↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Steely Dan


Countdown to Ecstasy


(00/07/1973 - - Soft rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Bodhisattva / 2- Razor Boy / 3- The Boston Rag / 4- Your Gold Teeth / 5- Show Biz Kids / 6- My Old School / 7- Pearl Of The Quarter / 8- King Of The World
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (4 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.5/5 pour cet album
"Au croisement du rock, du blues et du jazz, un second album fondateur pour Steely Dan"
Quentin, le 30/09/2023
( mots)

Face au succès critique et commercial inattendu de Can’t Buy A Thrill, Walter Becker et Donald Fagen se voient contraints sous la pression de leur label ABC Records de poursuivre leur tournée entamée en 1973 tout en se lançant dans la composition d’un second album. Enregistré dans des conditions plus précipitées pendant leur tournée américaine, en décalage avec leur grande exigence concernant le travail de production qui les fera par la suite fuir la scène, l’album revêt une plus grande spontanéité d’écriture que l’opus précédent, comptant également la participation de nombreux musiciens de tournée.


Ce second album est également l’occasion pour le duo Walter Becker - Donald Fagen de prendre les rênes du travail créatif, bien aidé en cela par le départ de David Palmer qui laisse libre la place au micro pour Fagen. Dans le contexte musical de l’époque, marqué par un grand foisonnement d’expérimentations, les New-Yorkais (qui vivent à l’époque sur la côte ouest des Etats-Unis) livrent un album riche d’influences diverses marqué par des textes particulièrement satiriques sur la décadence de la richesse, la toxicomanie, les excès de la vie à Los Angeles ou tournant en dérision la revendication de certaines spiritualités.


Fruit d'un grand éclectisme musical, Countdown To Ecstasy se caractérise par son mélange de styles musicaux entremêlant le rock, le jazz et le blues avec des sonorités parfois plus exotiques. Cette palette d’influences diverses se ressent dès le très Bebop titre d’ouverture "Bodhisattva" et ses allants entrainants marqués par des arrangements très jazzy au piano et de multiples soli de guitares qui fusent et s’entrecroisent. Une fois n'est pas coutume, on y retrouve ce son live très particulier lié à l’enregistrement en tournée.


Countdown To Ecstasy donne à écouter des arrangements à la fois étonnants et remarquables, à commencer "Razor Boy", sa ligne percussive aux accents latino servant un savant mélange de vibraphone et de marimba saupoudré par une guitare steel. Le long titre "Your Gold Teeth" qui narre les filouteries d'une arnaqueuse rusée tire également son épingle du jeu avec cette rythmique chaloupée qui lance sur orbite le clavier électrique de Fagen et ses improvisations jazz. Bien qu’il ne s’agisse pas forcément de leur registre le plus séduisant, les New-Yorkais s’aventurent également sur le terrain de la soul avec l’enchaînement "Show Biz Kids" et ses chœurs féminins hypnotiques puis "My Old School" avec un saxophone réchauffant la nostalgie des souvenirs d'école.


Steely Dan réussit aussi ses ballades avec la sympathique "Peal of the Quarter", sa coloration country et ses "voulez-vous" qui prêtent à sourire mais surtout avec les superbes harmonies vocales mélancoliques de "The Boston Rag", certainement le plus beau morceau de l'album où la guitare plaintive de Jeff Baxter nous illumine d’un solo fulgurant.


Enfin, le titre "King of the World" explore le thème d’une apocalypse nucléaire armé de sa wah-wah et de ses claviers psychédéliques et vient clôturer un très bon album qui ne trouvera cependant pas le succès commercial escompté du fait de cet anticonformisme musical et de l’absence de véritable single. Le Label demande dès lors l’écriture d’un nouvel album au groupe, Pretzel Logic, qui sortira un an après tandis que Countdown To Ecstasy ne sera réhabilité que de nombreuses années plus tard. Cet opus reste néanmoins un album fondateur pour le groupe qui met aux commandes le duo Becker-Fagen et leur permet de peaufiner leur écriture avant la sortie des excellents Aja et Gaucho, sommet de la discographie du groupe.

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !