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Critique d'album

Rory Gallagher


Blueprint


(18/02/1973 - Polydor - Blues Rock, Hard Rock - Genre : Autres)
Produit par

1- Walk On Hot Coals / 2- Daughter Of The Everglades / 3- Banker's Blues / 4- Hands Off / 5- Race The Breeze / 6- Seventh Son Of A Seventh Son / 7- Unmilitary Two-Step / 8- If I Had A Reason
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Et de trois, et de quatre ... "
François, le 11/02/2023
( mots)

La tournée européenne de 1972, immortalisée au sein du Live Europe immédiatement devenu culte, semblait refermer la première époque de la carrière solo de Rory Gallagher, qui avait dévoilé l’étendue du talent du bluesman irlandais au sein de deux opus magistraux, Rory Gallagher et Deuce parus coup sur coup en 1971. L’année 1973 s’avéra tout aussi productive, mais une nouvelle page se tourne, moins par le départ de Wilgar Campbell remplacé par Rod de’Ath, que par la transformation du trio en quatuor quand Louis Martin s’installe au piano. Ce nouveau format connaitra une période de stabilité s’étalant sur quatre albums qui s’ouvre donc avec Blueprint.


D’un côté, nous retrouvons intacte la fougue et la virtuosité de Gallagher qui s’affirment sans anicroche sur "Walk on Hot Coals", au riff rock marquant et aux soli blues, en étendant le propos sur plus de sept minutes, une longueur caractéristique des titres de Blueprint (la moitié d’entre eux dépasse les six minutes, et nous ne parlons pourtant pas ici de rock progressif). Autre démonstration de force, "Race the Breeze" se transforme en rafale et nous amène les effluves du Delta à l’aide du picking et du bottleneck. De l’autre, le clavier ajoute une belle plus-value à la composition, notamment lors du solo final de ce dernier titre, de même qu’il enrobe le folkisant et formidable "Daughter of the Everglades", qu'il rend également plus intense sur les refrains.


Néanmoins, on nous excusera de doucher un peu l’enthousiasme que peut susciter Blueprint, car bien qu’il ne commette jamais de faux-pas, nous pouvons déplorer qu’au-delà de ces trois titres excellents, l’opus demeure souvent très convenu. "Hands Off" reprend des gimmicks rock’n’roll/boogie efficaces mais un peu usés, l’exercice de puriste qu’est "Bankers Blues" sonne le glas d’une certaine vision du (British) Blues Boom vu d’Irlande, et "Seventh Son of a Seventh Son" (oubliez Iron Maiden) ne comble pas les espérances suscitées par son introduction aventureuse et traîne inutilement en longueur sur pas loin de huit minutes trente. Nous retrouvons également un petit picking à la Marcel Dadi avec "Un-military Two-Step", un détour jamais désagréable mais rarement inoubliable, et "If I Had a Reason" maintient le parfum de la campagne américaine en investissant le terrain de la ballade country légère. Globalement, Blueprint est l’album de Gallagher qui sonne le plus étatsunien, car au-delà de sa grande diversité, il possède un bon nombre de titres moins blues-rock que country, assimilée (picking) ou rock’n’roll … et peu de choses celtisantes si ce n’est "Daughter of the Everglades" (et encore, très marginalement).


On pardonnera à Rory Gallagher d’avoir seulement été bon sur cet album, à défaut de frôler l’excellence. Tout cela pour dire qu’évidemment, Blueprint vaut l’écoute, mais aussi qu’il sera facilement dépassé par Tattoo, quelques mois plus tard seulement.


À écouter : "Daughter of the Everglades", "Walk on Hot Coals", "Race the Breeze"

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