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Critique d'album

Ruby the Hatchet


Planetary Space Child


(25/08/2017 - Tee Pee - Hard Rock Stoner - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Planetary Space Child / 2- Killer / 3- Pagan Ritual / 4- The Fool / 5- Symphony of the Night / 6- Gemini / 7- Lightning Comes Again
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un enfer spatial, sur fond de stoner-psychédélique"
François, le 24/10/2022
( mots)

Il est assez difficile de se démarquer au sein de la scène stoner-psychédélique actuelle, tant celle-ci est pléthorique et tant le style peut être redondant. Ainsi, les Américains de Ruby the Hatchet cochent toutes les cases propres au genre, jusqu’à la présence d’une femme au chant, ce qui est de plus en plus régulier au sein de cette scène (on ne saurait s’en plaindre, bien au contraire), et à l’inspiration très 1970’s sous le patronage d’Uriah Heep dont ils ont brillamment repris le titre "Easy Linvin’" en 2019 (Demons and Wizards, 1972). Alors, au-delà des magnifiques pochettes, les deux premiers albums du combo, Ouroboros en 2012 et Valley of the Snake en 2015, restaient des opus honnêtes mais sans grande originalité, facilement submergés par l’ensemble de la production.


Quand, en 2017, vint l’heure du troisième album, dont on sait à quel point celle-ci est déterminante dans la carrière d’un groupe …


Planetary Space Child est paré d’une illustration somptueuse à mi-chemin entre l’infini cosmique qui évoque le space-rock et le psychédélisme hanté de créatures démoniaques, sorte d’esprits errants inquiétants qui dérivent de trous noirs vertigineux. De vert au rouge, nous sommes passés au bleu, comme si d’albums en albums, il y avait une progression dans le choix des couleurs …


D’ailleurs, "Planetary Space Child", en ouverture, rend bien compte de l’esprit de la pochette ; l’introduction se veut être un tourbillon spatial, une sorte de trou noir Heavy-prog’ baroque, une ouverture titanesque avant l’arrivée des riffs beaucoup plus lourds et entraînants accompagnant un chant éthéré, à la limite de la déclamation rituelle, impression renforcée par les sonorités aux claviers. Le titre est long, prend le temps de développer son atmosphère, et il n’est pas le seul à s’étendre, qu’on pense au planant "Symphony of the Night", qui monte lentement en puissance, ou à "Lightning Comes Again", qui possède le même type de structure et s’avère surtout remarquable pour ses variations instrumentales. Malgré ces morceaux de belle envergure, l’album est d’une durée raisonnable (une quarantaine de minutes) ce qui est toujours une bonne chose.


Parmi les titres plus courts, la palme revient à "Killer" où l’influence des 1970’s, notamment du côté de Deep Purple et Uriah Heep, se fait ressentir; c'est un titre assez imparable dans son genre, à l’image du plus convenu "Gemini" (ce son d’orgue si suranné …). A l’inverse, le space-rock incantatoire de "Pagan Ritual" comme le plus mélancolique et doux "The Fool" misent davantage sur leur capacité à envouter l’auditeur. La qualité des compositions demeure constante, même si par certains aspects, vous pourriez trouver l’un ou l’autre de ces titres comme étant plus classique.


La théorie du troisième album ne vaut rien, elle repose sur une sorte de superstition issue de notre volonté de chercher des régularités là où il n’y a que des phénomènes hasardeux, et on trouverait des milliers d’exemples pour la contredire – tout au plus pouvons-nous la valider par le fait qu’au bout de trois albums, chaque groupe gagne en expérience et maturité. Quoiqu’il en soit, pour Ruby the Hatchet, le troisième album fut déterminent, bien plus réussi que ses prédécesseurs, et le groupe peut désormais prétendre à une belle place au sein de la scène psyché-stoner, ce qui n’est pas rien.  


A écouter : "Planetary Space Child", "Killer"

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