For Fools


(05/11/2007 - Bad Taste Records - Electro-discoïdo-post-punk - Genre : Autres)
Produit par

1- Warmachine / 2- Crime Is Ahead Of Technology / 3- Bodypoppers / 4- Beat The Boss / 5- Frank Suicide / 6- Medieval Monsters In The Modern Man / 7- Police are coming / 8- Tools for fools / 9- Kream Of The Krap / 10- Bob Dallas / 11- Danger! Fire Kills Children / 12- Thank U 4 Coming / 13- Execute The Pranksters
Note de 5/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Trois suédois ahuris font subir au néo-post-punk les derniers outrages. Jouissif"
Maxime, le 20/11/2007
( mots)

Quit Your Dayjob est un antidote nécessaire. Déjà en pleine ère post-punk, alors que Wire et Joy Division enfilaient des nœuds coulants en soupirant sinistrement au micro, Devo et The B-52’s eurent l’idée salutaire de leur accaparer leurs synthés pour faire danser les foules sur des titres aux paroles les plus ineptes possibles. Alors que depuis quelques années un mouvement rétro s’épuise à plagier toute cette époque (Interpol , Editors, Bloc Party…), les empêcheurs de radoter en rond refont nécessairement leur apparition. En formant un side-project trop peu reconnu ( The Network , dont il est vital de reparler dans ces colonnes un jour), Green Day s’est improvisé Devo des années 00, Electric Six a squatté le dancefloor en cocufiant le disco avec des guitares pyrotechniques. Aujourd’hui, pour avoir droit de cité et être déclaré trendy, il faut soit initier une mode fluo absconse (Klaxons), soit être moche et lesbienne (The Gossip , Le Tigre). Manque de bol, ce trio suédois n’est ni l’un ni l’autre, et se trouvera condamné à faire sa révolution dans son coin, sous l’indifférence oiseuse du NME, mais devant une tribu de freaks ravis.

Ils sont sales, laids et bêtes. Leurs noms de scène se finissent tous par ass. Belle-maman je vous présente Quit Your Dayjob, un EP et un album au compteur. Depuis leur garage miteux, ces trois piètres personnages usinent une musique primaire, aussi sotte qu’efficace, mêlant phrasé hip-hop comme ourdi par des Beastie Boys du fond de la classe ("Warmachine"), rythmes et claviers post-punk, frénésie disco et énergie punk. On est plus près de la bouillie anarchique que du nectar finement distillé, mais le trio a l’idée lumineuse de ne pas faire durer leurs titres plus de 2 minutes 30. Véritable abrégé de savoir-vivre pour white trash en temps hostile, leur second opus, Tools Fo Fools, enfonce bien profond le clou de la connerie la plus abêtissante.

Concis et foutraque, le disque enquille les hymnes les plus improbables avec l’entrain d’une pré-ado se rendant à une séance dédicace de Tokio Hotel. Le but est très clairement de trouver le son le plus putassier possible et de le coupler avec le tempo entêtant idoine, ce qui fonctionne à merveille dès le second titre : "Crime Is Ahead Of Technology" est une séance de gym tonic à l’ère numérique, coiffant tout les jeunes gens à mèche glorifiés dans les Inrocks au poteau en leur chipant un riff à la Franz Ferdinand. Lancé tête la première dans le mur du quinzième degré, le groupe glaviote des slogans clouant au pilori tout ce que l’être humain a pu bâtir de plus noble et spirituel, nommant sa mixture littéralement comme la crème de la merde ("Kream Of The Krap", avec ses chœurs pop ironiques). Quel public peut être visé par de tels morceaux ? Peut-être les trisomiques se trémoussant dans le vidéo-clip du sautillant "Bodypoppers", du Infadels encapsulé en 2 minutes 12 secondes.

Et pourtant, il suffirait de passer, au hasard, "Bob Dallas" ou le "Danger ! Fire Kills Children" trébuchant sur des riffs surf à n’importe quelle soirée pour que l’assistance se prenne d’une envie irrépressible de frétiller. "Medieval Monsters In The Modern Man" est d’ailleurs un candidat tout à fait solide pour accompagner la pub d’une automobile ou d’un baladeur mp3. Bref, il est fort probable qu’en conjuguant autodérision et sens allègre du beat entraînant les Quit Your Dayjob soient aux portes de réussir un hold-up inattendu. A en professer ainsi les hautes vertus de l’idiotie, le groupe en est amené à assurer les premières parties de leurs compatriotes de The Hives lors de leur tournée européenne, ceux là même qui chantent "A-K-K-A Idiot" et "Walk Idiot, Walk". Une certaine logique dans leur montée en puissance, donc.

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